Chez lepetitnegre.com nous défendons l’hypothèse que les blédards ont fixé le quota du nombre de légendes vivantes nationale à une unité. « We don’t need another hero » chantait en son temps Tina Turner. Malheureusement, les scientifiques ont démontré que nous sommes tous condamné à vivre au moins 15 minutes de gloire. Dans les lignes qui suivent, nous allons donc tenter de voir sur des exemples concrets si il est possible de faire en sorte que ces 15 minutes ne soient pas vos dernières.
Big Brother vous regarde:
Si la télé réalité de bas étage n’a pas (encore) réussi à percer dans le monde francophone blédard (qui a parlé de Africa Star), il en va tout autrement pour leurs frères, cousins et amis anglophones. Une des plus grandes réussites de la société Endemol, pionnière du genre à la télévision, et Big Brother Africa. Le show bat de plus en plus de records en popularité (ndla: je n’ose pas dire en audience car les seuls appareils de mesure installés pour l’instant sont des pifomètres).
Cette année, le show a culminé avec un face à face entre les candidats du Nigeria et du Zimbabwe. Je vous ai déjà parlé de l’effet de bord de ce show qui exacerbe le sentiment national à la manière d’une rencontre de football de la CAN. Quelle ne fût donc pas la surprise du candidat zimbabween lorsqu’il rentrât bredouille dans son bled après sa défaite.
Qu’à cela ne tienne, il a été accueilli en héro et directement escorté chez le Président Mugabe. Là, devant toutes les caméras du pays, il a encaissé un chèque supérieur à celui du vainqueur du jeu télévisé. A-t-il fait mentir le dicton « malheur au vaincu » ? Je n’en suis pas certain. Il a surtout eux la sagesse de prendre le chèque de Mr Mugabe en échange de la gloire passagère que lui a procuré le show.
Munay, le finaliste perdant-vainqueur zambian de Big Brother Africa 2010 (source)
Sciences & vie
A l’instar du (des) prix Nobel, le Prix international UNESCO pour la recherche en science de la vie récompense le travail accomplis par chercheurs et éducateurs dans ce qui est l’une des discipline fondamentale de l’enseignement scolaire et de l’éducation en général. Las, si l’attribution de ce prix est gérée par la très chaste UNESCO, les trois millions de dollars de récompense sont eux une dotation de la République de Guinée Equatorial et donc de son président Mr. Obiang Nguéma. Mais voilà aucun des vainqueurs potentiels de ce prix ne veut se voir ainsi parrainer pour la postérité. D’où un lobbying intense ces dernières années pour renommer le prix et si possible changer la source de la dotation. Ce mouvement honorable de la part des futurs lauréats et de leur sponsors est pourtant mis à mal par ces temps de crise où les gentils donateurs se font rares. Les Obiang Nguéma et autres Khadaffi l’ont bien compris. Non seulement ils ont l’air de ne pas avoir souffert de la crise (ndla: pas d’investissement dans les subprimes ??) mais en plus il en profitent pour redorer leur blason à moindre frais.
Photoshop
Je repassais en revu ce superbe photo-montage de la première assemblé générale de l’ONU de l’ère Obama. Tous les chefs d’état avaient posé aux cotés d’un Président des EU d’A arborant toujours la même pose et le même sourire telle sa statue dans la galerie de Mme Tussauds. Et j’ai directement fait le lien avec cet article sur la biographie de Tony Blair dans laquelle il explique que les dirigeants européens se livrent à une gymnastique permanente pour éviter d’apparaitre sur une photo officielle aux côtés de blédards à la popularité sulfureuse. Zapatero s’en est servi pour éviter le rwandais Kagamé en visite officielle dans son pays et Blaire lui même a dribblé le zimbabwéen Mugabé. Cette posture a bien été résumée par un lecteur de LPN qui faisait remarquer à nos chefs d’état blédards que tout héros national qu’ils sont personne ne semble se bousculer au portillon dans les hautes sphères pour prendre la pause à côté d’eux. A croire que, à l’instar des indiens du Général Custer, les seuls bons héros du bled sont les héros morts