En deux mots on lui reproche d’avoir commis le sacrilège de détrôner la star américaine Oprah Winfrey. A la lecture de cette annonce je me demande directement qui est cette dame que je ne connaissais pas il y a une semaine. Il est vrai que je ne regarde plus autant la télé que avant aussi une star aurait pu émerger à mon insu et dépasser la reine du Day Time TV américain. Qu’elle ne fut pas mon étonnement d’apprendre que non seulement la dame en question ne fait pas de télé mais que, en plus, il s’agit d’une soeur du bled. Folorunsho Alakija est en fait un de ces milliardaires dont le Nigéria nous révèle l’existence petit à petit.
Folorunsho Alakija qui a fait fortune dans le pétrole est donc venu en tête du classement des femmes noires les plus riches du monde par la grâce des fouineurs du magazine FORBES. Sans ces derniers elle aurait sans doute continué d’entasser son pactole en toute discrétion comme il se doit. Comme à chaque fois il y a lieu de déterminer qui sont les haterz ? Clairement ici ce sont les américains. La raison ? Les préjugés et stéréotypes attachés à la femme africaine. Cela est manifeste dans les transcriptions des médias qui soulignent l’origine de la fortune ( l’argent du pétrole est une argent sale ne le saviez-vous pas :ndlr), sa famille (elle a 51 frères et soeurs de par la polygamie – quelle horreur – de son père: ndla) ou sa religion (une référence à sa foi ou à sa paroissevia une réponse à un interview:ndla).
Mais toutes ses attaques glissent face au palmarès d’une soeur qui sort 150 millions de dollars du sol par jour et qui au passage inspire toute une génération de blédards à croire en la réussite au bled. Ce que je reproche personnellement à Folorunsho Alakija ? Rien si ce n’est de ne pas être assez connue mais ce n’est pas de ça faute et j’espère contribuer modestement à réparer cette injustice.