Une fois n’est pas coutume LPN au cinéma va vous présenter un film de blédards sur leur vie en Europe. Mais ici je ne vais pas parler de n’importe quel type de blédard. Non je vais vous parler de blédards de seconde génération ceux qui, comme le disait si bien Bisso Na Bisso dans leur premier opus, ont le cul entre 2 chaises.
Les Barons c’est l’histoire d’un groupe de jeunes issues de l’immigration et de leurs techniques de survie dans le milieu hostile des us et coutumes bruxellois. (aah que j’adore les phrases toute faites, erronées et qui, en plus, ne veulent rien dire 😀 ). En fait c’est l’histoire de jeunes bruxellois au chômage qui par chance ou malchance, c’est selon, se trouvent être fils et filles d’immigrés. Ces l’histoire de leurs déboires et de leur tribulations pour réussir à jongler, ou à allier, leur rêves et les espoirs que leurs parents ont mis en eux.
Ce que j’ai aimé.
Ce film est léger et drôle à souhait, en clair, si vous ne savez pas quoi faire de vos soirées et que vous êtes avec des potes je ne serais trop vous conseiller d’aller vous détendre en suivant les mésaventures des Barons. sans trop rentrer dans l’intrigue, je dirais que personne ne peut humainement sortir du film sans avoir au moins sourit une fois.
Le Teaser du film
L’approche du conflit générationnelle entre Hassan (le protagoniste principal) et son père et bien négocié. Loin de nous jeter les sempiternelles clichés, le réalisateur, Nabil Ben Yadir, a réussi a nous faire comprendre les tenants et aboutissants du conflit en restant sobre et en soupoudrant le tout d’humour ce qui évite de tomber les leçons méta-physique et autres clichés déjà explorés et qui rendent généralement l’exercice ennuyeux pour ne pas dire chiant.
Enfin une carte postale de Bruxelles tel que la ville est. Loin des clichés à la Manneken Pis et autres Atomium, le réalisateur aime sa ville et n’hésite pas à nous la faire découvrir ou plutôt redécouvrir. A coup de pub pour les transports en commun et les différents axes et aberrations de la ville, capitale de 2 régions, d’un royaume et d’un continent. La caméra n’hésite pas à nous trimbaler et à nous faire visiter un Bruxelles dont on parle moins mais qui garde un côté authentique que seules de vrais brusselers … même de 2ème génération trouverons à leur goût.
Ce que je n’ai pas aimé.
Mon seul et unique reproche à ce film est dans la manière ou plutôt devrais-je dire les multiples méthodes employées par le réalisateur pour nous compter son histoire. Le changement de style pourrait en déconcerter plus d’un. Car, in fine, on peut se demander ce que veux faire exactement le réalisateur. Est-ce un film comique ou un film plus sérieux? La méthode de réalisation laisse planer le doute et se doute joue, hélas, en défaveur de l’œuvre.
En résumé, Les Barons est un film de détente qui, à ma grande surprise, a récolté un prix au dernier festival du film de Marrakech. Festival qui par sa couverture médiatique en Europe et en occident en général tant à surpasser notre bon vieux Fespaco… mais ça, c’est un autre débat 😉 .