Avez-vous remarqué cette recrudescence du nombre de crises de tout genre au bled ces temps ci ? Certains l’attribut à la crise financière globale ou à des intérêts géopolitiques mal maitrisés. Mais, qu’elle qu’en soit les origines, ça s’embrouille de tous les côtés. Et qui dit embrouille, dit arbitrage ou médiation pour éviter que les protagonistes n’en viennent aux mains. C’est là que l’œil de lepetitnegre à repéré un changement de taille sous la forme l’avènement des médiateurs blédards.
Compaoré, Thabo Mbeki, Obsanjo ,Kadaffi: on ne compte plus le nombre de Présidents anciens ou en exercice qui s’essaient à l’art de la médiation dans les conflits inter-blédards, et en soit, ce n’est pas plus mal. En effet, un analyse simpliste de la situation présenterait ce mouvement comme une réaction au « démerdez vous » généralisé des occidentaux qui ont d’autres chats à fouetter, dont une crise qui ne fini pas de finir.
D’un autre côté, il y a une réalité que l’on devine même sans lire les câbles concernant le bled sur WikiLeaks, les blondins en sont arrivés à accepter qu’ils ne maîtrisent que la face visible de l’iceberg qu’est le bled. Il reste une partie immergé qui est susceptible à tout moment de déstabiliser l’ensemble et que seuls les blédards ont l’air de connaitre. Dans ce cas autant les laisser se dépatouiller dans ces nuances purement autochtones.
Thabo Mbeki au chevet de la Côte d’Ivoire rencontre l’ancien président Laurent Gbagbo
La situation étant ainsi plus claire, ce qui m’étonne moi est de voir la propension qu’on les hommes d’états à endosser la casquette de l’arbitre. L’histoire nous a appris que les frontières héritées de la colonisation invalident la candidature à la médiation des voisins directs. Qu’importe, on ira donc chercher l’arbitre un peu plus loin mais toujours au bled. Mais avec l’éloignement, l’incompréhension réelle des problème augmentent: qu’importe le but n’est pas vraiment de comprendre le fond du problème mais plutôt de faire s’entendre deux parties (au moins) en opposition frontale. Le choix apparaît alors évident puisque le médiateur a sans doute croisé les belligérants lors d’une des ces sauteries entre dirigeants blédards organisée par l’UA, la CEDEO, l’UMOA, la CEPGL, le COMEZA, l’EAC et j’en passe.
Et un peu plus tard, le nouveau président(?) Alassane Ouattara
Quel est la valeur ajoutée pour l’arbitre lui même ? Il se construit clairement un profil continental si pas international. Mais je doute que cela ne lui serve vu qu’il n’a pas, à l’instar des hommes d’états occidentaux, d’autre destins politique au delà de son mandat présidentiel. Selon le fameux principe de la poutre et de la paille, l’arbitre, si il réussit sa mission, est immanquablement rattrapé par la réalité de son propre pays. Je me souviens de ce libyen qui fasse à la popularité de son Président dans les autres pays avait lancé: « Il vous plait ? Et bien gardez le comme ça on pourra s’en chercher un autre ».
La morale de l’histoire est gênante non pas parce qu’elle rend amère une paix acquise grâce à un arbitre sur lequel le doute plane. Mais plutôt parce que elle montre que dans le fond les hommes d’états blédards sont capables de résoudrez des problèmes politiques sérieux mais que pour une raison qui restent décidément obscures, ils rechignent à user de ce talent dans leur propre pays et pour leur propre population.