Le monde est mondial et la voiture en est la preuve par excellence. Cet objet a été érigé en champion des signes extérieurs de richesse , ou du moins de réussite sociale. Ce constat est valable en Amérique, en Europe, en Asie et donc fatalement aussi au bled. Bien entendu j’ai profité de ma dernière pérégrination au bled pour faire un tour loin d’être exhaustif de la question et le moins que l’on puisse dire c’est que cela valait la peine tellement l’impact social de cet engin est considérable.
Vouloir un voiture
D’après mon observation, ce désir est dans la suite logique du parcours de vie d’un blédard: naissance/études/boulot/voiture/mariage/enfant/maison/mort. Même si ça se passe pas toujours dans cet ordre, la présence de la voiture dans la chaîne n’est jamais remise en question, surtout quand elle semble être la condition préalable pour « brancher valablement ». Les gars veulent une Toyota Carina ou Avensis de 94, les dames veulent une Toyota Rav4, quant aux riches ils veulent ce que les autres riches partout dans le monde veulent car ils ont eux aussi les moyens de l’acquérir (ndla: le nombre de Porche Cayenne en circulation au bled continue de me surprendre).
Acheter une voiture
Une voiture peut être neuve ou d’occasion. Pour le blédard moyen la second hypothèse est la plus courante. Mais là encore il y a deux cas: l’occasion locale et l’occasion importée de l’étranger. Nous parlerons de l’occasion locale plus bas. L’occasion qui vient de l’étranger à la préférence car c’est bien connu tout ce qui vient de l’étranger, surtout européen, est forcement meilleur. Là où le bas blesse c’est que notre blédard n’est pas aidé: comptez deux milles euros pour acheter le véhicule, mille euros pour l’amener en bateau au port le plus proche puis par voie terrestre jusqu’à la frontière et enfin encore deux mille euros pour dédouaner et immatriculer le véhicule. Soit cinq milles euros pour accéder à ce « produit de luxe » tel qu’il est décrit par tous les organismes douaniers du bled. Je tiens à rappeler à ces même autorités que un produit de luxe est un produit dont ont peu complètement se passer. Surtaxer les voitures jusqu’à parfois 200% de la valeur marchande conduit les blédards à acheter des véhicules anciens et donc ne répondant pas aux normes environnementales modernes: en d’autre termes on creuse notre propre tombe écologique.
Posséder et entretenir une voiture
Une fois l’effort d’acquisition effectué le calvaire ne fait en fait que commencer. L’ajustement de l’Etat blédard fait que en plus d’intégrer toutes les taxes sur les automobiles de nouveaux services comme le contrôle technique ont été introduit. C’est la où le système révèle son hypocrisie car bon nombre des voitures candidates à l’export en Europe sont justement celles recalées au contrôle technique locale. De la à déduire que l’Etat veut ce sucrer sur le dos de ceux qui ont l’air d’avoir de l’argent il n’y a qu’un pas que je franchis avec la légèreté d’une ballerine. Deuxième épine dans le pied des heureux possesseurs d’un véhicule: le prix de l’essence. Si tu invites quelqu’un qui possède une voiture il te demande de participer au frais de déplacement. A l’époque cela signifiait lui payer le ticket de bus, aujourd’hui ça veut dire lui payer son carburant.
Vendre sa voiture
Quand on a pesé le pour et le contre, on se rend vite compte que claquer 5.000 euros pour un appareil qui ne sert qu’à décorer la maison ce n’est pas un bon investissement. Le choix de la revente s’impose donc de lui même. Mais attentions certains petits malins ont cependant tendance à retenir certaines pièces du véhicule avant la vente donc une double vérifications s’impose. Comme c’est la crise pour tout le monde il n’est pas sûr que vous trouverez un acheteur rapidement. Qu’à cela ne tienne: en attendant votre véhicule servira de Taxi-Voiture car le problème des transports publics reste lui bien d’actualité. Mais c’est là l’objet de notre prochain carnet de voyage …..