Et voila, le doyen des chef d’états d’Afrique est mort et enterré sur sa terre natale entourré des présidents africains et français qui ont fait le déplacement. Au delà de la cérémonie et du bilan laissé par Omar Bongo Odimba certains soulèvent déjà la question de sa succession. Et je ne parle pas là de sa succession immédiate à son poste au Gabon mais bien au niveau de son job de médiateur co-opté par ses paires dans les conflits africains.
Si il est vrai que certain l’ont qualifié de Baobab ou de doyen de la politique africaine on peut, à juste titre, se poser la question de savoir qui va le succéder ? Moi, à la différence du d’afrik.com, j’opte pour une solution plus simple et radicale. A l’époque des suppressions massives d’emploi un peu partout dans le monde et si, on supprimait le job de grand médiateur africain qu’occupé le Mollah Omar. C’est certain, à l’heure où j’écris ce billet, certains noms de dirigeants du bled sont déjà avancé et donné à l’appétit des journalistes en quête de scoop. Bien que tout le monde se tait et semble s’observer certains nourrissent déjà l’idée d’émerger comme le prochain médiateur respectable, ou du moins respecté, pour assumer le rôle laissé vacant par le chef d’état gabonais.
En soit, l’intention de le remplacer est louable mais franchement en y regardant de plus près est-ce là la meilleur des solutions ? Les blédards et leurs dirigeants sont tellement prévisibles que cela en devient ennuyeux. Leurs discours sont à l’opposé de leur pensées et de leurs actions au quotidien. En clair, ils ne sont plus crédibles, même entre eux. Est-ce qu’un Idriss Déby, par exemple, pourrait faire la moral ou aider à régler un conflit alors que sur ses propres terres rien de va comme il faut ? Tous se passe comme si les dirigeants étaient des enfants auxquel il fallait absolument adjoindre les services d’une Mary Poppins afin qu’ils apprennent à bien se comporter dans un bac à sable. Mon jugement est sans doute assez sévère mais on ne m’ôtera pas du cerveau qu’en 2009, un dirigeant qui se cache derrière un autre pour excuser ses propres erreurs et errances politiques ça la fout mal.
C’est pourquoi je prone tout simplement la disparition du job occupé par Omar Bongo Odimba ces dernières décennies. Que Les Biya et autre Sassou Nguesso restent tranquille, on ne viendra pas les chercher quand les coups de feux retentirons dans la capitale économique de Côte d’Ivoire ou quand le Zimbabwe sera au bord de la guerre civile. Non, un à un la génération des dirigeants qui ont façonné l’Afrique de mon papa se meurt et c’est tant mieux. On ne se pose plus la question de savoir comment ils vont partir, mais quand ils vont partir? Ils ont voulu garder le pouvoir et les responsabilités et bien qu’ils partent/meurent avec et qu’ils nous laissent se démerder derrière avec les conséquences de leurs égarements.
Derrière point, certains pensent à tort que je suis contre le rôle de médiateur fort apprécié de Bongo ou contre une forme de rencontre au sommet entre chefs d’Etats pour résoudre les problèmes du bled. Non cela est faux, je suis pour une Union Africaine forte, pour un blédard fort et qui occupe sa juste place dans le monde. Et pour cela il faut que nos dirigeants apprennent à assumer et à vivre avec leur décisions bonnes ou mauvaises. Ce que je préconise c’est tout simplement d’utiliser les méthodes d’aujourd’hui pour résoudre les problèmes d’aujourd’hui car force est de constater que les méthodes d’hier n’ont donné que de bien piètres résultats.