Les contradictions de l’UA

Oyez visiteurs des quatre coins de la toile numérique, je m’en vais vous raconter une histoire qui se passe dans un continent mystérieux, dans une époque incertaine qui pourrait être d’une utilité quelconque pour qui se donnera la peine de la lire jusqu’à la fin. C’est le récit de la destinée improbable d’une organisation au fondement incongru qui mena ses membres vers un chemin incertain… Bon d’accord, je vais encore vous embêter avec l’Union Africaine.

Pour ceux qui ne le savent pas, il existe dans un coin du Monde, l’Afrique pour ne pas la nommer, une organisation rassemblant tous les pays du dit bled. Cette organisation, l’Union Africaine ou UA, à pour but de rendre la vie des habitants du dit bled plus agréable. Pour ce faire, après une multitude d’évolutions, à l’instar des pokémon, l’UA à atteint sa forme actuelle qui se caractérise par un aveuglement, un mutisme et une surdité importants. Vous le conviendrez avec moi, voilà des symptômes si pas de vieillesse, qui témoignent d’une santé fragile auxquels il faut remédier très rapidement. Quoi, vous ne me croyez pas? Une simple démonstration s’impose alors.

Prenons, totalement au hasard 2 situations récentes où l’action de l’Union Africaine est intéressante à suivre. D’un côté, il y a la crise ivoirienne et de l’autre les révolutions d’Afrique du Nord. Si dans le premier cas, il ne se passe pas un jour sans que l’on entende/voit une n-ième tentative de la part de l’UA pour démêler la situation, à contrario, c’est à peine si la même organisation a été audible durant les 2 derniers mois sur les changements radicaux qui s’opèrent en Afrique du Nord.

Les présidents africains au 16ème sommets africains de l’UA au début de l’année 2011 (source)

Une réflexion primaire serait de dire que le Maghreb, ce n’est pas l’Afrique. A cela, je réponds qu’effectivement le Maroc s’est retiré volontairement de l’Union Africaine, mais que je sache, la Tunisie, l’Égypte et la Libye sont non seulement toujours présents mais en plus font partis des premiers membres du club!!

Alors comment expliquer le silence assourdissant d’une organisation qui prône le respect du choix des peuples là, mais qui semble l’ignorer ici ?

Je pars du constat que culturellement historiquement, les blédards les dirigeants blédards n’aiment pas s’occuper de ce qui se passe chez leurs voisins. Ceux-ci peuvent se disputer, s’entretuer, du moment que l’impact de cette querelle ne remet pas en danger leur pouvoir, nos dirigeants ne se mêleront pas des affaires de l’autre. C’est l’obligation de non ingérence, et ils l’appliquent fort bien.
Mais un lecteur avisé me rétorquera que si c’était le cas, l’UA n’aurait pas du intervenir en Côte d’Ivoire ? Et là, tel le phœnix de ses bois, je renait en indiquant que la crise ivoirienne a d’abord été exportées par les ivoiriens eux-mêmes qui ont réclamé l’aide internationale pour résoudre leur querelle nationale. Et, l’internationale qui avait d’autres chat à fouetter, à refilé l’enfant et l’eau du bain à l’UA qui s’est retrouvé, en quelque sorte, coincée.

Une autre manière d’expliquer l’obligation de non ingérence est qu’il est difficile de faire la leçon à un dirigeant et à son régime sans se remettre de facto en question. L’UA a une présidence tournante comme l’Union Européenne, sauf que là où l’UE fait tourner sa présidence tout les 6 mois, l’UA le fait chaque année à l’occasion de l’organisation du sommet des Chefs d’États. Et vous savez qui est le président actuel de l’UA ? Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée Équatoriale depuis 1982. Il règne sur un ce petit pays devenu pétrolier. Et tout porte à croire que le népotisme, la corruption et la répression font parties de ses outils de prédilections. Je ne sais pas pour vous, mais moi, un dirigeant avec un tel CV, cela me rappelle fortement quelque chose.

Alors cher lecteur as-tu compris ? Mr Obiang Nguema ne peut en aucun cas prendre position dans les mouvements nords africains s’en se contredire devant les yeux du monde et surtout devant ceux de sa population.

Ce qui m’amène à un constat d’échec de l’UA sur la désignation des président en exercice de l’UA. Pourquoi avoir désigné Mr Obiang Nguema président de l’UA au début de l’année alors que la crise tunisienne était sur tous les écrans de télés. Vous me direz qu’il y a peu, le même problème de nomination s’était posé lors de la presque désignation de Omar El Béchir au même poste…. on lui avait finalement préféré Denis Sassou Nguesso.. c’est pour dire 😀

 

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