la mixité sociale au quotidien

mondialisationDans cette atmosphère de remise en question de l’intégration des blédards dans les pays dit du Nord, et des initiatives plus ou moins douteuses des blédards ou des autochtones pour enfermer ou réduire le débat, je me permets de participer à la discussion. Ce sera en rapportant, une fois n’est pas coutume, une scène de la vie quotidienne vécue il y a quelques mois dans le métro de la capitale de l’Europe.

Il est 8 heures du mat et comme tout le monde je me faufile à travers le flot de personnes agglutinées devant les rames qui viennent de s’immobiliser. Avec moi, c’est une foule bigarrée qui entre. Certains ont leur journal en mains d’autres leur lecteur multimédia et, enfin, des gamins discutent entre eux. Bref c’est le brouhaha quotidien des métros à une heure de pointe. Les quelques blédards que je croise utilisent la technique du « regard infrarouge à ricochet ». C’est à dire qu’ils s’arrangent pour regarder un point lointain ce qui leur évite d’avoir à vous regarder droit dans les yeux tout en vous ayant en vue du coin de l’œil. Je sais que c’est difficile à expliquer mais je suis sûr que pas mal d’entre vous ont compris de quoi je parle 🙂 .

Le métro bruxellois (source)
metro bruxellois

Bref, le métro se met en mouvement et hop le voici parti pour la prochaine station. Là, d’autres personnes ré-itèrent le cérémonial avec les entrants et les sortants qui se frôlent sans se parler, absorbés qu’ils sont par leur envie d’arriver à destination.  Mais voila que à la station suivante les choses changent… pour une fois ? Un groupe de jeune issus de l’immigration rentre dans le train. Ils ont mis la musique à fond et pourtant il parlent entre eux en essayant de couvrir de leur voix le son de leurs appareils audio. C’est idiot certes, mais c’est assez courant chez les jeunes 😉 .

Sur ce, le métro démarre et les voyageurs, autochtones surtout, font des grimaces qui traduisent leurs agacements. Mais l’effet de foule, la peur ou l’individualisme ou un peu des 3 font que personne ne bouge. Personne ne le dit mais clairement ces jeunes embêtent tout le monde. « Si seulement quelqu’un d’autre que moi pouvaient les faire se taire, ce serait bien » se disent ils tous.
Brusquement le train freine. A chaque fois que cela arrive c’est la même scène: ceux qui ne se tiennent pas aux mains courantes comme recommandé tentent de se rattraper sur tout ce qui semble plus ou moins solide. Et voila que l’un des jeunes mélomanes en herbe bouscule dans la mouvement une dame d’un certains age.
La première réaction du jeune et de baisser le son de sa musique (tiens!!) et de s’excuser. Un coup d’œil rapide lui permet de voir que la dame n’a rien sur ce, il se retourne et continue sa discussion à bâton rompu avec son ami. Mais voila, la vieille dame ne désire pas en rester là.  La voici qui commence à invectiver le jeune en lui reprochant de l’avoir bousculé. Le jeune se retourne une seconde fois et fais remarquer à la dame qu’il s’est excusé avant de reprendre à nouveau sa conversation. Mais la dame persiste et le clash éclate lorsqu’elle fait remarquer « qu’un vrai belge n’aurait jamais fait cela« .
Il n’en faut pas plus pour que le jeune se lance dans un florilège d’insultes envers la femme qui ne bronche pas. Pire, elle en remet une couche en faisant référence aux origines plus au Sud du jeune homme. A ce stade le jeune est clairement très énervé et fatalement ses potes aussi.  Ils sont sur le point d’entrer en scène quand un quadra biblos (blanc quoi), visiblement un cadre si j’en juge ses vêtements et ses lunettes, un quadra donc, bien sur lui, se lève et se dirige avec un pas décidé vers les jeunes et la vieille dame. Il s’interpose et il dit à la vieille dame calmement mais surement d’arrêter d’ennuyer les gens dans la rame!!!

Ce jeune ne vous a rien fait, j’ai suivi la scène depuis le début et là madame vous avez franchi la frontière du respectable. Ils font du bruit et cela nous embête tous, mais il s’est excusé et ils ne sont pas racistes eux! Pas comme vous. Alors maintenant taisez-vous!!

Un calme incroyable se fit sentir dans la rame. La musique des jeunes étant coupée, les passagers qui feignaient d’avoir  la tête dans leur journal restèrent bouche bée. Il fallut la voix du conducteur pour rompre le silence, en s’excusant du dérangement et en annonçant que le train allait redémarrer, il venait, sans le savoir, de dissiper la tension. A l’arrêt suivant les jeunes sont tous descendus en n’oubliant pas d’adresser un geste obscène à la dame.

Moi je dis, Vive la mondialisation! Sur ces bonnes paroles, LPN vous salue 😉

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