Revue: Blue Bird

Après quelques mois d’absence votre rubrique favorite est de retour. En effet ayant réussi à temporairement me libérer de mes obligations professionnelles (chercher un nouveau boulot) et familiales (chercher une nouvelle femme), j’ai pu à nouveau trouver du temps à consacrer au 7eme art. Comme mon temps et mes ressources sont quand même limitées certains films sont passés au travers de mon radar. Raison de plus pour vous en parler en long en large et surtout en travers comme si je les avais effectivement vu. Au menu aujourd’hui le nouveau film du belge Gust Van den Berghe : « Blue Bird »

L’idée générale:

« Blue Bird » est une adaptation libre de L’Oiseau Bleu du belge Maurice Maeterlinck. L’originale est une pièce de théâtre racontant la quête menée par deux gamins, Tyltyle et Myltyle, afin de retrouver l’Oiseau Bleu qui permettra de sauver la fille de la fée Bérylune. Ce qui a marché au théâtre est sensé marché ailleurs et donc la pièce et transposée dans d’autres médias. Moi même j’ai eu vent de cette histoire par le biais d’un super animé japonais dessiné par le maître Leiji Masumuto. Ici encore il s’agit non seulement d’un nouveau média (le cinéma) mais d’un changement complet du visuel car Tyltyl et Myltyle s’appellent désormais Bafiokadié et Téné (leurs vrais noms dans la vraie vie) et ils vivent au Togo a.k.a Le Bled.

Blue Bird [EN] [FR] posted by Tomas Leyers

Ce qu’il y a de bien:

De l’aveu même de l’auteur/réalisateur, il s’agit d’un film qui se passe en Afrique mais pas un film sur l’Afrique. Il utilise là la fameuse méthode qui consiste à déplacer un histoire de sa localisation géographique afin de montrer que le message véhiculé est universel. Vu de loin L’Oiseau est un conte fantastique. Le réalisateur en le transposant dans la réalité doit faire attention aux éléments qu’il ajoute dans la scène pour qu’ils ne soient pas trop visuellement décalés. Si il introduit un véhicule ça doit être une voiture du bled. Et si il introduit des personnages secondaires (ex; les chasseurs) ils sont d’office « blédardisé »s pour des raisons de cohérence. Les deux gamins/premiers rôles n’ont pas l’air d’être dirigés à outrance. Pour un gars qui a vu des enfants du bled au bled je les trouve plus « authentiques » que certains enfants dirigés à l’occidentale dans d’autres films. Dernier élément à noter: le réalisateur est manifestement tombé amoureux des lieux. En plus de nous gaver de larges panoramiques, son cinématographe à opter pour une tinte bleu généralisée des fois qu’on a oublié le titre du film.

Ce qu’il y a de moins bien:

Ceci est un film européen donc tout est lent. Les plans sont longs, les scènes sont à vitesse réelle et les silences entre les dialogues sont organisés. Si vous cherchez un road movie ou que vous êtes familiers avec le style aventure et héroïque-fantaisie de l’animé mieux vaut passer son chemin. Le film est en langue locale donc à moins de la parler impossible d’entrer en profondeur. Savez vous par exemple que la couleur Bleu n’existe pas en tant que tel dans cette langue ? Les auteurs on utilisé l’artifice de dire « La couleur du ciel » ce qui donne une tout autre dimension imprévue à l’histoire. L’Oiseau Bleu est un de ses faux conte pour enfants dont recèle la littérature. Je dis « faux » dans le sens que chaque élément narratif est en fait un symbole de concepts philosophiques concrets destiné à de jeunes et moins jeunes adulte. Je n’ai pas l’impression que l’auteur, qui est bien au courant de cela, a pris la peine de prévenir l’audience de la chose.

Conclusion:

Je l’ai dis et je le redis: les films sur le bled n’ont plus (ne doivent plus avoir) de problème dans la forme (dans le visuel). Mais le fond est tellement variable qu’il y a aujourd’hui plusieurs type de films différent pour autant de public différents et ayant comme unique point commun le cadre du bled. Gust Van Den Berghe le dit bien avec son accent flamand: « C’est bien quand même parfois qu’il y a des films en Afrique qui parlent pas que de l’Afrique« . Je donne « Blue Bird » la note de 6/10 donc à voire à vos risques et périls.

Le film:

  • Genre: Fantaisie
  • Réalisateur: GUST VAN DEN BERGHE
  • Acteurs: BAFIOKADIÉ POTEY et TÉNÉ POTEY
  • Durée: 102 minutes

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