Leaders of The New School

Incroyable! Barack Obama, ou bien plus probablement quelqu’un dans son staff, lit lepetitnegre.com. En effet, pour éviter le piège que nous évoquions ici même, il a mis en place un subterfuge pour commémorer les 50 ans d’indépendance d’un max de pays du bled sans pour autant s’embarrasser d’hôtes présidentiels gênants. Il va tout bonnement remplacer ces excellences par la jeune génération de « leader de demain » du bled. Allons bon ! Les USA auraient donc la liste exhaustive des gars qui vont nous causer des ennuis demains ? Cela mérite que l’on y regarde de plus près.

« The President’s Forum with Young African Leaders«  tel est le nom de cette conférence qui va s’étaler sur trois jours au début du mois d’Août. Comble de malchance, les chercheurs de « têtes » des USA se sont sans doute basés sur ma calvitie pour m’éliminer de cette liste de jeunes loup. « Gars, tu es trop vieux, tu peux pas comprendre ! » me dit souvent LPN qui au passage n’est pas retenu lui aussi. Tant qu’à être aigris autant faire mon boulot jusqu’au bout et casser du sucre sur cette Star Ac’ d’Opérette (Non mais !).

Obama au Ghana (source)

Prenons le taureau par les cornes c’est à dire du coté bled. Sur quelle base logique peut-on identifier un futur leader d’un pays du bled ? Facile: vous prenez tous les fils et filles de Président en exercice, les enfants de leurs principaux collègues et/ou amis de la familles et puis vous me jetez là dedans un ou deux premier de la classe question que quelqu’un prenne quand même des notes. Cette description ressemble à une caricature mais si l’on analyse froidement les premiers 50 ans de l’air moderne du bled on n’est pas loin de la vérité. A un paramètre près car j’ai, en effet, oublié de mentionner les futurs leaders « militaires de formation ». En effet ils sont à l’heure qu’il est, soit  sur les bancs de Saint-Cyr à l’ancienne, soit en mode « kadogo » (ndla: enfant-soldat) dans un maquis blédard. Dans ces conditions, il est difficile de leur faire parvenir un convocation pour le thé dansant du sieur Obama sans attirer trop d’attention sur leur personne.

Prenons maintenant le même taureau par la queue (no homo!) c’est à dire du côté américain. Les américains connaissent l’Afrique, je l’affirme haut et fort. Ils connaissent l’Afrique de haut en bas, de droite à gauche et même, en profondeur. Cependant, je ne serais pas aussi catégorique quant à leur connaissance des africains. La faute à qui ? La faute à la méthode américaine pour se faire des amis en dehors de leurs frontières. Ce qu’ils cherchent chez vous ce sont des signes extérieures de votre volonté de vouloir leur ressembler. Plus vous êtes déterminer à vivre le rêve américain chez vous plus vous paressez un interlocuteur crédible. Cela permet dès lors de dresser un portrait robot de l’invité modèle de Washington. Il est plurilingue (donc parle anglais), il a un gros diplôme du genre avocat ou master en business (mais certainement pas « technique » du genre médecin ou I.T) et, surtout, c’est un bon tchatcheur (ndla: à ne pas confondre avec un bon tribun politicien « à la française ») susceptible d’être inspiré et d’à son tour inspirer les autres.

Oui je sais, ces deux portraits prouvent que l’offre et la demande ne se correspondent pas. Les USA ont beau avoir snobé les chefs d’états il ne peuvent pas pour autant choisir leurs invités au nez et à la barbe de ceux-ci sans transformer ces premiers en cibles mouvantes. Les Présidents snobés, eux, sont plutôt en mode vengeance. « Tu veux pas m’inviter, Barack ? Alors je vais t’envoyer tous les bras cassés que j’ai en stock« . Chez nous, parler de futur chef implique que celui en place est malade/en panne/mort ou proche de l’un de ces états: c’est très mal vu. Après son apologies des institutions fortes aux dépends des hommes forts, l’ami américain a au moins le mérite d’encore une fois taper là où ça fait mal, c’est à dire dans ce grand tabou du bled qu’est la gestion de la succession du Chef.

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2 Commentaires

@MastaP,
Je vois que tu es en forme, j’aurais signé ce billet mais je n’ai pas la force ces jours-ci… juste une question, tu aurais envoyé qui toi chez le cousin d’amérique?

Etum, t’a pas capté ? Il aurait bien été, mais Il n’est pas interssé pour devenir une cible vivante. Entre nous, c’est aussi mon cas!

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