Il semblerait bien que le continent africain soit une nouvelle fois sous la menace imminente d’un événement cyclique: le renouvellement des générations. Passons ensemble en revue les dynasties qui vont perdurer et celles qui auront plus de difficultés à conserver les rennes du pouvoir dans le giron familial. Ce billet apparaît dans la rubrique politique mais quand on y pense on se rend compte qu’il a tout à fait sa place dans le chapitre people.
- Gabon: Le Mollah Omar est au plus mal et le temps de l’alternance démocratique est arrivé. Ali Bongo semble être en pôle position pour succéder à son père du fait de sa position stratégique de Ministre de la Défense.
- Congo (Brazzavile): El Sass se prépare à aller aux élections le 12 juillet prochain mais son écurie prépare déjà le petit Christel à le succéder. Ses atouts: il a déjà un pieds dans la politique et un train de vie de président. Ses défauts: sa mère n’est pas congolaise (ça compte au bled) et il a un prénom de fille (ça compte partout sur Terre).
- RD.Congo (Kinshasa): Affaire conclue dans la précipitation mais avec succès. Et d’aventure si ça ne tourne pas bien pour Kabila Junior, Nzanga Mobutu est en embuscade à 2 pâtés de maison.
- Togo: Malgré un départ chaotique et un demi frère qui n’a pas bien suivi lors de la dernière réunion de concertation du cartel Eyadema, Faure a réussi à mettre de l’ordre dans la case à papa.
- Sénégal: Karim Wade a réussi une entrée très discrète en politique. Tout d’abord en remportant la mairie de Dakar … ah non, il a perdu. Bon .. euh .. en rentrant dans le gouvernement en tant que Ministre (car là au moins on demande pas l’avis du peuple) enfin du concret. Prochaine étape: remplacer le très vieux.
- Khaddafi: En voilà un casse-tête. Le chouchou ou plutôt la chouchoute est la fille de son père. Mais c’est difficile de la placer à la tête du bled même dans un Maghreb moderne. Il va donc falloir choisir parmi les garçons le plus mature d’entre eux … ou celui qui ne sera pas en taule au moment du passage de témoin.
Voilà donc une belle brochette de champions prêts à décharger le reste de la population du fardeau de la présidence. La condition principale est de fermer son bec en attendant que Papa passe l’arme à gauche. Car il faut surtout pas oser espérer une transition dans la douceur. Les présidents, de la vielle garde, le son à vie et ce n’est pas un bout de papier avec Constitution écrit dessus qui en décidera autrement comme nous l’a montré M7 (aussi connu sous le nom de Yoweri Museveni) en Ouganda.
Certains diront que des pays manquent à l’appel dans ce petit panel. C’est normal car dans ces pays soit les gamins sont trop jeunes, soit le fait même de mentionner un succession est un outrage. Et puis n’oublions pas qu’il reste, heureusement, des enfants pour qui grandir consiste justement à se démarquer complètement du parcours parfois encombrant du père.