Au bled il y a un dicton qui dit que: « tout mundele/biblos/blanc (biffez les mentions inutiles) a droit à un et un seul vrai ami blédard ». Comme je cherchais une raison utile de suivre le mariage de du petit William et de la petite Catherine, je me suis dis que c’était là l’occasion de découvrir qui est ce fameux pote de l’héritier au trône de la perfide Albion. Car si il existe le gars est très certainement dans les invités et à une place d’honneur. De quel pays vient-il ? Où se sont-ils connus ? Autant de questions que vous vous posez tous sans doute et auxquelles je vais tenter de répondre.
Je ne vous apprendrais rien en vous disant que nous autres les blédards on aime, que dis-je, on adore les mariages. Que l’on me comprenne bien, je ne parle pas ici de l’acte légale, coutumier ou même religieux. Non, je parle des cérémonies et autres fêtes qui constituent le cœur de l’évènement. Avant que les réseaux sociaux ne nous permettent d’exhiber artificiellement la richesse de notre carnet d’adresse, la fête de mariage étaient le lieu de prédilection où l’on pouvait exposer sa réussite sociale. En tant qu’invité, le premier réflexe était de faire un scan rapide des autres invités en présence pour déduire de l’assise sociale des mariés et par extension de leur famille. « Tiens donc, j’appercois le Gouveneur de la Banque Mbongo et son épouse« , « Tiens voilà le Patron de Bled Télécom« , « Ah ils ont l’air très amis avec l’Ambassadeur de Mikili » sont des phrases cultes de ce genre d’évènements.
La section des blacks durant le mariage de Kate & William
Ainsi donc en me rendant virtuellement au mariage de Kate & William, je m’attendais à voir un panel représentatif de leur « African Connections » comme on dit en anglais. Quelle ne fût pas ma déception devant la liste toute rikiki des invités venant d’outre Méditerranée. Pour des raisons obscures seules des têtes couronnées ont été conviées: Lalla Salma du Maroc, deux prince du Lesotho et Mswatti III « The Mack » du Swaziland. C’est un peu peu jeunes gens. En quantité mais également en qualité, car je ne vois pas quelle portes stratégiques ces cinq personnes permettent d’ouvrir si ce n’est celle des tabloïds qu’affectionnent tant les anglais. Et Pourtant. Pourtant il y avait matière à poser un acte symbolique fort pour William. Après son Bac, il a passé une année sabbatique au Kénya et a convaincu son jeune frère de l’y rejoindre. Ne me dites pas qu’il a passé 365 jours à ne parler qu’aux lions et aux antilopes. Son propre frère justement est actuellement en couple avec une zimbabwéenne sans oublié feu sa mère dont le compagnon d’infortune n’était autre que le blédard Dodi Al Fayed.
Que conclure de cette affaire ? Une des présentatrice du talkshow The View a lancé un « traque au black » dans les images du mariage et tout ce qu’elle a trouvé c’est ce mignon petit bambin de la chorale de Westminster et « la section des blacks » qui devaient etre super mal à l’aise dans cette marée rose bonbon. Il est clair que William et sa maintenant épouse devraient soigner leur communication et songer sérieusement à intégrer plus d’éléments du Commonwealth dans leur « crew » rapproché. Le titre de « Mwana Kitoko » a été remis en jeu depuis la mort de Baudouin Ier de Belgique, et William est un sérieux candidat. Mais si il le veut, il a intérêt à trouver et nous présenter officiellement son vrai pote blédard.