euréka: Les villes privées

Le monde est mondial. Lepetitnegre.com n’a de cesse de vous le rabâcher. Les blédards comme tout membre de ce nouveau monde veulent faire montre de signes extérieurs de leur appartenance au club. Et quel meilleur signe que la ville où l’on habite? Pour ceux qui en doutent encore demandez-vous pourquoi tous les blédard qui viennent d’Europe prétendent venir de Paris alors que ce n’est pas vrai (ndla: on vous connait) et vous aurez la réponse. La ville d’habitation idéale est donc un must et si on ne la trouve pas dans son voisinage immédiat et bien on va la créer .

Le problème:
Il y deux éléments historiques clefs. Le premier c’est le fait qu’obtenir un VISA pour les villes mythiques du Nord est devenu un sport dangereux. Les blédards ce sont fait une raison et plutôt que d’aller partager la misère des autres ils ont décidé de créer le paradis chez eux. Il y sont encouragés par le deuxième élément qui est qu’il existe aujourd’hui des poches de développement et de prospérité au bled. Ceux ci concurrencent tellement le nord que les migrations se font même désormais dans le sens inverse: nord vers sud. Mais pour consolidé l’état de ces nouveaux Eldorado blédards il faut que leur ramage se rapporte à leur plumage. Hélas plusieurs générations d’autorités publiques ont montré leur incapacité à mettre les infrastructures de la Capitale administrative et/ou économique au niveau. Mais alors où caser toute cette population en charge d’entretenir le rêve de la relance du bled ?

La solution:
La ville privée est née de l’échec (ou de la réussite cela dépend à qui vous demandez) des quartiers privés. Je parle de ces quartiers huppés où l’on a dans le temps parqué les colons, puis les hauts personnages de l’état et enfin des générations de grosse fortunes du pays. Mais là où les quartiers huppées sont le résultat d’un historique de migration successives de personnes qui voulaient sans le dire ouvertement rester entre elles, les villes privées sont elle construites « from scratch » dans l’intention avouée d’y regroupe une nouvelle population. Et quand je dis « population » cela signifie que toute les couches socioprofessionnelles s’y retrouvent: il faut une boucherie, une garage, un pressing et pas que des maisons de luxe.

Tatu City posted by kenyacitizentv

Pourquoi ça devrait marcher:
Contrairement à des logement sociaux, les villes privées sont l’initiative d’intérêts privés eux aussi. ce sont les entreprises qui sont dans le besoins de logements pour leurs employés et ce sont elles qui prennent sur elles de construire de telles structures. Si l’argent et le besoin sont là le projet va de l’avant et plus vite que l’on ne m’imagine. De grosses boites comme Renaissance Group (basée à Moscou excusez du peu) se sont spécialisé dans la conquête du marché africain des villes privées. Dans sons escarcelle on compte déjà le Ghana, le Nigeria, le Sénégal, le RD Congo ou le Rwanda. L’un des pionniers reste Tatu City au Kénya (et non Yamoussoukro ou Abuja comme j’entend dire mes amis Ivoiriens et Nigériens car ce n’est pas des inititatives du secteur privé).

Pourquoi ça ne marchera pas:
La pression démographique appliquée sur les ville actuelle du bled est trop importante. Il faut les désengorger au plus vite pour éviter l’asphyxie. Mais qui faire bouger ? Les pauvres: c’est quasi impossible car il faut les entretenir et la plupart des états ont démissionné de leur rôle sociale. Certains même pour des raisons d’image leur font la chasse se qui résulte à l’apparition de bidonvilles. Ce qui me fait penser que ces même bidonvilles sont la forme primaire des villes privées. Bouger les classes moyennes semble donc être la solution de facilité. Mais cette migration de la prospérité va fatalement entraîner une migration de ceux dans le besoin. Autre point qui rejoins celui que j’ai souligné plus haut mais au sujet de l’Europe: les humains qu’ils soient blédard ou pas préféreront toujours vivre dans une ville avec une histoire.

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