Mais que reproche-t-on à Maixent Accrombessi ?

Si vous n’êtes pas gabonais ou que vous ne suivez pas l’actualité du côté du palais du bord de mer, ce nom ne vous dira sans doute rien. Et pour cause, savoir qui est Maixent Accrombessi et comprendre ce qu’il représente est un enjeu gabonais qui selon l’attitude générale de la population, de la société civile, des politiques et des gouvernants gabonais pourraient avoir des répercutions sur la scène africaine. Car en filigramme, l’enjeu principal de cette histoire bien gabonaise est de savoir si Le Blédard est somme toute  un « xénophobe » comme les autres.

Mais d’abord dressons le décor de manière grossière afin d’attirer le plus de gabonais sur ce blog 🙂 . Monsieur Maixent Accrombessi est le chef de cabinet du président actuel du Gabon, Monsieur Ali Ben Bongo, jusque là, rien de bien singulier. Là où la chose prend une tournure singulière et qui vaut ce billet, est que Mr Accrombessi aurait réussi le tour de force d’être le principal responsable des principaux problème gabonais, et pour courroner le tout… celui-ci aurait l’outrecuidance d’être d’origine béninoise. bref toute cela est expliqué et commenté en détail dans la missive qu’une ONG gabonaise à fait parvenir au président béninois. La conclusion de l’ONG  est simple voire simpliste, elle demande ni plus ni moins au président béninois actuel, par ailleurs, président de l’Union Africaine, de récupérer fissa son ressortissant sous peine de représailles envers l’ensemble des béninois vivant au Gabon.
Comme LPN ne s’intéresse qu’aux détails et jamais au tableau général d’une situation, je m’empresse de balayer du revers de la main les accusations, fondées ou non, de cette campagne pour ne retenir que le futile. Voilà donc une population, les béninois, montrée du doigt par une ONG gabonaise du fait de l’action supposé d’une personne isolée qui, si j’ai bien tout compris, possède des papiers gabonais en bonne et dû forme.

Comprenais mon désarroi, Je ne connais pas Monsieur Accrombessi, mais les informations comprises dans cette missive m’obligent à réfléchir, chose que je fais rarement de manière spontanée 🙂 car in fine que lui reproche-t-on exactement ? D’avoir commis des faits répréhensibles dans le code civile gabonais ou de les avoir commis en étant d’origine béninoise, ce qui serait visiblement une circonstance des plus aggravantes ? Car que l’on me comprenne bien, soit Mr Accrombessi a commis des infractions avérés et alors, quelque soit sa nationalité, son rang et sa valeur, il se doit de rendre des comptes à la justice du pays dans lequel ses infractions ont étés commises. Soit on lui reproche surtout son origine ce qui serait à mes yeux un acte primaire de xénophobie, qui de par son existence vide la lettre de tout contenu pertinent.

Je sais, certains pense que je joue avec les mots pour détourner les lecteurs des méfaits supposément commis par l’accusé (présumé innocent, jusqu’à preuve du contraire) . Mais, voyez-vous, comme en toute chose, le diable se cache dans les détails. Si Boni Yayi, venait à intervenir dans cette histoire, cela légitimerait de manière honteuse, une pratique devenue quasi normale dans nos pays. Blamé, le voisin, et dans ce cas, le voisin lointain, de ses propres errements.
Je m’explique, il est facile de réduire les problèmes sociaux, politiques et culturels, à la fameuse ingérence des étrangers dans nos affaires nationales. C’est d’ailleurs avec cette idée en tête que nos pays ferment systématiquement les frontières aux moindres élections présidentielles, aux moindres soubresauts. Car, comme tout le monde le sait, on serait tellement mieux sans l’autre. Sous d’autres cieux, et dans d’autres continents cela à un nom, ça s’appelle de la xénophobie. Allié au nationalisme, ce sentiment peut rapidement déboucher vers une politique de la crainte de l’étranger permettant d’éluder les vrais problèmes du pays en agitant simplement le spectre de l’étranger. Comme il est difficile de s’en prendre à l’occidental, on se rabat sur le voisin plus faible qui n’a ni le temps ni les moyens de répondre ou de contre carré les hypothèses parfois délirantes avancées par les maitres à penser de ce type de comportement. Hier, au Gabon, c’était l’équato guinéen qui était visé, aujourd’hui c’est le béninois, et demain qui sait, le camerounais.

Si il y a bien une chose à laquelle Mr Boni Yayi devrait s’atteler, c’est bien  de mettre en place une politique africaine à même de répondre à la montée du nationalisme et de la xénophobie au bled et pas uniquement envers les occidentaux, les ressortissants des anciens pays coloniaux ou les chinois, mais également et surtout à l’encontre des autres blédards. Si Aujourd’hui je vous parle du Gabon, j’aurais très bien pu vous citer les difficultés d’intégrations des africains en Afrique du Sud ou au Magrheb, ou encore de l’aggression d’un rwandais dans le métro bruxellois.

On a coutume de dire, que de part notre Histoires, le blédard ne peut être raciste, mais si il y a bien une chose que la missive gabonaise nous rappelle, c’est que le racisme et la xénophobie font parties de ces comportements qui sont, hélas, réparties de manière homogène dans l’espèce humaine.

 

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Un commentaire

Voilà ya longtemps mr le dc de la présidence à travaille avec le pr lorsque se dernier était à la défense y a pas u un intérêt particulier au personnage or il était déjà au centre d’ info du pays aujourdhui étant dc du pr on trouve tt les mots pour le describiliser arrêtons un peu nous africain et de plus nous tous gabonais avons contribuer à ceke le pays soi à c’ stade après 40ans pense vous que c’ en trois petite année que nous allons comme par Maggie remettre le train sur les rails no il fo d’ année donnons à cki sont déjà 7 chance de remettre les choses en place et participons cpa les opposant qui viendrons faire mieux c’ nous même que lafricain change de mentalité

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