Revue Ciné: The Dead

Mais que vois-je là ? Un nouveau film qui a pour cadre le bled ? Et dans le genre favoris de votre serviteur, la science fiction ? Il n’en faut pas plus pour me convaincre de jeter un œil de plus près à cette affaire peut-être que l’on tient un nouveau « District 9″. Mais attendez. Ce ne sont pas des zombies que je vois là ? Enfer et damnation, cachez vos femmes, enfants et maris car ils bouffent de tout par ici !!Antoine Dodson)

Genre: Science Fiction / Horreur
Réalisateurs: Howard J. Ford et Jonathan Ford
Acteurs: Rob Freeman, Prince David Osei, David Dontoh.
Sortie: 30 Aout 2010 (Grande Bretagne)

L’idée générale:

Un américain échoue bien malgré lui sur le rivage d’un pays d’Afrique de l’Ouest. Hélas celui-ci est infesté par des zombies blédards. Alors que le biblos cours pour sauver sa peau il rencontre un militaire blédard qui fait le chemin inverse. Le militaire est à la recherche de son fils et il est convaincu que celui-ci est encore en vie malgré la progression inexorable des zombies. Les deux hommes décident donc de s’allier retrouver le petit et fuir le bled à temps avant que les morts-vivants n’aient eu raison d’eux.

La bande annonce du film

Le Bon:

Tout comme pour « Ditsrict 9« , je salue ici l’initiative des deux frères Ford. En effet les deux britanniques nous proposent de la SF (science fiction) ayant pour cadre le bled. Et comme je commençais un peu à me lasser des délires métaphysiques des biblos en Afrique ce film moins prétentieux vient à point nommé. Contrairement à D9 ce film est produit par une studio indépendant. Il pallie donc l’absence de moyens importants par beaucoup d’idée ce qui est le propre des films de ce genre. Il faut donc aux réalisateur et sur près de deux heures se montrer inventifs dans la façon de faire peur au spectateur, de le surprendre et, aussi sadique que cela parait, trouver de nouvelles façons originales de se débarrasser les zombies. Tous cela à l’air d’être très bien fait ici avec une mention spéciale aux blédards dans leur interprétation de morts-vivants blédard plus vrais que nature (et croyez moi des blédards morts j’en ai vu et ils ressemblent bien à ça:ndla). Notez que la productions a habilement coupé la poire en deux dans son choix de lieux de tournage entre deux acteurs majeurs du cinéma en Afrique: le Burkina-Faso francophone et le Ghana anglophone.

Le Moins Bon:

Il existe deux catégories dans les films de zombies.Il y a la bonne grosse comédie où le but est de faire peur au plus endurcis et de dégommer un maximum de zombies en un temps record. Il y a aussi une autre déclinaison plus « adulte » qui utilise la symbolique des morts-vivants pour traiter de sujets d’actualité (la pandémie et la gestion de la crise) et qui n’hésite pas à tirer sur la fibre sentimentale par l’évocation de thèmes comme la solidarité (qui sauver, qui laisser). Là où ce film pêche c’est qu’il vogue de manière indécise entre les deux. Même si il penche plus vers le second sous-genre, j’ai du mal à voir quelle leçon tirer de cette fable. De ce point de vu le film se serait passé au Guatemala que l’histoire n’en aurait pas été différente. Dernier point sur lequel je bloque mais c’est surtout parce que je prend le temps de cogiter sur le film au lieu de le consommer comme il se doit à la façon popcorn: le biblos est le technicien (la Cerveau) et le blédard est le militaire (les Muscles). Il faudrait quand même avoir le courage un jour d’inverser les rôles: c’est une idée avant gardiste que je donne gratuitement aux réalisateurs en herbe ou confirmés.

Conclusion:

« The Dead » est un nième film sur les mort-vivants affectueusement appelés zombies qui a pour originalité de se dérouler au bled: qu’on se le dise, il ne s’agit pas d’un futur « blockbuster ». Ce n’est pas uniquement à cause du budget ou de la qualité du scénario mais plutôt parce que c’est un film pour un public averti qui constitue une niche dans le paysage cinématographique. Quoi qu’il en soit ce film à le mérite d’exister et de montrer que l’on peut proposer autre chose en plus des aventures de Kirikou, Gohou et autre soap opéra de Nollywood. Une mention spéciale quand même aux deux acteurs blédards Prince David Oseia (le militaire) et David Dontoh (le Chef du Village) qui crèvent l’écran. Je donne un bon 6/10 à « The Dead » pour une initiative qui en appelle d’autres.

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