Si il y a bien une chose que l’on n’aime pas dire, voir ou montrer au bled c’est la merde que l’on s’auto-inflige tout seul comme des grands. Dernière preuve en date, les inondations meurtrières à Ouagadougou. A l’heure ou j’écris ce billet il y a déjà 5 morts et plus de 150 000 déplacés. Comme aucun étranger n’est mort, les journaux occidentaux n’en parleront pas ou peu. Et nous, une fois la décrue arrivée, nous enterrerons nos morts et… nous oublieront ce malheureux « incident »… jusqu’à la prochaine crue.
Le burkinabé moyen ayant déjà tellement de problèmes pourquoi s’arrêter sur celui-ci qui n’est du qu’à la fatalité ? Et c’est là où je dis stop. Réveillons-nous. Ouagadougou aurait pu du prévoir cette éventualité? Comment? En établissant un plan de développement urbain. Oula, attention LPN vient d’utiliser un gros mot et du coup il vient de perdre la moitié de ses lecteurs ou pas :).
Aperçu des inondations dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou
Autre ville, autre situation, mêmes maux. J’ai récemment eu le privilège de visiter le Cameroun, un très beau pays au demeurant et quelle ne fut pas ma déception en entrant dans Yaoundé ? Si l’idée de départ est originale, construire une ville autour de 7 collines principales, l’exécution laisse à désirer. Cette ville n’a visiblement pas de plan d’urbanisme ou si ce plan existe, il est bien caché, même au yeux des autochtones de l’étape. Les maisons toujours en construction et visiblement jamais finis mais déjà habitées se comptent à la pelle. Le spectacle en est tellement désolant que l’on se prend à compter les maisons réellement finis, c’est plus rapide. A la vue de ce paysage on se demande si la ville a réellement délivrée des permis de construire et si une étude publique a été commandée ? Et si la réponse est oui, je me demande bien qui les a réalisé. Des amis m’ont affirmé que le Yaoundé d’aujourd’hui est meilleur que le Yaoundé d’hier. Quoiqu’il en soit, Yaoundé aurait du, ne fut-ce de par son statut de capitale, me donner envie, au touriste que j’étais, de rester, elle m’a surtout donnée envie de m’en éloigner au plus vite et de rechercher dans l’arrière pays des régions plus agréable à découvrir 🙁 .
Que l’on me comprenne bien, ceci n’est pas une attaque contre Yaoundé ou contre Ouagadougou, non, ceci est un plaidoyer pour faire évoluer la pensée de nos décideurs. Pour qu’enfin, il commence à faire leur boulot, ce pourquoi nous payons nos impôts et ce pourquoi ils ont été élus. Si ce sont réellement des politiciens (au sens premier du terme), et bien j’attends d’eux qu’ils retroussent leurs manches, qu’ils mettent les mains dans le cambouis et qu’ils mettent en place de vraies politiques d’urbanisme et de développement de la ville. Car si pour chaque mort et/ou déplacé de Ouagadougou ont devaient démettre un décideur incompétent, le Burkina Faso n’aurait plus de classe politique depuis très longtemps.
2 Commentaires
nassaramoaga
UN vrai cataclysme s’est abattue le 1er septembre 2009,un déluge qui a touché toute l’Afrique de l’ouest.Du Sénégal au Burkina Faso,on compte pas moins de 159 morts,et plus de 600000 sinistrés,ces chiffres évoluent d’heure en heure…pas un mot à la télévision en france…
Eddy
Pourquoi tu veux qu’ils en parlent à la télé en France?