Je viens de tomber sur la lettre ouverte de Emmanuel T. Zagbla et sur sa vision de ce que devrait être le bled dans l’avenir. Il prône la création du Fonds Africain de l’Emergence et de la Coopération (The African’s Emergency and Co-operation Fund – AECF). Si généralement je suis le premier à vouloir un changement, si pas radical, au moins profond et durable du bled, certains de ses arguments me poussent à discuter du contenu de sa lettre.
Cher Mr Zagbla, je ne vous connais pas mais j’apprécie l’effort et l’enthousiasme avec lesquelles votre lettre est rédigée. Vous aimez le bled et cela se lit dans vos interrogations légitimes quand au devenir de celui-ci. Je ne tournerais donc pas trop autour du pot et j’en viens donc directement aux quelques suggestions que vous faites et qui me font perdre les quelques cheveux qui reste sur mon crâne 😉 .
1 – Un nouveau machin
Vous prônez la création d’un n-ième fond/association/club (biffé la mention inutile:ndla) car, je l’avoue, je ne comprends pas très bien les contours que vous donnez à votre objet fédérateur non identifié. Certes, vous indiquez qu’il sera différent de ce qui s’est fait jusqu’ici, et j’en suis fort aise, mais ce côté fédérateur et rassembleur n’est-il pas justement un frein à sa réalisation? Généralement, lors de la création d’un nouveau concept on essaie de ne pas reproduire les erreurs passées voire de s’en inspirer pour mieux s’en détacher. Je vous suggère donc, si vous me le permettez, de partir d’un projet modeste mais très bien circonscrit pour construire calmement mais surement un édifice imposant avec des fondations qui tiennent la route. Car pour l’instant, j’ai bien peur, à la lecture de votre lettre, qu’en faisant appel à tout le monde, tout de suite, que vous ne retombiez dans les même travers qui ont conduit à la création des grands « machins » comme l’Union Africaine, pour ne citez que elle.
2 – L’Afrique est un continent et non un pays.
venant d’un allo-blédard, j’aurais pu comprendre, mais venant d’un fils du bled là je reste pantois 🙁 . De fait, c’est la diversité de nos bleds qui fait notre force et, en même temps, dans une certaine mesure, notre faiblesse. En tant que blédard désabusé, nous avons, à tort, pris l’habitude de fonder notre rhétorique sur une Afrique rêvée car l’Afrique réelle, celle qui vit, survit et souffre au quotidien, ne ressemble en rien à celle que nous souhaiterions voir.
L’Afrique est plurielle, comme tous les autres continents d’ailleurs, et pensez que l’on peut aussi facilement balayer, frontières, cultures, histoires sous prétexte de considérations économiques de développement est tout aussi dangereux que de se fonder sur ces enjeux pour décréter que les pays africains ne peuvent individuellement prendre leur destin en main, si il le souhaite, en se donnant l’ambition de leur politique.
3 – Corruption un jour, corruption toujours.
Vous avez décidé de vous en prendre à la corruption. Je ne peux que être d’accord avec vous, mais j’ai peur que votre enthousiasme retranscrit dans votre prose ne vous aveugle un peu trop. Au bled, que dis-je, quelque soit le pays que l’on considère, si la corruption existe, ses formes et son impact sont divers et variés, alors à moins d’avoir des moyens techniques, financiers et humains que je ne serais soupçonné, je crains que vous ne soyez obligé de revoir très rapidement l’étendu et l’importance de votre dispositif. Car dénoncer et lutter contre la corruption sont deux métiers bien distincts qui demandent des connaissances techniques qui peuvent rapidement devenir très complexes.
4 – Haïti n’est pas l’Afrique
..et surtout, Haïti n’est pas de la responsabilité exclusive ou première de l’Afrique. Tout comme vous, j’ai été interpellé par le drame haïtien et je salue aujourd’hui les efforts de la communauté internationale (veuillez m’excuser pour l’utilisation de cette expression barbare :ndla) pour essayer d’aider se pays à se redresser, à se reconstruire. Mais voila, ma géographie et mon histoire me rappellent sans cesse que Haïti ne se trouve pas en Afrique. Bien que Haïti soit le premier pays d’habitants à majorité noir à avoir accéder à l’indépendance (je ne peux utiliser l’expression re-devenu indépendant.. car à la base il n’y avait pas de noirs sur l’ile), je suis dans le regret de dire que leurs préoccupations ne sont fondamentalement pas les nôtres. Là où je veux en venir, c’est que notre empathie et notre compassion ne doit en aucun cas nous aveugler ou nous dévier de nos objectifs premiers. Les haïtiens ont une aspiration légitime à tracer leur chemin, avec leurs problématiques et leur défis qui sont certes similaires au nôtres mais non semblables.
Mr Emmanuel T. Zagbla, je salue votre initiative mais je plains sa mise en œuvre, l’union fait sans doute la force mais patience et longueur de temps font plus que rage, précipitation et improvisation. A bon entendeur…
14 Commentaires
Eddy
De quelles frontieres tu parles au fait LPN? Des « trucs » inventés de toutes pièces par des étrangers?
En vertu de quoi devrions-nous considérer comme immuables les divisions créées par le blanc en 1884?
Quelles sont ces fameuses « histoires » si différentes des africains auquelles chacun fait toujours allusion?
Alors qu’à l’heure à laquelle j’écris ces lignes, dans aucun pays du bled n’est enseignée une quelconque histoire africaine. Dans mon manuel d’histoire à l’école, on prétendait que mon histoire commencait avec le carthaginois Hannon arrivant près d’une montagne crachant du feu et qu’il baptisa char-des-dieux.
Moi en ce qui me concerne, je n’ai pas envie de perpétuer les divisions coloniales de l’Afrique. Ces frontières artificielles doivent sauter le plus rapidement possible. Et c’est clair que si on passe le temps à dire: « c’est dur, c’est dur », c’est clair qu’on ira nulle part.
Et puis, personne n’a dit que ce sera facile..
LPN
Une bonne fois pour toute, oui Eddy, les « trucs » inventées de toutes pièces par des étrangers comptent, que cela me plaise ou te plaise ou non!! Il suffit d’aller à une frontière de n’importe qu’elle pays du bled pour voir que cela compte. Sans doute que les populations frontalières elles sont faiblement affectées mais crois-moi plus tu t’éloigne de la frontière d’un pays plus celle-ci se mettent subitement à être très importante… même dans la mentalité de monsieur tout le monde. Ce sont sans doute des frontières artificielles (quelles frontières ne l’est pas au fait ?), mais elles existent bien dans le mental des gens. Je ne dit pas qu’il faut se contenter d’elles, je suis, perso, pour qu’on les supprime mais cela ne se fera pas du jour au lendemain!!
Les histoires différentes comme les cultures différentes elles existent, désolé de te contredire sur ce point également. Si tu prends l’histoire avec un grand H du Ghana/Togo, par exemple. Cette histoire là, n’a rien à voir avec celle de la Zambie ou de la Namibie… et je ne parle pas là des colonisations car on ne peut pas limiter notre histoire à cette période de plus ou moins 150 ans.
Enfin je suis d’accord avec toi, il faut évoluer et rien n’est facile dans la vie, je dis simplement regardons ce qu’on a déjà fait et ne reproduisons pas « bêtement » les mêmes erreurs.
Eddy
Permets-moi d’insister, lourdement peut-être, mais insister quand même: les trucs inventés de toutes pièces par des étrangers ne comptent pas (ou si tu préfères, ne ‘devraient’ pas compter).
Les gens s’arc-boutent dessus comme un naufragé s’aggrippant à une bouée, parce qu’ils ont perdu le sens de l’auto-détermination. Parce qu’ils ont perdu le sens de leur histoire récente. Parce personne ne s’est arrêté pour y reflechir cinq minutes.
Je suis pour notre auto-détermination. C’est à nous de dire qui nous voulons être. Et non à je ne sais quel wannabe « maitre du monde », de décréter à quel pays nous devons appartenir et quelle langue nous devons parler.
C’est clair que ca ne se fera pas du jour au lendemain, ce n’est pas non plus le projet, de le réaliser du jour au lendemain. Mais il faut en parler, il faut amener le sujet sur la table. Il faut amener les gens à remettre en question ces « certitudes », qui à bien y regarder n’en sont pas.
Déjà qu’on en parle pas des masses, mais si en plus, les rares fois qu’on évoque le sujet, c’est pour dire comment c’est dur, c’est caillou, c’est impossible, eh bien c’est clair que ca restera impossible.
LPN
@Eddy on est d’accord, dans un monde parfait cela ne devrait pas compter mais on est pas dans un monde parfait donc cela qu’on le veuilles ou pas compte. On doit se baser sur la réalité pour avancer. Comme toi, et je pense que cela se lit dans pas mal de billets sur LPN, je suis pour une reprise en main de notre propre destinée MAIS parce qu’il y en a toujours un. Si on est pas déjà capable de s’arrêter 5 secondes pour réfléchir sur nos indépendances tu penses franchement que tes 5 minutes on va les trouver ?
Biswe
@Eddy,
LPN à raison sur toute la ligne, et ce ne sont pas tes fantasmes qui viennent contrarier la vérité.Regardes là simplement, même si cela te fais mal( et moi alors!!!!) et essaies d’en tirer les conclusions logiques.Je ne te le dis avec la condescendance de celui qui saurait mieux que les autres, mais avec la simple vérité que me donne l’observation, que par ailleurs tu peux expérimenter.
Je m’amuse aussi d’entendre d’aucuns des partisans les plus acharnés de l’unité de l’Afrique, exciper du caractère « artificiel » des frontières, comme si il y en avait de naturelles; Aucune montagne, ni fleuve n’a jamais demander à séparer les hommes….et de fait, malgré leur caractère arbitraire, les frontières héritées de l’occident ont bien fini par créer une appartenance, si ce n’est politique, mais géographique qui structure nos personnalité d’africains;demande à un fang du gabon s’il se sent plus proche d’un Ewondo du Cameroun, d’un fang de Guinée Equatorial que d’un Nzébi du Gabon et vice-versa….tu sera surpris!
Ces frontières sont bien là et il faut faire avec. Mais cela ne nous interdit point de les dépasser et de rêver à une union et une renaissance africaine. Ces dernières ne sont possibles que par un encrage dans la réalité(et ce n’est pas nier ces différences qui aiderait), une véritable culture démocratique avec ce que cela emporte en matière d’exercice des droits les plus fondamentaux de l’homme….alors l’Afrique une, rêvée par tant, pourrait s’esquisser car ses peuples du nord au sud partageraient les mêmes idéaux et la conviction d’une communauté de destin dans un cadre politique et institutionnel unique(pardonnez les raccourcis….)
Bien à vous
Eddy
Je ne sais pas ce que tu entends par fantasme, mais si pour toi ne pas vouloir accepter les lavages de cerveau coloniaux c’est du fantasme, alors c’est volontiers que je fantasme, et je vais même fantasmer plus que ca.
Mais non, faut pas non plus batifoler dans les hautes herbes de l’amalgame. Le terme artificiel renvoie ici à la main de l’homme, qui sépare sans aucune logique. Une montagne infranchissable peut séparer des gens, parce qu’il n’est pas aisé de la franchir. Et c’est justement pour cela qu’on parle de frontière ..naturelle.
Une frontière peut également marquer la limite entre deux peuples qui ont choisi .. »souverainement » de poursuivre deux destins différents au sein de deux pays différents.
Est-ce que le fang du Gabon a choisi souverainement d’appartenir à ce qu’on appelle Gabon?
C’est dans ce sens là qu’on parle d’artificiel.
Je suis désolé mais je ne fonctionne plus comme cela. Moi aussi je pensais comme ca en terminale, en plein lavage de cerveau. Mais depuis j’ai mûri, et j’ai changé ma perception de ces nationalités africaines bidons.
Je refuse de définir ma personnalité par rapport à ce que Bismarck et ses amis ont décidé en 1884.
Reconnaissez-moi au moins ce droit personnel.
Mais oui, puisque ca fait 50 ans qu’on leur dit qu’ils sont différents. Pourquoi veux-tu qu’un Nzebi se sente proche de son frère quand on lui sort à toutes les sauces que son frère c’est l’étranger?
Dr. Emmanuel T. ZAGBLA
Très chers frères et amis,
Je viens vous remercier pour les interventions. Toutes vos positions sont partagées (c’est étonnant, car celà signifie accepter quelque chose et …son contraire).
Si vous me permettez, je dirais que la paternité de ce projet d’une Afrique unie est de tous les africains. Pour le moment je n’ai pas grande chose à ajouter à ma lettre. Toutefois, vos conseils me seront très utiles et je vous en demanderai autant au moment opportun.
Je ne suis rien, et je ne suis rien; j’ai voulu m’investir dans ce projet après avoir étudié nos souffrances à l’extérieur, sans oublier les images d’une Afrique sauvage qu’on ne cesse de nous présenter. Ce continent dont les richesses se voient dans la vie de tous les jours dans les pays développés. Les problèmes et les dangers liés à cette initiative sont infinis. La peur ne peut etre un obstacle à la recherche de la dignité et la prosperité. L’Africain, comme tout etre humain, a droit au respect. J’ai honte de voir des enfants africains mourir de faim, et des adultes dans tous les pays du monde, à tous les coins, tendre la main pour mendier des misères, alors que nous avons tous!
Biswe
@ eddy,
Il n’ y a guère d’opposition véritable entre toi et moi, le hiatus se situerait plutôt au niveau de l’appréhension que nous avons des phénomènes de démarcation, séparation que constitueraient les frontières actuelles de nos Etats.
Je suis aussi utopiste que toi, et le dire c’est t’honorer et non t’insulter(je ne m’étendrais pas sur la définition que je donne ou qui est globalement acceptée de ce concept), cependant je veux aussi rester pratique et faire malgré mes désillusions avec ce que j’ai ou qui se présente à moi.
Globalement et avec LPN, nous disons que le projet du Dr E.T. ZAGBLA est tout à fait louable, mais nous avons un souci avec la méthode. Si l’expérience sert à quelque chose, c’est qu’elle édifie et c’est le sens du billet LPN.
En somme il voulait dire qu’on n’est pas obliger de faire la même conneries deux fois(ce n’est pas le sens que je donne au projet bien sur!!!), on a le choix(de faire d’autres types de conneries!).C’est-à-dire d’explorer d’autres voies, car celle qui consiste à ameuter tous le monde à montré ces limites en ce qu’elle englobe tous le monde et personne en particulier.
Nous préférons donc un projet bien ficelé, qui rencontre l’assentiment d’un nombre même réduit d’acteurs, mais qui soient suffisamment utopistes, motivés, actifs pour le porter à sa réalisation.
Pour revenir sur les quotes que tu fais de mon intervention, laisse moi souligner les tiennes et peut-être en montrer les limites.
La main de l’homme à logiquement réunis dans un même espace géographique et politique un peuple qui parle la même langue, à la même réligion….les Somalies; qu’en est -il de la Somalie aujourd’hui si les frontères constituent vraiment l’obstacle irréductible de notre unité?
Je vais te décevoir, ceux de cette époque la OUI! En 1958 à la question de savoir s’ils souhaitaient se retrouver dans un ensemble homogène avec les fang du Cameroun et de Guinée, la frange des députés de ce groupe du gabon dans le cadre d’un débat parlementaire ont simplement rejeté cette idée par la plus minimale des raisons: »Nous sommes différent des camerounais et guinéens »
Conclusion, il en faut plus pour susciter un sentiment d’appartenance.
Je vous reconnaît ce droit, heureusement, car je préfère les anticonformistes. Reconnaissez tous de même que c’est là une simple pétition de principe, qui ne change rien à la réalité, et les faits sont têtus.
Je vis dans un pays ou j’ai eu la chance de côtoyer quasiment tous ce que l’Afrique compte de nationalités.Je puis vous dire qu’au grand marcher de Libreville, malgré le fait qu’ils parlent la même langue, les Haoussas se regroupe d’abord en Gabonais, camerounais, nigérians….chacun avec leur zone de prédilection…..et cette remarque est valable pour toutes les communautés qui ont des langues en commun, mais des frontières(artificielles) qui les ont séparés soit géographiquement et donc politiquement…
C’est donc dire que vous le vouliez ou non, ces frontières ont bel et bien structurées nos identités d’africains.
Que faire alors?
Certainement de la politique…..j’ai donné quelques pistes dans ma précédente intervention, mais c’était des raccourcis.
A bientôt
Eddy
@Biswe
Vraiment? Repenses-y une seconde..
Cinquante ans, donc à peine une génération ont vraiment suffit à structurer notre identité nationale?
Eh bien moi je ne crois pas. Qu’il y’ait un début d’un quelque chose, d’un embryon d’identité dite nationale, je ne dis pas non, mais ca reste un embryon. Force est de reconnaître que la mayonnaise n’a pas pris. J’en veux pour preuve la facilité avec laquelle le tribalisme a fait son chemin et perdure dans nos sociétés. Et ca n’a rien à voir avec l’instruction. Les pires tribalistes sont bardés de diplômes.
C’est la preuve par excellence que le socle de ces identités nationales imposées est brinquebranlant, et loin d’être structuré. Si on s’était vraiment forgé une personnalité nationale, le tribalisme aurait disparu de sa belle mort.
Moi je dirais plutôt que ces frontières ont déstructuré nos identités d’africains.
Sur la base de ce que l’histoire et le présent nous enseignent, il faut à mon avis, un minimum de 150, 200 ans de travail acharné, avant de pouvoir prétendre à l’existence d’une identité nationale inébranlable. Cela veut dire que nous avons encore le temps de rectifier le tir, et de forger une identité, que nous aurons cette fois voulue et plannifiée.
Eddy
@Biswe
Que faire?
Eh bien déjà éviter de toujours peindre l’option ‘unité africaine’ comme une entreprise utopique.
Si à chaque fois qu’on aborde ce point, c’est pour dire que c’est cailloux, c’est dur, aie ouille, ayouuu, ouomoo qui nous a envoyé, eh bien, cette idée finit par s’installer dans la tête des gens, et l’impression générale qui restera dans les esprits c’est: « c’est impossible ».
Il faut laisser cette posture aux opposants à l’unité africaine, et dieu sait s’il y’en a!
Biswe
@ Eddy,
L’unité africaine relève indubitablement du domaine de l’utopie….parce qu’elle n’est pas et ne constitue pour le moment qu’un a-venir, un a-faire….!sauf que pour toi, ce mot est paré des habits du vulgaire.
Il à un autre sens pour moi, et sans entrer dans l’explication, il faut être utopiste, anticonformiste pour vouloir changer le monde.L’avenir de notre continent et qui dépend de notre cohésion,ne se fera sans utopistes…..saisissez vous la charge que je donne à ce mot maintenant?
Et dire que ça sera compliqué est, et je vous l’accorde, presque une manière inconsciente de baisser les bras sauf si tu y ajoutes »mais nous allons la faire, même si pour cela nous devions suer sang et larmes ».
Je m’inscris résolument dans cette perspective, et comme je te le disais, il n’y a que les modalités qui nous séparent et heureusement, pas de manière irréductible.
Ne faisons pas totalement fi de la réalité que nous voulons transformer, sinon nous allons nous retrouver avec le syndrome « Sankara », et la réalisation de notre utopie éternellement ajournée
Poursuis tes rêves, mais n’oublies pas de regarder autour de toi….
Eddy
Loool.
C’est vrai que je suis extrémiste, mais mon extrémisme n’a pas encore atteint le niveau là, où je ne reconnais pas la part de rêve dans cette entreprise.
Je réalise parfaitement que le chemin est long et tortueux, et que c’est au trop tôt la génération de nos petits enfants qui en savourera l’usufruit.
Merci pour ces paroles pleines de sagesse.
Mais inquiète-toi pas. C’est précisément parce que je regarde autour de moi que j’ai les rêves que j’ai!
Emmanuel T. ZAGBLA
D’aucuns doivent etre en train de se demander la suite effective du projet. Eh bien, je n’avais jamais dit que celà allait etre une simple promenade.. En effet, j’étais à l’organisation d’une conférence qui devait se tenir au Maroc, lorsque le « printemps arabe » arrivère avec sa force destructive. Les personnalités marocaines contactées auparavant étaient très disponibles à aider dans tous les domaines. Mais, hélas, comme nous le savons tous, toute l’Afrique était envahie…par le tourbillon des ennemis du continent. Ceux-là qui veulent maintenir le continent dans une perenne pauvreté. Toutefois, le projet reste toujours debout…
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