Traduction SVP !

Chez LPN nous avons pour cheval de bataille de décrire la multiplicité des Afrique. Il arrive cependant que nous perdions une ou l’autre bataille (pas la guerre rassurez vous) face à ceux qui prétendant que l’Afrique est un seul pays. Dans le billet qui suit je vais aborder une de ces défaites. Il faut dire qu’elle a eu lieu dans un des domaines où il y a le plus combat: la musique. Voyez vous, bien que vivant dans des pays différents les africains sont tous « awares »  de la musique que joue leurs voisins. Que ce soit parce que le volume est trop fort ou parce que nous avons un complexe d’infériorité par rapport à ce qui vient d’ailleurs le résultat et le même: nous savons ce qui s’y fait et nous avons des questions qui méritent réponses.

Au RD Congo une première révolution avait débloqué en son temps le monopole d’état sur les chaines TV. Une centaine de chaines privées plus tard la soif les RDCongolais n’en avait toujours pas assez et la soif de donner sa version des faits était toujours là. Puis vint internet et son terrible pouvoir « disrupteur » (ndla: on me souffle dans l’oreillette que l’on dit « perturbateur » en français correct). Toute personne qui a un truc à raconter, intéressant ou pas, et muni d’un bon forfait 3G se voit offer une tribune mondiale en un click. Ca tombe bien car les RDCongolais avaient pleins de truc à raconter au sujet de leur musique ou plutôt de leur show business musical. Une centaine de chaînes youtube plus tard il est temps de faire une petite analyse des tendances.
Déjà on peut noter qu’il y a des stars incontestés: les animateurs. Les youtubeurs congolais ont réussi la prouesse de séparer le coté technique du côté disons le artistique des capsules uploadées sur le web (ndla: on me dit que ça se dit « téléchargé » en français même quand c’est dans le sens montant. Allez y comprendre quelque chose). Mais je digresse. Ce qui a retenu mon attention c’est que quand je parcours les commentaire des video les plus populaires en nombre de vue il y a invariablement un nombre conséquent de commentaires venant de non Congolais. Ou devrais-je plutôt dire de non lingalophones (oui il existe des congolais non lingalophones ). Et leurs questions restent les mêmes:

-« Traduisez s’il vous plait »
-« On ne comprend pas »
-« Où son les traductions en français/anglais »
-« Tout le monde ne comprend pas »

Que peut-on en déduire ? Déjà on constate que les africains créent du contenu original n’en déplaisent à ceux qui se plaignent de la rareté des contenus venant du Sud. On constate également que les africains consomment leur propre contenu ainsi que le contenu des voisins. Je prend comme video de référence les videos des aventures du jeune Leader Espoir.

FALLY IPUPA:LEADER ESPOIR ABIMISI VERITE; MAL TRAITEE CHEZ FALLY ET DAUFIN POUR LES INTERET SUIVEZ posted by VISION PLUS TV VISION PLUS TV

Le petit est une star sur le web et une star en devenir partout ailleurs. Peu de média relaient ses aventures mes tous les africains sont au taquet et le suivent à chaque nouvelle publication sur Youtube et ce sans attendre qu’il soit adoubé par le showbizz international (comprendre Européen et/ou Américain). Ceci dit la barrière de la langue est bien là. Tous les africains son fan du lingala chanté ou parlé mais meme avec la meilleur volonté il est difficile de suivre une langue aussi vivante. Et les RDCongolais ne font pas d’effort pour répondre à la demande. Ce n’est pas par méchanceté c’est à mon sens un effet de bord de l’autarcie culturelle dans laquelle ils ont toujours vécus. Le constat que je dresse ici est un appel du pied au businessmen qui ont là un filon intéressant à exploité vu que l’audience est mondiale. Comme quoi certaines batailles valent bien la peine d’être perdue.

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