Quelle catastrophe mes amis. Tombouctou, la ville aux 333 saints ne sait plus auquel d’entre eux se vouer. En effet, voici plus d’une semaine qu’une bande de voyous armés a entrepris de saccager des monuments au caractère historique et religieux inestimable. Cela ressemble bien à un nouveau challenge pour le Mali et son allier improbable le super héros invisible prénommé Communauté Internationale. Etant dans l’incapacité d’entrer dans le complexité de la crise malienne, il y a néanmoins un question de porté plus universelle qui se dégage de ces derniers évènements: pour qui roulent les blédards.
J’en vois qui me jettent déjà la pierre parce que je viens en une intro d’esquiver « Le Problème Malien ». Croyez-moi j’ai bien essayé de l’aborder. Je me suis même naïvement pris à jouer le reporter occidental qui après une lecture en diagonale de la page Wikipedia dédiée au problème conclue que tout cela est très simple et peux être réglé en quatre coups de cuillère à pot. Mal m’en a pris car après 5 minutes de discussion j’ai failli perdre les quelques ami(e)s maliens qu’il me reste.
J’ai donc décidé de prendre un peu de hauteur et d’analyser la situation dans sa globalité car les détails eux ne peuvent être maîtrisé que par un autochtone. Il y a donc à la base le sempiternel problème causé par le tracé à la règle (latte pour nos amis belgophone). Ce problème qui touche à la notion même de nation, donc à l’un des concepts les plus flous de ce début de siècle, est devenu une véritable plaie. Cela n’est pas une spécificité africaine car tous les autres continents ont connus et connaissent encore des soubresauts indépendantistes de temps à autres.
Il y a donc dans tout ce marasme une bande armée qui affirme se battre pour des motifs religieux. Cette opinion est, semble-t-il partagée, par des sponsors locaux et étrangers. Ils participent, financièrement au moins, à l’effort de guerre. Mais que dire lorsque les dits voyous s’en prennent aux symboles mêmes de la religions dont ils se réclament ? La réponse est simple: ce n’était pas là leur motif réel. Et c’est sur ce point que ces évènements mettent en lumière un des réelle problème du blédard du 21ème siècle: son problème d’identité.
On se réclame de nos traditions ancestrales africaines mais on se casse la tête à pondre des Lois pour les remplacer en se basant sur le modèle occidental. Puis dans la pratique on fini par placer un Livre écrit sur un autre continent au dessus des Lois que l’on a soit même édité. Et un bon jour on se réveille avec une furieuse envie de brûler ce même Livre. A qui profite ce mouvement de girouettes ? Il y en a forcement un. Mais ce n’est pas le même que d’habitude car le Mali tout comme la Syrie n’a ni pétrole ni coltan. A mes yeux Tombouctou est une version moderne des Pyramides du désert Egypto-Soudanais. C’est un véstige d’une certaine période. Un symbole d’un Afrique qui vient tragiquement de se rendre compte que sa population a tourné la page et est passé à autre chose. Reste maintenant à définir à quoi.
2 Commentaires
ABDOULAYE CISSE
la solution n’est pas l’envoi d’une force armée qu’elle soit africaine europeenne ou onusienne.les habitant du nord ont un gro mot a dire,et puis mnla,mujao,ce sont les memes islamistes.ensuite la grosse question qu’on se pose est-ce que le premier ministre malien CHEICK MODIBO DIARRA est est une solution ou un probleme?
MastaP
Déjà il faudrait se mettre d’accord sur la nature même du problème. Moi qui ne suit pas malien et qui observe de l’extérieur je peux déjà dire que le problème n’est pas religieux. C’est l’enseignement que je tire des récents évènements. Mais alors quel est-il et quelle solution y apporter ? Peux-tu nous apporter des éclaircissements mon cher @Abdoulaye ??