Allons bon: revoilà que la justice française se décide « de son plein gré » à fourrer son nez dans nos affaires de blédards. Dans un nouvel élan, pour un peu plus populariser la compétence universelle, à laquelle elle seul a droit, la justice européenne s’intéresse à nouveau de très près au patrimoine immobilier de nos présidents blédards. Une occasion de plus pour vérifier si le vieille adage sur les biens mal acquis (BMA) est toujours d’actualité où si il s’agit d’une légende urbaine.
Au siècle dernier quand je suis entré sur le marché du travail pour le plus grand bonheur d’un office des pensions européen, l’idée d’investir dans la pierre s’est tout naturellement installée dans ma tête. Mais voilà, je souffre de ce syndrome très blédard qui consiste à voir une différence fondamentale entre un appartement et une habitation dont les quatre murs , le toit et le sol vous appartiennent à vous et vous seul. Ce syndrome pousse à n’appeler « la maison » que le second. Mais hélas, un tel préjugé amène immanquablement à être refroidi par les prix quand l’on se présente dans une agence en Europe. Et bien sachez, chers lecteurs, que ces préoccupations ne concernent que vous et moi. Il existe en effet une caste, on va l’appeler comme ça, de blédards pour qui mon syndrome n’est pas une maladie.
Les biens mal acquis vus par Canal+, France
Pour ne pas revenir sur ce qui a été énuméré ailleurs, il est clair que les « grands bwana » du bled ont des biens en dehors de leur pays. Il est également vrai que cela n’est pas illégale. Mais, lorsque l’on regarde la quantité et la qualité des dits biens on est en droit de s’interroger. Au bled, comme ailleurs, le microcosme du pouvoir est assimilé à une « famille ». Il est donc naturel d’attribuer la totalité des avoirs de ce petit groupe de « privilégiés » au patriarche car on suppose que c’est lui la source de cette « richesse ».
Un blédard a, un jour, raconté l’histoire de ce domestique qui roulait dans une plus belle voiture que son patron car il prenait une commission sur tout ce qui entrait dans la maisonnée de celui-ci. Inutile de dire que quand ce plaisantin a explicité l’allégorie (ndla: Président=Employé, Peuple=Employeur) il est allé faire un tour à l’ombre. Là réside le cœur des griefs contre nos « responsables »: les mathématiques imposent qu’un employé ne soit pas plus riche que son employeur. La conscience populaire en déduit donc deux hypothèses.
- Première hypothèse, la plus facile: le dirigeant touche dans la caisse qui n’était pas aussi vide qu’il l’affirmait. Un peu comme ce patron qui vous refuse un augmentation tout en allant se cherche une nouvelle voiture au garage.
- Deuxième hypothèse, plus cynique: ce dirigeant n’est pas un voleur comme on l’a souvent dit. la vérité est que vous n’êtes pas son véritable employeur. Pensez à cette entraîneur de l’équipe nationale de foot dont les honoraires trop élevés ne peuvent être payés par la Fédération Nationale. Cet homme n’est certes pas un voleur mais l’influence de ses réels patrons sur ses décisions est aussi certain que son engagement patriotique est discutable.
Une fois que les commentateurs auront épuisés leur liste de synonymes de voleurs, les questions plus terre à terre émergent, enfin, aussi je vous les livre en brut.
- A quoi ça sert d’avoir autant d’argent, même volé, si on ne peut pas en profiter chez soi ?
- Qui conseille ces achats ?
- Un appartement Avenue Foch (Hiver, Racisme) coûte le même prix qu’une villa dix pièces sur la côte atlantique (Soleil, Plage).
On pourrait croire que malgré les gesticulations de la justice européenne les biens mal acquis ont encore de beaux jours devant eux. Il me semble pourtant que dans l’utilisation de l’argent détournée les dirigeants blédards concernés font preuve d’un « sous développement mental » tel que à lui seul il justifie le fait que le viel adage reste bien d’actualité.