Que les jeux commencent

Posons rapidement le décor, les Jeux Olympiques d’été c’est dans 3 ans, en 2012, et les JO d’hiver, perso j’en ai rien a cirer. La coupe du monde et la coupe d’Afrique des nations de football c’est l’année prochaine et les championnats du monde d’Athlétisme, et bien c’est déjà passé. En clair, si je suis amateur du sport africain, à moins de pratiquer un sport qui ramène de la foule en salle, genre basket ball ou handball, je sais que mise à part les qualificatifs à la CAN/CM 2010 je n’ai rien à voir ni à commenter. Qu’à cela ne tienne la francophonie a pensé à moi et me présente les 6ème jeux de la Francophonie.

Que l’on me comprenne bien, certains penseront qu’avec le climat délétère qui s’installe entre le bled et la maison mère France, je vais en profiter pour dégommer un certain nombre de flèches en direction de l’hexagone, mais il n’en sera rien. Non ce qui me fait réagir aujourd’hui c’est:

  1. apprendre qu’un tel évènement sportif a encore lieu.
  2. voir qu’on nous ment honteusement sur la marchandise.

Mon sentiment profond et que ces jeux ont été mis sur pied pour permettre aux organisateurs des pays participants de visiter aux frais de leur états respectifs un pays francophone, qu’il n’aurait jamais visiter autrement. Et qu’on ne vous mente pas, ce type d’évènements n’est pas unique à la sphère francophone du globe, nos amis du Commonwealth, pratique aussi ce genre d’activité. Alors imaginez-vous si votre pays par le hasard de l’histoire ou par la décision de votre gouvernement fait partie des 2 blocs. Les participants (souvent les mêmes) pourront doublement se frotter les mains car ils auront trouver le filon ultime pour pouvoir voyager pépère et tout comme Ulysse a fait un bon voyage… mais je digresse là 😀

Cedrus, la mascotte officielle des 6ème jeux de la Francophonie
cedrus

Non ce qui me fait réagir c’est le lièvre caché, tapis dans l’ombre, que j’ai débusqué en me rendant sur le site officiel, du moins je crois, de l’évènement. Tout est dans le programme soit disant alléchant censé attirer la foule des grands évènements sportifs à Beyrouth. Il faut savoir que les jeux francophones sont obligés de se distancer et de trouver une niche originale par rapport aux jeux olympiques, sinon ils n’auraient aucune raison d’être. Qu’à cela ne tienne, si on ne peut pas reproduire toutes les activités des JO, on va innover, et si on y rajouter aussi des jeux dit culturels. (hein quoi… tu te moque de nous là LPN). Hé bien non chers lecteurs ne reculant devant rien, les organisateurs nous ont donc concocter des épreuves culturelles autours des catégories suivantes: chanson, contes et conteurs, danse de création, littérature (nouvelles), peinture, photographie, sculpture.

Non mais, sans blague de qui se moque-t-on ? Non seulement on nous vend des jeux sportifs qui se révèlent être également culturels, mais en plus, comprenez mon désarroi, je plains la chaîne de télévision publique ( ou privée d’ailleurs ) qui va retransmettre en direct le concours de sculpture. Si cela n’est pas un grand n’importe quoi, en tout cas, cela en à beaucoup l’air. Et si quelque chose sent le n’importe quoi et ressemble à du n’importe quoi, c’est que forcément c’est du n’importe quoi.
Je sais, je m’emporte un peu et je fabule légèrement, rien qu’à voir les membres du jury chargés de gérer et de noter le côté culturelle de l’évènement on peut être plus ou moins rassuré. Mais tout de même, cela me pousse à me poser la question de ce qu’est in fine la francophonie.

Si la francophonie n’est qu’un club pour personnes n’ayant en commun qu’une langue, pourquoi avoir associé les sportifs à cet événement? Pourquoi ne pas s’être limité à l’aspect culturel? Et pourquoi en lieu et place de ce grand n’importe quoi on ne réalise pas une FrancoVision à l’image de l’Eurovision? Avec  tout l’argent dépensé pour organiser une compétition qui regroupera près de 45 nations sur 2 semaines dans un pays qui panse encore ses blessure de guerre. une FrancoVision aurait, au moins, eu le mérite de couter moins chère, en ces temps de crise cela à tout son importance, et aurez sans nul doute permis à l’habitant du fin fond d’Inde d’apprécier les talents musicaux cachés de l’éleveur de vache rwandais. Mais il est vrai que si on leur demande en plus de nous présenter un répertoire composé de chanson avec au moins 50% des paroles en français… même Youssou N’dour aura des difficultés à satisfaire le jury lors de la cérémonie grandiose d’ouverture prévue le 27 septembre prochain.

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2 Commentaires

Ca nous rapelle les jeux de la Rome antique tout ca, non?
Avec les gladiateurs accourus de toutes les provinces de l’empire.
Comme disait l’autre: « Indépendance cha cha .. » (indépendance mon *bip* oui!)

Citation: « cela me pousse à me poser la question de ce qu’est in fine la francophonie » (fin de citation)

J’espère de tout coeur que ta question est plus réthorique qu’autre chose.

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