Obama parle aux africains… Et alors ?

Une fois n’est pas coutume, 2 postes sur le même sujet avec des avis bien différents, ça aussi c’est ce qui fait la richesse de lepetitnegre.com.  Alors, parole à la défense, pec, je te laisse le clavier 😉 .
Je vous préviens tout de suite, Obama je suis fan. J’ai failli me bruler le neurones en suivant les campagnes contre Hilary Clinton, puis John Mc Cain…

Via le petit écran parce qu’il faut pas exagérer. Mais je connaissais tous les correspondants de sa campagne, suivais tous les speechs, sondages, bref je n’en ratais pas une miette. Mais je vous rassure ou plutôt, je me rassure, je ne suis complètement gaga. Ce que j’appréciais, c’était de voir avec quelle aisance, il embarquait les foules dans ses speechs, jusqu’au moto « yes, we can« . On voyait ça une fois, et on se disait, la fois d’après, ça va plus marcher, mais non, ça marchait encore. A Berlin, il a dû contenir la foule qui ne demandait qu’à démarrer « yes, we can!« .

Barack Obama face aux parlementaires ghanéens
Barack Obama face aux parlementaires ghanéens

Phénoménal! Inévitablement, il devait parler aux Africains, les noirs, les vrais, je veux dire, nous, les pauvres, ceux comme son père, quoi. A la télé, ils ont dit les sub-sahariens. A Berlin, il a parlé au monde, mais ça comptait pas, il était rien. Au Caire, il a parlé aux musulmans. Il a même parlé aux européens avec les commémorations des vieilles guerres. Donc, il restait plus que nous, les indiens et les chinois. On peut même être content. Pour une fois, on n’est pas les derniers!

Le choix du lieu a déjà été discuté, mais regardons un peu le speech. Un petit souvenir de grand-père, les chèvres de papa, bref, il rappelle le lien. Il est pas des nôtres, mais il a un lien. Après ça, le Barack nous engueule grave. Nous sommes des dictateurs, il ne comprend pas comment on peut encore mourir de piqure de moustique, et au milieu de bons mots pour ses hôtes ghanéens, il a donné les capitales qui, selon lui, ne correspondent pas à son idéal pour le continent. Sauf que, comme d’habitude, l’avenir des africains appartient aux africains. Si un pays arrive à se « ghanaïser« , il aura les oreilles et un peu du porte-feuille de Washington.

A la place d’éventuelles interventions militaires,  Il a suggéré des révolutions à l’iranienne, par des jeunes qui filment avec des GSM avant de poster sur Twitter, Youtube, et Facebook. Et ici, il a quand même reconnu que beaucoup y laisseront leur peau, mais il y avait pas d’autres solutions. D’après lui, tout devrait aller mieux après.

Bon, à la fin du speech, les idées se bousculent dans la tête:

  • le speech d’Obama, c’est quand même plus sympa quand on n’est pas concerné: la perspective de voir un de mes proches filmé ou en train de filmer à l’iranienne dans une manif contre le pouvoir, très peu pour moi.
  • Obama a été dur avec les africains. Mais en réalité, je suis convaincu qu’il a su trouver un équilibre entre sa position de président des USA et ses fraiches origines africaines. Et ça, c’est le même genre de discours qu’il a tenu devant la communauté noire américaine, et qui a failli lui coûter les bijoux de familles (cf. Jesse Jackson).

http://www.youtube.com/watch?v=4aLGkFpsdHo

En fin de compte, L’originalité de ce discours n’était pas dans son contenu. Seul compte l’orateur et sa sincérité, qui permettent de tenir compte d’un message que l’on aurait ignoré s’il venait de quelqu’un d’autre. Pour en mesurer l’impact, il nous faudra observer les comportements de nos dirigeants et de nos populations après les prochaines consultations populaires… A bon entendeur, Salut!

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