ni putes, ni soumises mais victimes

C’est la faute des femmes si on les viole, cette phrase vous choque ? Et bien moi aussi. Et ce qui me choque encore plus c’est le nombre de fois que je l’ai entendu dans la bouche même de jeunes filles et/ou femmes d’origine africaine en Europe. Pire, au bled, ce genre d’argument primaire est repris à chaque fois pour justifier l’augmentation des viols. Cela est repris par les parents des victimes mais également et ça c’est le bouquet par les autorités publiques!!

Citons Madame Ténin Koné, membre du cabinet du ministre de la Femme, de la Famille et des Affaires sociales de Côte d’ivoire:

Je voudrais d’abord demander aux jeunes filles de s’habiller correctement car je pense que ce sont les jeunes filles elles-mêmes qui harcèlent les hommes (…) Aujourd’hui, nos filles s’habillent le ventre dehors, les fesses dehors avec des tatouages partout (…) l’homme étant ce qu’il est ne peut que réagir à une telle tentation

Je n’ai qu’une seule chose à dire, Madame Koné , taisez-vous!! Des fois il est bon de se ressourcer et de voir ce que disent les dictionnaire à propos du viol, oui, qu’est-ce qu’un viol ? Le viol est un acte sexuel imposé par une contrainte physique ou psychologique. Dans cette définition je ne vois aucune référence à l’habillement ou à l’accoutrement des femmes, il n’y ait même pas fait mention du sexe de la victime ou du coupable Madame Koné!!

C’est avec des arguments primaires comme ceux que vous utilisez que vous confortez une partie des humains stupides et idiots a continuer leur conneries en toute impunité, et les qualificatifs que j’emploie pour désigner cette population sont faibles. Si je suis votre raisonnement dans un autre domaine, madame Koné, ce ne serait plus la faute des chauffards qui écrasent les enfants aux sorties des écoles mais celles des enfants qui auraient du faire attention au voitures… et je m’arrête là pour les comparaisons.
Une victime quelque soit son habillement, son comportement, son origine, son sexe… sa religion est une victime et le fait qu’un responsable politique entérine des arguments spécieux et d’un autre temps me choque tout autant que ses arguments me révoltent. Maintenant je comprends pourquoi aucun politicien africain n’a réagit au propos de Benoit XVI. Et je comprends pourquoi les hommes africains sont perçus comme étant des sauvages avec la bave aux lèvres prêt à bondir sur toute filles ayant le malheur de porter une jupe en lieu et place d’une bourkha.

Oui Madame Koné, je comprends votre préoccupation quant au tenues vestimentaires des jeunes filles africaines, bien que je ne le partage pas… mais ne mélangez pas 2 problèmes qui ne devraient en aucun cas être liés. Le viol est un crime et quelque soit les arguments que vous pourriez avancer, il ne doit ni être relativisé ni être justifié en retournant la faute sur la victime. Voila ce que je vous reproche et voila ce que toute personne censée devrait vous dire et voilà pourquoi, Madame Koné, je vous demande de vous taire.

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Un commentaire

Bonjour.

Je rebondis aux commentaires de Madame Ténin Koné et l’interprétation que vous en faîtes. Je pense qu’elle a voulu mettre l’accent sur la provocation.
Il faut reconnaître que s’habiller le nombril à l’air avec un short ou une jupe ras les fesses, c’est très provocateur…. surtout pour une jeune fille en pleine puberté. Pour ma part, les premiers responsables devraient être les parents. Que ce soit en Afrique ou dans des pays occidentaux, c’est la même chose. Être parent ne s’improvise pas. Il faut assumer son rôle : éduquer et veiller au bien être moral, sanitaire et physique de son enfant. Prévenir autant que possible des fléaux qui dévastent notre monde.

Cela ne veut pas dire que le violeur n’est pas responsable, loin de là. Il est bien évidemment condamnable.
Cependant, il est inutile de provoquer quand c’est possible.

C’est un peu comme se promener dans un quartier populaire, par exemple l’un des marchés de nuit du petit Marcori à Abidjan, avec une rolex et un portefeuille bien rempli. Il ne faudra pas s’étonner des suites défavorables…

Vous prenez l’exemple d’un automobiliste qui renverse un enfant. Combien de fois, je vois des enfants traverser en courant en dehors des passages piétons à la sortie d’un virage, sans visibilité pour l’automobiliste. Qui est responsable ? Croyez-vous que l’automobiliste sortira psychologiquement indemne de cette tragédie ? Avoir sur la conscience la mort d’un enfant innocent ! C’est terrible, tout autant que la famille qui pleure son enfant.
En revanche, à la sortie d’une école, nous sommes bien d’accord sur le fait que l’enfant est prioritaire. Il est vrai que certains automobilistes l’oublient bien souvent et c’est très critiquable et condamnable. À mon avis, les forces de police ne sont pas assez impliquées pour relever le nombre important d’infractions à la sortie des écoles et aux passages piétons.
J’enseigne pourtant à mon fils de 11 ans de ne pas traverser sur les passages piétons avant l’arrêt total du véhicule même s’il est prioritaire pour éviter tout risque…
L’adage, « mieux vaut prévenir que guérir » n’est à mon sens pas suffisamment mis en avant.

Invitez un alcoolique en voie de guérison à une « cocktail partie »… Pensez-vous que ce dernier sera assez fort psychologiquement pour résister à la tentation ? C’est jouer avec le feu en quelque sorte.

Ne me jugez pas comme réfractaire aux libertés, loin de là si vous prenez le temps de lire mes propos sur mon blog. Mais la provocation, encore une fois, n’a jamais apporté rien de bon.

En revanche, il est certain que bien souvent les politiques auraient besoin d’un bon coach en communication pour mieux faire passer le message souhaité au lieu de le retourner à leur désavantage.

Web greetings.
Beaucoupadire

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