Alors que le Gabon paie cher le fait de ne pas avoir prévu de second tour dans son système électoral, une autre institution connait elle le problème inverse. L’UNESCO en est au 4ème tour de ses élections générales afin de designer son nouveau secrétaire général. L’égyptien Farouk Hosni est en pôle position mais la partie est loin d’être gagnée. Mais au fait, à quoi sert encore cette sous branche du « Machin » ?
Au départ je voulais appeler ce billet « Panade à l’UNESCO ». Puis, je me suis rendu compte que les maux dont souffre l’institution sont caractéristiques des sous organisations dites spécialisées de ce que le Général De Gaule appela en son temps « le machin » alors qu’il était empêtré au Congo et que nous, nous connaissons sous le nom de ONU.
Il convient d’abord de se remémorer à quoi sert l’UNESCO. Où plutôt de se souvenir à quoi on voulait que cela serve au moment de sa création, au sortir de la seconde guerre mondiale. Trois axes le constituent: l ‘Éducation, la Culture et la Sciences. Ça ressemble à des matières anodines et apolitiques donc on les met de côté pour qu’elles puissent être gérées de manière autonome au siège parisien. Mais voilà avec le temps, l’UNESCO arrive en vitesse de croisière: les idéalistes du début font place aux super fonctionnaires internationaux et les états de leur côtés découvrent que toutes les matières sont politisables si l’on prend la peine de s’en servir de s’y intéresser.
Il faut dire que rarement une composante du « machin » n’a été autant attaquée si facilement. Sa fragilité est sans doute due à ses domaines d’expertise et aux erreurs et errements dans leurs gestions. On peut citer en vrac l’ echec à réaliser un concensus culturel, la mauvaise gestion du patrimoine culturel de l’humanité et la difficulté à harmoniser les systèmes éducatifs de la planète. Sans parler de la flopée d’artistes déçus qui voyaient en lui un leader pour régler à l’échelle mondial l’épineux dossier des droits d’auteur. Au sortir, on a une organisation qui se borne à classer sans jamais normaliser ou trancher pour éviter de froisser les susceptibilités des membres (rappelons-nous la sortie très médiatique des EU avant leur retour moins médiatique en 2003 – ndla).
Ce qui nous amène au deuxième type de problème, plus structurel celui là. C’est une problème qui n’est pas restreint à l’UNESCO mais qui se retrouve dans toutes les « super structures » de ce genre ( pensez Union Européen, Union Africain, CAF, ou n’importe quelle sous branche de l’ONU comme les PNUD, PAM, UNICEF, OMS etc …). A titre d’anecdote, je citerais ce jour ou lors d’un audit interne on s’est rendu compte que l’UNESCO entretenait près de 1500 directeurs ( une centaine aujourd’hui après la purge – ndla ). La politisation outrancière des institutions en fait de bonne planque pour les fidèles que l’on veut récompenser ou les gêneurs que l’on veut éloigner du bled, c’est selon.
Actuellement, ce sont les élections à l’UNESCO. On vote pour déterminer qui sera le prochain Secrétaire Général car oui, l’UNESCO est une démocratie. Non, je rigole, il y a, en arrière plan, un ballet de lobbys nationaux qui contribuent à pousser les poulains des différents chefs d’état, à coup d’enveloppes sous la table et de cadeau en tout genre faits aux délégués votants des pays membre. Avec, visiblement, peu d’efficacité cette fois-ci car on est au troisième tour et ce n’est pas encore la victoire (mais presque) pour le candidat égyptien. Un candidat qui traine derrière lui des dossiers mélant dénit de démocratie et antisémitisme. Il devient, dès lors, difficile pour un blédard de briguer ce mandat dans de tels conditions. Quant à l’UNESCO, même après dégraissage, il reste trop lourd, trop cher , trop loin bref inadapté. Il faut que l’ONU ai le courage de retirer la prise de ce « machin » afin qu’il cède la place à un autre « truc » mieux adapté comme il l’on fait en séparant l’ONUSIDA, plus réactive contre le VIH, de l’OMS. L’UNESCO cèdera ainsi la place à un « bidule » doté de cette fougue, cette empressement et cette idéalisme qui caractérisent la jeunesse.
Un commentaire
Eddy
Citation: « Il faut que l’ONU ai le courage de retirer la prise de ce « machin » afin qu’il cède la place à un autre « truc » » (fin de citation)
Déjà l’ONU elle-même ne sert à rien. What really matters c’est la loi du plus fort, nous le savons tous. Alors faut arrêter l’hypocrisie de ces organisations soi-disant internationales, qui sont en fait les caisses de résonance des grandes nuisances de ce monde.