Dans notre série des destinations favorites des vacanciers émigrants blédards, après avoir visiter l’Europe de l’Ouest et celle de l’Est, nous arrivons en Asie avant de nous intéresser à l’Amérique du Sud. Ah l’Asie, une des zones à plus forte croissance du monde, pas étonnant que l’on veut notre part du gâteau.
L’Asie est en plein essor depuis la fin du siècle passé. Le miracle japonais a donné naissance au miracle de 4 dragons et aujourd’hui, nous sommes tous en train de participer au miracle chinois. La Chine justement c’est là où l’on va s’arrêter. Qui dit miracle économique dit inévitablement un boom dans l’industrie de transformation et une gamme de produit variés et en quantité disponible à l’exportation. Ce succès de la capacité de production chinoise permet par la suite de créer un marché local et un second mouvement, financier celui là, utilisant les rentrées d’argents de la première vague de succès. Mais il ne faut pas oublier que bien que possédant 1 milliard 600 millions de membres, le club Chine n’a pas en son sol les moyens d’alimenter son industrie. Comme il est de coutume depuis que le monde est mondial, il va aller chercher la matière première à traiter chez bibi, c’est à dire au bled. Mais comme se plait à le dire un miens ami, « on a beau filtrer la matière première que l’on prend au bled, elle vient toujours avec quelques frangins attachés à elle« . C’est ainsi qu’après les Européens et les Américains (sans parlé des Moyen-Orientaux), les Chinois ont vu débarquer en masse significative des frangins. Encore un paradoxe de l’humanité où à l’heure où certains se plaignent de voir de plus en plus de chinois au bled, l’inverse se déroule chez eux.
Cela aurait pu être une épisode banale de la vie des chinois si comme dans tous les jeunes mouvements migratoires il n’y avait pas son lot de brebis égarées qui donnent une sale image de l’ensemble.
Ainsi les prisons chinoises ont commencé à se remplir de frangins de toutes les origines comme ce fut le cas au Far-West américain lors de sa conquête. Un fait nouveau permet quand même ici de lever les sourcilles. Il semblerait qu’aujourd’hui les états restent redevables si pas responsables de leurs ressortissants surtout quand ceux-ci échouent dans leur intégration à l’extérieur du pays. Comme il est de tradition les médias, et nous même les blogueurs, réagissons au sensationnel. Les 700 et plus nigérian incarcérés attirent mon attention, tout comme cette coupe du monde improvisée dans les prison chinoises et qui comptait plus d’équipes africaines que la coupe réelle.
Mais ces évènements funestes ne doivent pas nous faire oublier qu’il existe bel et bien une actualité culturelle et économique africaine à Beijing et ailleurs. Des gars qui bossent et créent des choses et pas que dans l’import/export comme on semble le croire. Ces pionniers sont même chouchouter par ceux-là même qui veulent donner un parfum international à leur paysage. Car peut-on être une ville cosmopolite et donc une ville propice au commerce à l’échelle mondiale si les habitants ne viennent que d’un seul peuple?
Les chinois ont très bien tirés les leçons du mauvais choix pour l’autarcie des japonais. Ils ont également tirer des leçons des évènements du passé comme la Manifestation Anti-Africaine de Nanjing. Les africains sont plus que des hôtes. Ce sont des invités de marque dont la présence est nécessaire car liée à l’essor du pays … du moins tant que leur continent continue à offrir aussi généreusement ses matières premières.
3 Commentaires
Roberta
Après les 4 Dragons, ce sont les Tigres asiatiques. Allez, zou, un peu de géopolitique de base asiatique sur un blog africain : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tigres_asiatiques
« Cote has stayed in China for 8 years, but he also doesn’t know a sentence of Chinese. » … « Just about all African visitors can’t name a single tourist spot in Guangzhou, […]. They don’t open accounts with Chinese banks, and few purchase bus passes, even though it’s their primary mode of transportation. »
Dites, il n’y a pas quelque chose qui vous choque là ?
MastaP
Non, rien ne me choque sinon les similitudes avec l’histoire de l’intégration progressive des blédards en Europe. On payait pas le bus, on faisait pas de tourisme et on gardait le pognon sous le matelas. Mais comme tu vois, progressivement les choses ont … évolué.
Roberta
Et bien, là est le problème.
Après 8 années passées dans un pays, il n’est absolument pas normal de ne pas arriver à communiquer avec 98% des autochtones (ou alors il fallait aller à Hong-Kong, non loin de Canton, où l’anglais a le statut de langue officielle). Ça compte aussi pour les blancs qui mutés à l’étranger font tout pour éviter d’avoir à se mêler à la population locale. Surtout si en plus tu cherches à faire du business avec eux… Et comment tu trouves du travail ? En venant en Chine et en restant dans un monde fermé francophone / anglophone tel Chocolate City ? Quand tu viens en Chine, le but est bien de travailler avec les chinois, de profiter de leur croissance économique, pas d’y transposer le bled !
Se balader sur le Champ de Mars (devant la Tour Eiffel pour les non-parisiens), les Champs-Elysées ou devant le sacré-coeur de Montmartre, c’est gratuit (de même que la Grand-Place et le Manneken Pis à Bruxelles). A la limite, même ne pas y aller, car on ne parle même pas de tourisme là, juste de connaitre sa ville et savoir où se trouvent les hordes de japonais en visite.
Et pourquoi ne pas ouvrir un compte en banque local ? Là je ne comprends même pas. Qu’est ce qui vous en empêche ? Avoir un compte dans une banque locale est toujours utile, quel que soit le pays où l’on se trouve. C’est pour ne pas payer de frais, et continuer dans l’image du black « cheap-charly » ? (juste comme ça, si tu as une belle somme sous le matelas, ton argent rapporte des intérêts qui peuvent largement compenser les frais bancaires).
Mais là, tu apportes quoi à la Chine si en plus tu profites gratuitement de leurs transports en commun sans les payer ? (venez pas me dire que c’est cher, les paysans des régions rurales de Chine ne sont guères riches non plus). Il n’y a vraiment rien d’étonnant à ce que les blacks soient déconsidérés dans ce cas. When In Rome … Do As The Romans Do.
Apprenez le cantonais (ou le putongha), payez votre bus, sortez un peu pour connaitre la ville. Si les blacks étaient mieux intégrés, il n’y aurait pas tant d’histoires de visa expirés. Ce qui est rigolo, c’est que les français en chine avec des visas expirés, des visa tourisme alors qu’il travaillent, ou qui font des visa trips, c’est assez courant et qu’ils n’ont pas de problèmes aussi graves.