Comme vous le savez sans doute la semaine dernière, à Bruxelles, les 27 chefs des gouvernements de l’union européenne se sont entendus sur le fait qu’il fallait débloquer au niveau de tous les pays développés une somme de 100 milliards d’euros par an et ceux jusqu’en 2020 pour faire face au défi climatique au niveau des pays en voie de développement. 100 milliards d’euros cela représente un paquet d’argents mais cela pose également un paquet de questions.
Pour qui ?
Comme vous le savez, votre serviteur est naïf et, généralement, il effectue des calculs primaires pour essayer de comprendre se qui se passe autour de lui. 100 milliards d’euros par an c’est beaucoup d’argent mais si on pose l’hypothèse de départ que cette somme sera répartie de manière équitable entre la centaine de pays en voie de développement on se rend compte très rapidement que pour une somme au alentour de 80 Millions d’euros par pays, finalement c’est très peu.. bien que cela représente un grand pas dans le bonne direction.
Mais d’aucun dirait que mon raisonnement est infondé, c’est vrai, certains pays on plus besoin de cette aide que d’autres. Ce week-end, j’ai écouté le ministre de l’environnement de la RDC à la radio, pour lui la répartition de la somme doit se faire différemment. Il se basait sur le fait que la RDC abrite 4% de la forêt équatoriale mondiale et donc pour protéger celle-ci il trouvait normal que son pays, que dis-je, son ministère hérite de 4% du jackpot annoncée. Du coup il se retrouverait à la tête d’un département avec 4 Milliards d’euros une somme équivalente au budget complet du RDC. En clair, Les pays en voie de développement qui vont, de concert, demander le paiement des 100 Milliards promis sont prêt à en découdre entre eux, ensuite, pour récupérer un maximum de pognon sur le jackpot annoncé. Tout indique donc qu’aucun pays et/ou organisation ne semblent connaître la clé de répartition de celui-ci. La conférence de Copenhague s’annonce donc plus compliquer qu’il n’y parait. Car, dois-je le rappeler, personne ne sait à l’heure actuelle si la manne sera obtenue.
La forêt du Bassin du Congo (source)
Pour quoi ?
Au de-là des dires du ministre congolais, une question me taraude l’esprit. Quel est le but de cette manne ainsi libérée, servira-t-elle à stabiliser les dégâts environnementaux déjà présent ou servira-t-elle à aider les pays en voie de développement à modifier leur mode de développement pour privilégier un développement alternatif.. quitte à transformer les pays du bled en moteur du développement « vert ».
Car je vois mal comment les pays africains pourraient renoncé à leur politique de désenclavement, d’accession à l’électricité et à l’eau courante et à tous les services des pays développés sans continuer dans une certaine mesure à « détruire » l’écosystème ? En clair si c’est pour stabiliser les dégâts actuels, la somme peut paraître faible et si, c’est pour ré-orienter le développement des pays.. la somme devient alors carrément anodine 🙁 .
Comment ?
Cette année, plusieurs personnalités africaines ce sont distingués pour demander la fin de l’aide tel qu’elle est pratiquée actuellement car celle-ci aurait largement échouée. Les principaux arguments étant l’omni-présence de la corruption et la multiplication des intermédiaires qui font se dilués l’impact direct des aides. Ma question est de savoir comment les états développés vont s’organiser pour que, cette fois-ci, l’aide soit mieux coordonnée et son impact plus tangible. Je suppose que la mise en place d’un système de contrôle adéquat devra assurer que chaque centime compte.
De même, il reste à savoir comment les états en voie de développements vont s’organiser pour garantir la transparence et l’utilisation optimal de la manne annoncée.
Bref, comme aime à me le dire un ami ivoirien « dans tous les cas, il y a 2 cas, ça marche ou ça marche pas!! ». Le succès dépend des 2 camps bien que chacun ait des impératifs distincts:
- Les pays dits du Nord doivent rendre compte à leur population de leur implication dans la lutte contre le réchauffement de la planète. Ils doivent également montrer qu’ils ne dilapident pas l’argent de leur contribuable n’importe comment.
- De même les pays dit du Sud doivent montrer qu’ils sont enfin capable de gérer et de faire face au défi climatique selon la formule consacré « en bon père de famille ».
Quoiqu’il en soit, l’enjeu est tel que in fine les gouvernements du monde sont acculés à devenir écolo non par conviction mais par pragmatisme et par réalisme. Gageons que cette prise de conscience soit validés par les prises de positions et, surtout, par l’application de politiques globales et locales qui vont dans ce sens tant au Nord qu’au Sud. Et vous vous en pensez quoi ?
4 Commentaires
Eddy
Franchement, ces gens commencent à devenir pathétiques. Ca ne fait même plus rire, et dieu sait qu’un rien me fait rigoler. Ces manants pensent vraiment qu’on croit à leurs chimères?
Si les Etats occidentaux aidaient vraiment les pays en voie de développement, on s’en serait rendu compte depuis longtemps.
Roberta
Très drôle. Pourquoi ça devrait donc changer ???
Ca fait 50 ans que l’aide au développement … permet de maintenir la corruption et le sous-développement, pourquoi ça devrait changer ?
« [les pays du nord] doivent également montrer qu’ils ne dilapident pas l’argent de leur contribuable n’importe comment. »
Du tout. Regardes la douche de Nicolas Sarkozy.
Christian
Les ‘clients du Nord ‘ n’ont qu’à payer le prix aux ‘ vendeurs du Sud ‘,et nul
besoin de subventions , ou pire
Christian
touché le modérateur,, c’est les contribuables qui vont subventionner les multinationales, çà coute moins cher que de payer le vrai prix des produits aux « pays du sud »….non.?