On parle souvent de la difficile reconversion des chefs d’état. Certain expliquent même par là leur difficulté à accepter d’abandonner le pouvoir. Mais il existe une autre population qui connait le même dilemme j’ai nommé les chefs des organisations intergouvernementale. Dur dur de redevenir un individu quelconque si on a été un moment assis sur le toi du monde.
C’est vrai que l’augmentation de l’espérance de vie (surtout pour les riches bourgeois) rend obsolète la barrière de la retraite à 60 ans. Pourtant tôt ou tard il faut se résoudre à lâcher les rennes du pouvoir. Surtout pour ceux dont la présence au plus haut poste est le résultat d’élections à la régulière. Le plus dur à négocier au-delà du changement manifeste de train de vie c’est le fait de rester pertinent. Il est en effet difficile de comprendre qu’une personne sans laquelle rien ne se décide ne soit plus consulté dès le 1er jour après la fin de son mandat. Cette expérience de la scène international constitue donc le CV à l’aide duquel ces « chômeurs de luxe » vont essayer de trouver un boulot au moins à la hauteur de celui qu’ils laissent derrière eux. C’est d’ailleurs l’occasion de voir si tous les ascenseurs envoyés vont être renvoyés. Mais trêves de bavardages passons en revu quelques cas d’école de bledards anciennement haut placés.
Amadou-Mahtar M’Bow : Secrétaire générale de l’UNESCO à deux reprise, le sénégalais a bien su joué le rôle de rassembleur à sa sortie. Sans doute l’un des seuls gars plus vieux que Abdoulaye Wade, le candidat des jeunes, il a géré avec brio l’alternance politique au Sénégal en calmant les ardeurs des opposants à Abdou Diouf au sain des Assises Nationales Sénégalaises. Maintenant, il fait des conférence là où on veut bien l’entendre
Boutros Boutros-Ghali: Après s’être cassé le bec sur sa gestion des dossiers Rwanda et Yougoslavie, l’égyptien s’est recyclé dans la francophonie jusqu’en 2002. Lui aussi a donc pu continuer à bénéficier du soutien de son bled et resté sur la scène internationale un peu plus longtemps. Etrangement c’est surtout pour les deux dossiers précédents qu’on vient le consulter. Peut être les journalistes attendent de lui des détails croustillant sur les dessous de l’affaire. De toute façon, le vieux Pierre a au moins le mérite d’avoir un nom qu’on n’oublie pas facilement. Je soupçonné même certain de faire des sujet sur lui uniquement pour dire son nom.
Jean Ping et Koffi Annan alors que l’un était alors président de l’assemblé des Nations Unies
et l’autre Secrétaire Général des Nations Unies (source)
Koffi Annan : Grace au jeu la chaise musicale, le très mou ghanéen est rentré dans l’histoire du Machin. Quand il s’en va en 2006, on ne retient que le scandale de l’affaire pétrole contre nourriture dans lequel son fils l’a plongé malgré lui. On retient aussi un Le secrétaire le plus people. Il s’est bien essayé dans la politique après coup mais on ne peut pas dire que l’accord arraché à Nairobi ai impressionné. Ce sont donc les people qui l’on le mieux remis en selle par le biais de moulte organisations caritatives qu’il préside par la grâce de Bill Gates, Ted Turner sans parler des pop stars anglaises.
Jean Ping: Quand l’homme quitte l’UNESCO pour revenir au bled, on a pu craindre la pire pour son avenir politique. Il pourtant bien rebondit, est passé par tous les ministères possibles et imaginables avant d’atterrir à la tête de l’UA après un rebond par l’Assemblée des Nation Unies. Il y a succédé à Alpha Oumar Conaré qui y avait trouvé un bon plan après avoir servit comme Président du Mali. Ping est l’archétype même du super fonctionnaire: jamais trop haut mais jamais trop bas. Connu de tous dans le milieu mais de peu en dehors. C’est pas plus mal pour assurer des fins de jours heureux.
Mohamed Elbaradai: le Monsieur Propre de l’Agence Pour L’Energie Atomique a été piégé par un groupe de sympathisants qui veulent qu’il devienne le successeur de Hosni Moubarak au bled. Si il y a une leçon a tirer d’un poste clef, c’est qu’il ne faut jamais entrer en conflit avec le chef de son bled d’origine. Se présenter par ses actions comme une alternative crédible est déjà en soit un risque. La règle veut même que l’on se place au dessus du débat national. Cela rend encore plus difficile le retour au bled. De toute façon, une fois qu’on a frayé avec les problème insolubles au niveau global, il est extrêmement difficile de trouver de l’intérêt dans les « petits » problèmes du bled. Non, le plus simple est de se la couler douce et allant de conférence en conférence, d’honoris causa en médaille du mérite en espérant glisser tranquillement mais le plus tard possible vers un repos bien mérite.