Au bled, lorsque le chef de famille meurt, on se doit de désigner un remplaçant afin que celui-ci continue la gestion des affaires de famille. De fait, le nouveau chef de famille, généralement l’un des fils du défunt chef, hérite de facto des privilèges et du patrimoine du père. Mais il arrive que, lorsqu’il y a trop de prétendants, les querelles fraternelles se transforment en véritable guerre ouverte. Pour illustrer ce propos prenons un exemple, vraiment au hasard, la famille Gnassingbé du Togo.
A la mort de Gnassingbé Eyadéma, Père, dictateur de profession, le patrimoine de la famille, le Togo et toute sa population, a était récupéré par son fils Faure Gnassimbé avec le concours et l’aide de son frère Kpatcha. Mais voila, les choses dans les familles africaines ne se passent jamais comme on le veut. Un malentendu, un mot de travers et voila qu’une simple embrouille familiale s’est transformé en une guerre ouverte entre les membres de la famille. N’étant pas moi-même journaliste d’investigation et ne pouvant démêler le vrai du faux, il m’a fallu le lecture entière de l’article de Christophe Boisbouvier pour commencer à comprendre la profondeur de la querelle familiale qui déstabilise tout un pays.
Que l’on me comprenne bien, des querelles intestines de la famille Gnassingbé, je n’en ai cure, mais que l’avenir d’un pays se décide via l’entente cordiale régnant au sein d’une famille, aussi puissante et illustre soit elle, cela me ferait presque rire si ce n’était pas lamentable au XXIème siècle. La dernière fois que j’ai consulté une carte politique de l’Afrique, mise à par le Maroc, il n’y avait pas, à ma connaissance, de royaume. Mais il faut croire qu’avoir dans son CV, fils de dictateur africain, aide grandement à accéder au pouvoir.
Les Gnassingbé ne sont pas les premiers, dans ce cas, avant eux, la famille Kabila et la famille Boigny ont suivi le même trajet, mais jusqu’à présent aucun des enfants n’a réussi par ses réformes ou tout simplement par ses actes à sortir le bled de la merde dans laquelle leur père l’avait laissé, Henri Konan Bédié l’a d’ailleurs appris à s’est dépend. Et récemment, Karim Wade, a bien compris la leçon : Laisser le peuple décider et il refroidira les ambitions politiques de la majorité des enfants de nos dignitaires.
Bref, au bled comme dans le reste du monde il est une phrase qui reste d’actualité.
Si tu n’as pas de compétences particulières, n’insiste pas, reste auprès de papa et investit à fond dans l’affaire de famille.
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