Je tiens d’abords à souhaiter une bonne année 2012 à tous les humains qui prennent le temps de parcourir ce petit blog. Les plus attentifs d’entre vous ont sans doute remarqués que j’étais aux abonnées absents depuis un mois. En fait j’ai profité de l’hiver pour fuir le froid européen. Et comme je ne connais pas de meilleur point de chute que le bled ma destination était tout trouvée. D’habitude, je poste des billets depuis le bled, car la connexion internet est de plus en plus bonne où que l’on soit. Mais j’ai noté que mes billets postés depuis le bled sont un peu trop spontanés et risquait d’augmenter inconsidérément le nombre de mes haters. Je vous livres donc après une censure nécessaire et salutaire quelques notes de voyages. Bonne lecture.
L’aéroport européen
Si je ne me base que sur l’habillement des uns et des autres l’ont peut dire sans se tromper que les biblos vont en vacances et les blédards vont en soirée. C’est étonnant car tous deux prennent le même avion.
Les biblos sont mus par un soucis d’efficacité. Ils doivent être directement opérationnels pour ce soleil qu’ils ont acheté à prix fort. Donc pour eux dès qu’ils descendent de l’avions ils sont sur la plage: autant s’habiller en conséquence.
Pour les blédards l’équation est autre. Si on prend l’avion c’est pour voir la famille pas le paysage. On se doit de « reprezent » comme on dit dans le jargon technique. Pour ces messieurs ce sera donc costard ou vêtement de marque et pour ses dames ce sera un passage préalable chez la pédicure/manucure et autre coiffeur. A l’instar d’un entretient d’embauche c’est la première impression à la descente de l’avion (ou plutôt après le passage de la douane) qui compte. On n’hésite donc pas à arborer de manière ostentatoire les derniers gadgets à la mode: casque audio parrainé par un rappeur américain, smartphone dernière génération et j’en passe.
L’aéroport de Bruxelles est le reflet de l’Europe: il y a désormais deux zones séparées par un deuxième poste de douane. Celui-ci délimite les voyageurs intra-shengen des autres. Avant ce deuxième poste on est dans un simple arrête de bus. Après le post c’est un vrai aéroport avec une deuxième dose de magazin hors-taxe pour les blédards étourdis qui ont oublié d’acheter un parfum français français (à ne pas confondre avec un parfum français chinois comme on en trouve au bled).
L’aéroport du bled
Si je me base uniquement sur leur accoutrement je peux dire sans me tromper que les blondins reviennent de vacances et que les blédards vont au pôle nord. Les blédards se sont renseigner et ils ont la certitude qu’ils vont se les geler à l’arriver. Ils ont un pull, une parka, une écharpe et encore un pull supplémentaire au cas où. Les biblos sont dans une autre dynamique: ils doivent montrer à tous et ce dès leur arrivée qu’ils ont pris des couleurs sous les tropiques. D’où le port de sandales et de vêtement aussi cours que légers.
Parlons de la douane puisque c’est le problème principale des aéroports du bled: 5 contrôles d’identité avant d’embarquer c’est trop ! Le plus marrant c’est de voir les blédards jongler entre leurs nombreux passeports à chaque étape. Il y a cependant dans la catégorie « moins marrant » les petits commentaires salaces des officiers des douanes blédards qui à chaque passage ne se privent pas de vous demander pourquoi vous ne revenez pas bosser pour le pays. Pourquoi c’est pas marrant ? parce que quelle que soit la réponse, sensé ou humoristique, il est impossible de la donner sous peine de voir un fonctionnaire zélé vous faire rater votre avion. Aussi je vous livre en vrac le top 5 des « réponses que j’aurais pu donnée mais que je n’ai pas pu donner mais que je donne quand même vu que je suis passé »:
- Historique : Parce qu’il faut bien que quelqu’un récupère l’argent que les européens ont pompé au bled.
- Financier : Parce qu’il n’y a pas assez d’argent au bled pour me payer.
- Économique : Parce que le genre de travail que je fais n’existe pas ici.
- Politique : Parce que je ne veux pas me faire racketter par le parti au pouvoir et/ou l’église de réveille de mon quartier.
- Sentimental: Parce que je veux pas épouser ta soeur.