Je sais c’est bientôt la fin de l’année et c’est l’heure des bilans pour certains, pour d’autres comme les blédards expatriés , la fameuse diaspora, ce sera le temps de jouer au Père Noël, une fois de plus, et de combler de cadeaux leur famille restées au bled. Mais voila, que l’on ne s’y trompe pas, la diaspora du bled à l’habitude de jouer au Père Noël tout au long de l’année. Quand il y a fête, nomination, réjoussance ou malheur elle contribue régulièrement à l’économie du bled en fournissant l’indispensable carburant pécunier sans quoi, beaucoup de choses ne se feraient tout simplement pas.
Une information que je n’avais pas vient de me parvenir qui me fait réfléchir. J’apprend ces derniers jours que le émigrés sénégalais ont envoyé depuis le début de l’année et ceux jusqu’au mois de Septembre près de 570 Milliards de FCFA au Sénégal. Ce chiffre ne prend en compte que les transactions répertoriées (merci Western Union) . Si on le compare au le bugdet annuel du Sénégal qui est près de 2300 Milliard de FCFA, on obtient une image un peu plus réelle du poids des émigrés dans l’économie du Sénégal (Ils représentent près du 1/3 du budget du pays: ndlr).
Bien sur, je parle là du Sénégal, mais un tel exercice porduirait sans nul doute une image similaire dans bon nombre de pays du bled. Il en découle une question essentielle: Pourquoi avec un tel poids économique les blédards expatriés semblent être totalement ignorés lorsque l’état prend des décisions qui pourrait modifier profondément leur apport à l’économie locale.
Une ébauche d’explication réside sans doute dans l’éparpillement de leur aide, ce sont autant de gouttes d’eau qui ne produiront un fleuve que dans les tableaux récapitulatifs du comptable qui se donnera la peine de faire les comptes. Concrètement cette aide, si indispensable soit elle au niveau des familles, semble être totalement inexploitée pour développer le bled. Au mieux, elle garde le bled à flot, au pire elle sert d’ingénieux cache sexe à une mauvaise gestion quotidienne du bled.
Jusqu’à présent, les dirigeants du bled ont traité la diaspora comme un fond d’investissement sans fin et sans parole mais la crise est passée par là et le Père Noël risque fortement de se transformer en Père Fouettard.