Le saviez-vous ? Le personnage de fiction Lucius Fox qui apparaît dans Batman (la BD puis le film) est librement inspiré de Baila Ndiaye. C’est un sénégalais originaire de Thiès qui me la juré. Allons bon mais qui est ce monsieur Ndiaye ? Une recherche rapide sur un moteur de recherche dont j’ai oublié le nom m’a alors fait découvrir le patron de la Thies Industry Motor Team, le réel constructeur de la Batmobile..
Le problème:
Contrairement à une idée reçue, une voiture ne coûte pas cher au bled. Non, ce qui coûte cher ce une voiture neuve importée de l’étranger.Beaucoup de pays du bled considèrent qu’un véhicule est un produit de luxe. Les véhicules sont donc hyper taxé lors de leur passage à la douane. Et plus ils sont neufs plus la facture est salée car le montent avoisine le prix même de la voiture. C’est pour cette raison que le commerce des véhicules étranger d’occasion vendus au bled prospère. Leur prix de départ est bas et même si il est doublé il reste relativement bas. Il n’empêche que si il existait un fabricant local on pourrait faire d’une pierre deux coup: acheter une voiture neuve et éviter la taxe d’importation. C’est cette solution que tente d’implémenter la Thies Industry Motor Team.
La solution:
Armé de son diplôme d’ingénieur acquis de haute lutte à Mulhouse (FR), Baila Ndiaye revient au bled dans sa bonne ville de Thiès (SN). Sa tête fourmille d’idées et il décide un beau jour de concrétiser l’une d’elle: créer « from scratch » une voiture. Grace à une connaissance formidable de la mécanique auto et un garage ne connaissant pas la crise il met au point son concept-car qu’il montre et test avec fierté pour le bonheur des yeux et des oreilles des amateurs de mécaniques.
Pourquoi ça devrait marcher:
Pour tout ce qui est pratiques nous autres blédards sommes des Saint Thomas. On ne croit que en ce que l’on voit de nos yeux, entends no oreilles. Or dans le cas de ce prototype tout est vu, entendu et ceux qui veulent sentir peuvent aussi le faire. En tant que acheteur potentiel ce concept car m’intéresse car il allie performance, une gueule bien de chez nous et un prix doux. D’un autre côté ce concept car est un bon appât pour investisseur frileux qui se demandent où mettre leur argent avec une possibilité de retour sur investissement. Dans ce cas la TIMT de monsieur Ndiaye est en passe de devenir la version Sénégalaise de Mobius Motor.
Pourquoi ça ne marchera pas:
Je pourrais ressortir pour la centième fois que tôt ou tard les jaloux qui n’ont de cesse de maigrir vont bloquer toute initiative qui marche ou tante de marcher. Mais pour une fois je vais chercher des raisons plus terre à terre. Tout d’abord la voiture est composé de pièce de récupération. Donc ce prototype et ses descendants ne peuvent exister que parce qu’ils sont greffés sur un système existant qui va fournir moteur et autre pièces détachées ici recyclée. Avec l’augmentation de la complexité des moteurs l’exercice deviendra de plus en plus difficile mais pas impossible (et donc cher). Ce dont le marché a besoin c’est donc une réel industrie automobile locale et au rhytme où vont les chose ce seront des usines d’assemblage que l’on aura sur place. Ces usines profitent de la main d’oeuvre locale mais ne sont hélas pas des centres créatifs où des profiles hautement qualifiés comme Mr Ndiaye et son équipe sont les bienvenus. Dernière alternative: la voiture sur mesure à l’instar de la marque Lotus. Là encore l’argument du prix casse le rêve mais le ségment du véhicule de luxe repose surtout sur un bon marketing. A Monsieur Ndiaye d’exploiter l’originalité de son modèle: son africanié.
Conclusion:
Le véhicule de la Team de Baila Ndiaye est une de ces inventions dont nous aimons faire la promo sur LePetitNegre. Trop de blédards pensent que l’on ne peut arriver à rien surtout parce que l’on part de très loin. Nous avons choisi de présenter la voiture de Monsieur Ndiaye mais l’article aurait été le même au lieu près si nous avions présenter l’hélicoptère de Mubarak Muhammed Abdullah ou bien l’avion de Gabriel Nderitu. Donc mesdames et messieurs continuez à tordre le coup à cette légende qui nous veux incapables d’inventer, créez des vocations et , surtout, permettez moi de continuer à alimenter la rubrique Eurêka.