Dans la vie de tous les jours LPN est comme beaucoup d’entre vous, il gagne sa vie en travaillant pour un employeur. Mais à la différence de certains d’entre vous, LPN à également la responsabilité de faire passer des entretiens d’embauches. Et voila que je viens de passer plusieurs mois à lire des CV et à interviewer des candidats pour un poste. Parmi ces candidats il y avait des blédards et voici 5 conseils que j’aurais aimé leur donner avant qu’ils ne viennent passer leur interview d’embauche.
1) Renseignez-vous sur la boîte dans laquelle vous allez postuler.
Je sais cela paraît stupide, mais la plupart des personnes qui ont répondu à notre annonce n’avait aucune idée de ce que l’on faisait. Il savait uniquement qu’on était à la recherche d’une personne pour un poste donné. C’est dommage, car savoir pour qui on va travailler est important. Si vous postuler dans une boite qui fait des frites mais qui recherche activement un développeur Web pour leur site, votre CV ne sera probablement pas lu et analysé par la même personne que si vous l’aviez envoyé dans une start-up impliquée dans le Web 2. En fait, idéalement, le contenu même de votre CV devrait être différent en fonction du poste ET de l’entreprise à laquelle il est soumis. Il est donc fortement conseillé d’insister sur des compétences et des connaissances pertinentes en fonction du poste mais également de votre possible futur employeur.
Dans cette optique, connaître la boîte dans laquelle on postule, ce qu’elle fait, même dans les grandes lignes permet de mieux cibler et préparer votre interview. Et si un doute subsiste, rien ne vous empêche de contacter la boîte pour obtenir de plus amples renseignements sur ce qu’elle fait et ce qu’elle attend du poste.
2) Ne surfer pas bêtement sur les termes à la mode, celui qui vous embauche ne s’en préoccupe pas ou peu.
Ce qui intéresse dans l’immédiat l’entreprise c’est vous et ce que vous pouvez lui apporter, pas le buzz du moment. Les termes comme benchmarker, html5, buzzer, marketing viral et que sais-je encore sont très jolis mais n’impressionneront guère un employeur qui sait ce qu’il veut.
Si vous postuler dans une PME, par exemple, 9 fois sur 10 vous serez interrogé par l’équipe avec laquelle vous serez amené à travailler. A moins que l’équipe actuelle de la boîte soit totalement incompétente, dans quelle cas je vous suggère fortement d’écourter votre interview, vous n’impressionnerez guère avec votre vocable. Non, ce que recherche les entreprises c’est du concret, une preuve tangible de votre efficacité et une mesure même biaisée de vos potentialités actuelles et/ou futures.
3) Les experts ne disent jamais qu’ils le sont, ils le montrent.
Lorsque vous avez devant vous votre interlocuteur, ne faites monter la sauce que lorsque vous êtes sur à 200% de vos propos et de vos connaissances. Ne tombez pas dans votre propre piège, exemple vécu « Je suis un expert en XXX! » (ndlr: remplacer XXX par n’importe quelle compétence dans n’importe quel secteur). Si vous êtes un expert alors aucune question fondamentale dans la compétence précitée ne doit pas vous échapper. Si c’est le cas, c’est que vous n’êtes pas un expert. Si vous avez menti de manière flagrante sur cette compétence, un doute légitime sur l’ensemble de vos compétences s’installe dans l’esprit de votre interlocuteur. Si vous n’aviez pas déclaré haut et fort votre prétendue expertise, cela ne serait jamais arrivé. Comme disait l’inspecteur Harry « Un sage c’est une personne qui connaît ces limites » ;).
Après le CV anonyme voici le recruteur aveugle (source)
4) Faire face au racisme et à la xénophobie.
Oui car il y a là une différence de taille. Si votre interlocuteur est raciste il ne vous accordera pas l’interview mieux pire (ndla: à vous de choisir le terme adéquat) il ne souhaitera même pas vous recevoir dès qu’il aura remarqué que votre bronzage n’en est pas un 🙂 . Ce qui est rassurant… ou pas, c’est que la majorité des employeurs sont plus souvent xénophobes que racistes c’est-à-dire qu’ils ont peur de ce qu’il ne comprennent pas ou plutôt de ce qu’ils ne peuvent pas rapidement cerner et catégoriser. Un entrepreneur, un bon, est censé prévoir et votre simple présence remet en cause ses prévisions et ses certitudes. Vous devez donc vous comportez en pédagogue voire en assistante sociale. Et, par l’intermédiaire de votre gestuelle et de votre présentation, le rassurer comme on rassure une personne qui vient de subir un traumatisme. « Non je ne suis pas sale. Et non je ne suis pas fénéant. Et oui, j’arriverai à l’heure. Oui, moi aussi, j’aime les karaoké, les vacances d’hiver et passer mes samedi soir à matter TF1 parce que je suis un no-life. » Voila le type d’ondes positives que vous devait transmettre à votre futur employeur.
Bien sur, cela ne veut pas dire tomber dans l’extrême inverse et être soit condescendant envers lui, soit accepter n’importe quoi sous prétexte que monsieur sera votre futur employeur et qu’il a fait un effort surhumain (ah oui lequel???) en acceptant de vous écouter voire de vous embaucher… on est en 2010 par au 18ème siècle 😉 .
5) AND LAST BUT NOT LEAST : sachez vous vendre…
Vous pouvez avoir toutes les connaissances du monde être la personne la plus compétente sur les 1000km à la ronde, si vous ne savait pas ce que vous valez en termes de salaires/avantages etc… vous ne savez valez rien. Avant de venir à votre interview, lisez la presse, interrogez vos amis, vos connaissances, et ne répondez à une annonce que lorsque vous serez ce que vous valez et n’accepter le job que si ce qu’on vous offre et en adéquation avec vos attentes et celles du marché. Car postuler à un boulot c’est comme aller en mariage. Les 2 parties se doivent de faire des concessions si ils veulent que leur union dure le plus longtemps possible.
2 Commentaires
Roberta
Pour le 1… les candidats mass-mailers de CV (donc ceux qui ont du mal à trouver un poste, peut-être parce que leurs compétence n’intéressent pas les employeurs ?) s’en foutent 🙂 Serait-ce un moyen de les démasquer ?
Pour le 2… ça dépends à qui tu envoyes ton mail. Si c’est un DRH d’une grosse boite de communication… t’as tout intérêt à en mettre. Si c’est un gros geek développeur dans une boite de techos, au contraire, ça fera mauvaise impression. Donc pour cela, se renseigner sur la société, et éventuellement si tu as le nom de la personne, sur elle (google trouve tout…)
Pour le 3… un peu pareil que le 2. Un commercial de SSII, tu peux, voire doit, le pipoter à ce sujet. Si le mec en face de toi est compétent sur la technique, il faut au contraire savoir rester plus modeste.
Pour le 4… un mec, quelle que soit sa couleur de peau, qui me dit qu’il prends du plaisir à regarder TF1, je le recale direct. Et pourquoi pas fan de Michael Jackson et des années 80 ?
ALICEPEGIE
1 oui mais il n’y en pas toujours, surtout pour les petites boites.Dans ce ca ne pas hésiter à poser des questions lors de l’entretien. Il sauront que vous avez chercher, et qu’ils ne communiquent pas assez
2 un peu évident! on parle de ce qui nous réunit
4 je mets toujours ma photo couleur sur mon cv. comme ca si tu veux pas d’une black tu ne me fait pas me déplacer.