5 préjugés entre blédards

bananiaComme chaque blédard, j’ai du faire face aux préjugés et autres idées préconçues sur les blédards, une fois en occident. Là-bas, les blédard sont tous noirs, ou musulmans ou noir et musulmans. Ils sont toujours en retard et la plupart du temps paresseux. Si à première vue, nous blédards nous nous lamentons sur ces jugements sans fondement, nous oublions trop rapidement qu’entre nous les préjugés et les idées reçus durent et perdurent. Voici une liste non exhaustive de ces préjugés, n’hésitez pas à en rajouter dans les commentaires 🙂 .

1°) Le blédard est solidaire avec les siens : Faux, les blédards sont les derniers communistes de la planète Terre j’en ai pour preuve notre attitude communautaire. Si un gars du village perce il a l’obligation de rendre riche, dans le désordre, toute sa famille, son bled, son ethnie et sa région.  Si il lui vient à l’idée d’aménager ailleurs ou de tourner le dos aux siens, il sera au mieux maudit, au pire il n’a pas intérêt à remettre les pieds dans son bled natal.

2°) Le blédard est chaleureux : Faux, ce n’est pas parce qu’il subit des actes xénophobes hors de son bled que pour autant le blédard n’est pas exempt de tout reproche. Demandez à un équato-guinéen ce qu’il endure comme mépris à Libreville (Gabon), où au burkinabé, les actes xénophobes qu’il subit à Abidjan, dans la capitale économique de Côte d’Ivoire.

3°) Le blédard est accueillant : Sans doute, mais pas dans ses bars et restaurants, au bled comme en occident, d’ailleurs. Un tour rapide dans les bars populaires de n’importe qu’elle capitale vous montrera la vrai visage accueillant des blédards. Si vous êtes un habitué vous serez bien servi, mais si l’on ne vous connait pas gare à vous. Vous serez mal servi et vous n’aurez réellement pas envie de revenir.

4°) Les blédards sont tous dans le même bateau : oui c’est ça et c’est pour cela que lorsque je croise un maghrébin il m’interpelle en me disant cousin en lieu est place de frère. Une anecdote m’a été racontée par un pote algérien. Il me disait que lorsqu’il prenait l’avion d’Alger pour aller à Brazzaville, ces amis algériens lui disaient, alors comme ça tu vas en Afrique. Je pense que cela résume assez bien mon propos.

5°) J’ai plus confiance en un blanc que dans un autre blédard: le summum du préjugé des blédards. Entre nous, nous sommes tellement convaincu des préjugés des autres sur nous-même qu’en toute bonne foi, en toute naïveté, en tout stupidité (choisissez le ou les termes les plus appropriés), on usent et abusent des préjugées occidentaux pour justifier nos propres préjugés.

Comme je l’ai dit, je pourrais continuer ainsi pendant très longtemps, alors à vos plumes et dites-moi si ce que j’écrit et faux ou pas ?

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3 Commentaires

C’est tristement tellement vrai … Fait du bien de lire un autre « blédard » qui prend un peu de recul et voit les choses avec objectivité – merci ! 🙂

Réponse au 1) : d’abord, il reste des cocos dans des musées où on les a rangé (Cuba), voire des musées où ils se sont rangés tout seuls (Biélorussie, Corée du Nord). Il y a aussi quelques fous en occident qui se cachent et qui ressortent à l’occasion leurs marteaux et leurs faucilles (Krivine), voire qui font des petits populistes (Besancenot).

Ensuite, les cocos sont solidaires entre eux. C’est la doctrine théorique qui veux ça. Elle prends la forme d’une solidarité rendue obligatoire, aussi appelée « confiscation » par les libéraux.

Ainsi, ce que tu dénonces ce n’est pas l’absence de solidarité, c’est la forme qu’elle prends. La solidarité n’existe pas au bled (ou peu), mais à l’inverse c’est l’obligation de solidarité qui prime en obligeant celui qui réussit à partager (même et surtout s’il ne le souhaite pas).

D’ailleurs à lire à ce sujet (ou pas) : http://www.wikiberal.org/wiki/Solidarit%C3%A9

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