L’Europe (et l’Occident en général) a toujours été considéré dans la pensée populaire blédarde comme une forteresse aux remparts infranchissables. Aussi a-t-on décidé de créer au sud un nouveau sport qui consiste justement à franchir cette muraille et à rester le plus longtemps possible à l’intérieur. Grâce à LPN vous êtes déjà au fait de quelques techniques permettant de taper l’incruste sans trop de problème mais saviez vous qu’il existe des méthodes pour faire le chemin inverse ?
Le destin veut que cette histoire se déroule, en partie, en Belgique. Cette histoire belge est celle du jeune Idris Mohammed Usman, ressortissant de Somalie et qui a fui son pays natal pour se réfugier dans le royaume de Albert II. Ce jeune homme de 12 ans mesurant 1m70 (!!) a fui son bled car il était en passe d’être enrôlé comme enfant soldat dans une milice quelconque de ce pays sans loi. N’écoutant que son courage ce petit s’embarque d’en un périple (que nous ne vous raconterons pas pour ne pas saboter cette filière qui marche toujours: ndla) qui le voit arriver en Europe. Heureusement, les blédards gardent leurs connections familiales où qu’ils soient et le gamin est recueilli par une tante qui vie déjà dans le pays. Cette formule est fortement encouragée par les autorités car elle permet d’aider des services de gestion des demandeurs d’asile surchargés. Ni une ni deux le gamin est inscrit dans une école et un processus de demande en régularisation est entamé. Sauf que voilà, six mois après le gamin « disparaît » à la sortie de l’école. Comme on est en Belgique, on s’inquiète très tôt et on envisage le pire. Le plan alerte enlèvement est lancé pour être interrompu trois jours plus tard car le gamin a été retrouvé … en Somalie … chez ses parents.
Reportage télé sur le sujet sur première chaine privée francophone belge
Comme vous le voyez et entendez, tout le monde est un peu pris de cours par la tournure des événements car fuir l’Europe en catimini c’est une première. Devant l’incompréhension manifeste et le peu d’infos sur le comment et le pourquoi, l’imagination fertile des humains prend le pas et on raconte systématiquement n’importe quoi. Écartons, à contre cœur, l’hypothèse de la téléportation; un gamin sans papier ni argent qui parcourt 6.000 km en 3 jours vers un pays sans desserte aérienne c’est difficile mais pas impossible. Comme dans le cas de son voyager aller, il y a deux facteurs à tenir en compte: ce qu’il fuit et ce qui l’attire. Ce qu’il fuit c’est sans doute le régime alimentaire belge: moules et frites tous les jours c’est dur pour un blédard. Ce qui l’attire c’est, selon la version officielle, ses parents qui sont restés au pays. Hypothèse louable mais quand même osée car l’autorité légendaire des parents blédards fait que ce sont les désirs de ceux-ci (leur fils à l’abri en Europe) et non ceux de leurs enfants qui priment.
L’embarras des services de polices est encore plus risible. D’habitude ce sont eux qui renvoient les blédards chez eux incognito quitte parfois à se gourer et à renvoyer des gens qui ne devaient pas l’être dans un pays qui n’est pas le leur. Alors quand on leur brûle la politesse c’est le spectre du dysfonctionnement qui apparaît à nouveau devant leurs yeux. Au delà de cela c’est aussi la honte de voire que la porosité de leur frontière est plus grande encore que ce qu’ils imaginent. Pour les associations d’aide aux réfugiés c’est également une piqûre de rappel sur la situation au bled qui est beaucoup plus complexe que la simplifications qu’ils ont l’habitude d’en donner. Pour ma part, j’ose émettre l’hypothèse que la Belgique n’était pas la destination finale du petit Idris et que sa tante embarrassé de ne pas avoir réussi à convaincre les parents du « petit » de le laisser chez elle a du mettre au point ce stratagème pour expliquer la « disparition » du gamin. Devant l’insistance de la police, elle les a mis en contact avec un de ses frères au pays qui s’est fait passé pour lui et le tour était joué. De toute façon on sait bien que non seulement ils se ressemblent tous mais en plus ils ont tous la même voix et la même gueule.