Et voila tout suspense est maintenant tombé, Ali Ben Bongo peut enfin succéder dans la sérénité à son père Omar Bongo mort il y a 5 mois. Après une longue transition qui aura surtout été marquée par les multiples rebondissements qui l’ont jalonné, Ali 09 peut donc en toute quiétude prendre le relais et à son tour guider le Gabon et ses gabonais dépitées.
Au delà de l’investiture qui devrait avoir lieu vendredi prochain on peut s’interroger sur la maturité de la classe politique gabonaise dans son entièreté. Plus généralement on peut se poser des questions sur les leçons à tirer de l’exemple gabonais… si on peut encore parler d’exemple. Si l’on devait résumer les élections gabonaises qui viennent de se dérouler, on dirait que l’on a assisté à une farce indigne du bled mais ô combien fréquente d’une classe politique plus préoccupée par l’accession au pouvoir que par l’envie réelle d’une démocratie. Comme je le dis souvent à mes amis :
La démocratie s’est comme une femme, il faut savoir batailler ferme pour gagner son cœur et lorsque cela est fait… il faut batailler encore plus pour la garder. En fait, c’est une guerre sans fin.
Ce que je retiens des politiques gabonais c’est qu’il se sont trompés d’objectifs, au lieu de courtiser la femme qu’ils avaient devant eux, ils ce sont évertués à séduire la femme de leurs rêves. Du coup, ils ont oublié tous les fondamentaux de l’art de la guerre séduction. Si ce qu’ils voulaient c’était la démocratie, ils auraient du se battre « politiquement » pour l’avoir. A l’inverse, ils se sont perdus sur des plateaux radios ou télé, ils se sont contenter de marches, de protestations et de grèves de la faim pour réclamer que des étrangers n’interviennent pas dans leur conflit. Faire une grève de la faim au bled… quelle concept étrange, chaque fois que j’y pense cela me fait marrer. Tout cela dans l’espoir sans doute que leur principal adversaire politique soit ému par autant de détermination et leur donne le pouvoir sans autre forme de procès. Tant de naïveté au sein d’une classe politique entière me fait sourire, pire ce type d’attitude qui est élevé au rang de bonne gouvernance à travers toute une sous région entière soulève la question de l’avenir politique de l’Afrique centrale.
Le nouveau président du Gabon (source)
Autre bled, autre situation. Aux Philippines, il y a eu une dame qui sans blesser qui que ce soit a réussi à faire vaciller le pouvoir des militaires. Elle aussi faisait parti de l’opposition et elle aussi avait contre elle des puissances étrangères qui complotaient contre elle, ô les méchants…. Mais elle, à la différence de nos politiques blédards a su résister, s’organiser, et cerise sur le gâteau, renverser les militaires en place. Cette dame c’est Corazon « Cori » Akino et c’était une blédarde messieurs les politiciens, juste comme vous. Mais à la différence de votre comportement, en plus de la parole et des discours, elle avait un plan, une organisation et surtout elle ne s’est pas croisé les doigts en attendant que le régime en place lui donne les clés du pouvoirs.
Qui veut la paix prépare la guerre, dit-on? Qui veut la démocratie se prépare en conséquence… la démocratie, contrairement à ce que vous pensez, n’est pas un droit fondamentale, pour l’obtenir il faut apprendre à se battre pour elle et ne jamais oublier qu’elle est rancunière: au moindre faut pas elle vous fera, vous aussi, tomber ;).
Un commentaire
Roberta
C’est marrant, à lire le titre, j’ai cru que tu allais parler de la France.