Dans cette nouvelle initiative de lepetitnegre.com, nous nous proposons de donner un coup de pouce aux inventeurs et à l’innovation en général. A défaut d’être des business angels, nous pouvons contribuer à leur promotion ne fut-ce que en parlant des ces trouvailles typique du bled. Attention, il ne s’agit pas de publi-reportage. Au contraire nous allons essayer d’analyser « froidement » les origines de l’invention et son impact social escompté, si il y en a un, sans oublier la réussite ou pas de ce business plan. Sans plus attendre je vous présente notre première candidat: le MobiCINE.
Le Problème:
« Le Piratage m’a tuer » c’est l’inscription en lettres de sang que l’on a trouvé dans une salle de cinéma de quartier du bled. La salle avait été désertée depuis belle lurette au profit de séances de visionnages privés confortablement assis chez soi. La faute incombant aux fameux pirates qui naviguent dans les eaux troubles du cinéma international. Copiant tous les films sur DVD , VCD et autres clefs USB a une vitesse record et à un prix défiant toute concurrence (ndla: 15 films pour 5 euros s’il vous plait ), ils ont en quelques années détruit le marché du cinéma au bled. Résultat des courses: tout le monde préfère s’entasser à la maison plutôt que dans les salles obscures pour regarder les films.
La solution:
Si tu ne va pas au cinéma, le cinéma viendra à toi. A l’initiative de la société IDimage voici que nait le mobiCINE. Il s’agit en gros d’un kit cinéma transportable facilement au cœur d’un quartier ou d’un village. Le kit permet de dresser une salle de cinéma en plein air ou dans une salle de classe ou dans n’importe quel autre lieu qui souhaite l’accueillir. Écran, sono et projecteur sont vite montés. L’électricité quand elle n’est pas disponible est tirée d’un groupe électrogène (avec un long câble pour éviter la nuisance sonore).
Le mobiCINE en vitesse réelle
Pourquoi ça devrait marcher:
Le Kit de mobiCINE et techniquement bien pensé : Il comprend un grand écran, ce qui est rare au bled et qui permet enfin de voir en grand le film projetté et évite les agglutinements autour d’un écran tout rikiki. Ensuite la sono est superbe du coup le confort visuel et sonore est assuré et les sens sont contents.
Pour ce qui est du portefeuille, la question aussi a été résolue. Celui ci a été ménagé par des tarifs doux (et de nombreuses subventions qui rendent les séances gratuites ou presque). De plus, Le mobiCINE privilégie une programmation blédarde au dépend des films étrangers surpiratés. C’est un bon plan car la proximité avec le public est ainsi assurée. De toute façon, ces films sont vachement durs a se procurer même dans les réseaux informels. J’en veux pour preuve ma tentative désespérée depuis deux ans de mettre la main sur « Yeelen » de Souleyman Cissé.
Pourquoi ça ne marchera pas:
Comme toutes les initiatives extraordinaires mobiCINE n’est pas le seul a avoir tenté cette expérience. Aussi vais-je partagé avec lui le presque échec d’un mien ami qui voulait mettre un cinéma dans notre village natale. Après l’émerveillement lié à la technologie son cinéma du village a été pris en otage par le fan club local de Chelsea et de celui des Champion’s League de tous les continents. Avec 5 jours de football par semaine son ciné est plutot devenu un « 40/40« . Certes le succès économique est au rendez-vous mais reconnaissez que la culture qui était le moteur premier de l’initiative en est devenu la grande perdante.