Vite ! vite ! Un dernier billet avant que les J.O. ne se terminent. Bon ça va être dur à trouver vu que les sujets les plus croustillants ont déjà été traités par de meilleurs plumes. A cause de @ngimbis je ne peux donc pas parler des Camers qui ont pris la poudre d’escampette. A cause de bien d’autres sources je ne peux pas parler non plus de la fermeture prématurée du Village Olympique Africain pour cause de factures impayées. Qu’à cela ne tiennent, il me reste quand même nos amis les biblos. C’est donc notre ami Yoann Kowal qui va trinquer.
Ne faites pas semblant : 99% d’entre-vous ne sait pas qui est Yoann Kowal. Sans l’aide Google il en serait ainsi encore longtemps. Mais voilà la magie de Jeux Olympiques opère et voilà: on (je) en parle. Il faut savoir que dans les compétitions, quelles qu’elles soient, le public (nous) n’a de sympathie que pour deux types de personnes. Les vainqueurs, pour des raisons de logique de base, sont les adulés. Mais il y a également ces « sportifs » qui essaient mais pour qui l’on sait déjà que c’est perdu d’avance. On ne se souvient jamais de leur nom mais beaucoup de leur « performance ». Vous ne me croyez pas ? Est-ce que vous vous souvenez de ce nageur blédard qui a terminé une heure (j’exagère) après tous les autres candidats et sous les ovations du public ? Oui forcément. Est-ce que vous vous souvenez de la première judoka saoudienne ? Oui forcement. Il y a une raison à cela: c’est que ce sont les seuls « athlètes » qui portent sur leurs frêles épaules la devise des J.Os: « L’important c’est de participer ».
Yoann Kowal donc, est un de ces gars courageux qui vivent pour accomplir un rêve olympique. Ce jeune français est coureur de fond. Or qui dit course de fond dit Kenya. Ni une ni deux il se rend au bled et entreprend de s’entraîner comme un kényan. Car comme tout le monde le sait, le secret des kényans s’est leur entraînement. Puis quand la compétition approche le gaillard revient au nord avec deux kényans dans ses bagages. Cette technique avait déjà été employé par les coureurs de fond US qui en plus d’importer des kényans les faisait courir avec leurs espoirs dans les hauts plateaux américain car comme tous le monde le sait le secret des kényans ce sont leurs hauts plateaux. Puis vient le jour de la compétition au J.O. Yoann et confient et espère une place en finale. Hélas il échoue et à la dernière épreuve de qualification. Dommage. Cette belle histoire aurait été encore plus belle, comprendre: à adapter au cinéma dans un biopic extraordinaire, si Yoann avait gagné.
Quelle est la morale de cette histoire ? Tout d’abord il faut vraiment que le monde accepte une chose au sujet des coureurs kényans: leur secret est qu’il n’y en a pas. Ce sont simplement de formidables athlètes au dessus du lot. Point barre. Quant à la formidable aventure humaine vécue par ce jeune français dont j’ai déjà oublié le nom je pense que les blédards qui l’ont côtoyé au bled se souviendrons plus de lui que le sport français en général. Pourquoi ? Parce qu’il a respecté la classe et le travail de ces coureurs et surtout parce que lui a fait le déplacement. Je songe d’ailleurs personnellement à faire le déplacement en Jamaïque pour améliorer mes performances aux 100 mètres en dancehall.