J.O. Rio 2016 : le bilan africain

Soyons clair d’entrée de jeu: il n’existe pas d’équipe africaine olympique. Il existe certes une équipe fourre-tout dans laquelle on a rangé tous les sportifs ayant le status de réfugier mais ce fût pour des raisons compréhensibles. Pour l’Afrique, le continent, il n’y a pas de telles circonstances atténuantes: c’est chacun pour sois et que le meilleur gagne. Sur ce voyons où sont allées ces 45 médailles réelles et les 200 autres virtuelles.

1. Kenya: 6 en or, 6 en argent et 6 en bronze, soit 13 médailles
Ayant échappé à l’élimination collective pour cause de dopage (ndlr: je suis tout aussi choqué que vous de l’apprendre), les kényans ont défendu leur rang mondial. On notera que toutes les médailles ont été obtenues en athlétisme c’est à dire dans les sports ne nécessitant pas d’équipement ou d’installation autre que son propre corps. Ce qui est fort avec les kényans c’est que la concurrence est telle que à chaque jeux ils se présentent avec une nouvelle fournée d’athlètes que les fans de sports occasionnels comme votre serviteur n’ont jamais vu auparavant. On notera les records de Vivian Cheruiyot (5000m) et Conselus Kiprutoc (3000m obstacles), .

2. Afrique du Sud: 2 en or, 6 en argent et 2 en bronze, soit 10 médailles
Comme pour me faire mentir l’Af Sud investit en masse sur les sports de blancs sports à équipement. Du coup ils ont des médailles en natation et en aviron. Mais on retiendra surtout le hold-up de Cester Semenya (800m) et le record historique de Wayde Van Niekerk (400m).

3. Ethiopie: 1 en or, 2 en argent, 5 en bronze soit 8 médailles
L’éternel rival du Kenya arrive en 3eme place. L’incroyable record de Ayana Almaz (10000m) a été éclipsé par le geste de Feyisa Lilesa (marathon) en soutient à sa tribu les Oromos en situation délicate.

4 et 5. Egypte et Tunisie: 3 en bronze chacun soit 3 médailles
Présent en haltérophilie et en sports de combat, les tunisiens et surtout les égyptiens ont surtout été remarqués pour leur équipe de volley ball féminine. Bien que portant une tenue de sport très très moulante et venant d’un pays réputés chaud, les sœurs égyptienne ont choqué le publique occidental non habitué à ne pas voire la peau bronzé des volleyeuses. Preuve si il en ai que pas beaucoup de monde n’est là pour le sport lui même.

6. Cote d’Ivoire: 1 en or, 1 en bronze soit 2 médailles
La nation du Taekwondo africain nous a fait plaisir grace à Ruth Gbagbi et surtout à Cheick Sallah Cissé et son reverse-kick de la dernière seconde.

7 et 8. Burundi et le Niger: 1 en argent soit 1 médaille
Je retiens Francine Niyonsaba qui a participé au hold up haut en testosterone du 800m.

9 et 10. le Maroc et le Nigeria: 1 en bronze soit 1 médaille.
Je retiens la médaille des Supers Eagles autofinancé du Nigéria.

Les fausses médailles africaines:
Ce sont ces médailles gagnés par des athlètes techniquement étrangers mais pratiquement africains. On peut citer Ruth Jebet qui a gagné l’or pour Bahrain mais qui a poussé le vice à célébré sa médaille d’or d’abord au Kenya.

 

En résumé les pays africains n’ont pas brillé au J.O. de Rio 2016. Ils n’ont pas démérité comme l’a justement souligné Jimmy Freeman puisque la moisson de médaille est abondante. Mais ils n’ont pas réellement surpris car à certaines médailles près ils ont gagné ce qu’on s’attendait à ce qu’ils gagnent.
Pour moi la vraie leçon pour les africains quel que soit leur pays d’origine est l’aventure Julius « Youtube Man » Yego. Le garçon a gagné la médaille de bronze au javelot pour le Kenya en un seul lancé. Mais ce n’est pas sa performance qui impressionne c’est son histoire. Le gars étant africain n’a pas le matos pour développé sa passion pour le lancé du javelot. (ndlr: Je sais que un africain qui n’a pas de lance à sa porté est un paradoxe dans l’esprit mal informé de certain). Le gars utilise toute la puissance de internet pour non seulement construire son équipement mais également s’entraîner. Résultat ? Un titre de champion du monde en 2015 et une entrée au J.O. en tant que favoris. Cela veux dire que si les blédards en manque d’exposition et de reconnaissance sur la scène mondiale prenaient la peine d’investir dans un sport « marginal » il y a un retour sur investissement certain à la clef.

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