Emprunter de l’argent coûte de l’argent

Dans ces temps incertains ou révolutions (réussies ou avortées), tremblements de Terre, Tsunami et possible désastre nucléaire en préparation rythment notre quotidien, faisons une pause et discutons un peu, si vous le voulez bien, de ce qui fait la vraie différence entre l’occident et le bled. Et je ne parle pas ici de la position géographique de nos pays respectifs, des accents locaux ou encore de nos performances respectives en sports mais bien de la manière dont nous gèrons notre portefeuille. Si, croyez-moi, dites moi comment vous gérez votre argent et je vous direz si vous êtes un blédard ou un blondin.

Afin de réduire au maximum mon long discours prenons un cas d’école facilement compréhensible des 2 côtés de la Mer Méditerranée. Prenons l’exemple de 2 personnes, un blédard et un blondin. Tous les 2 après leurs études et après avoir décroché un boulot stable décident d’acquérir un bien immobilier. Le blédard construit au Bled, le blondin en Blondinie.

Suivons tout d’abord le parcours du blondin: Celui-ci après avoir repérer la maison de ses rêves ira faire le tour des banques pour obtenir un prêt hypothécaire. Ensuite après moultes tractations entre lui, le notaire, la banque et les différentes parties concernées, il se retrouve avec une dette qui va le suivre pendant 25 à 30 ans mais aménagera dans l’année dans sa nouvelle demeure flambant neuve.

De l’autre côté de la méditerranée, le scénario est tout autre. Le blédard va lui repérer un terrain, après moultes démarches pour en déterminer le vrai propriétaire, il va le racheter et ensuite il utilisera toutes ses économies sur les 2, 4 voire 10 prochaines années pour construire sa maison. Il sera architecte, maçon, plombier et ira même jusqu’à habiter sa maison non encore achevé. Il devra, cerise sur le gâteau, se débattre contre tous les intermédiaires qu’il croisera et qui feront tout pour se sucrer sur son dos. Mais, in fine, il aura lui aussi une maison construite et n’aura aucune dette.

Ok, certains me dirons que la maison du blondin sera « mieux » construite, plus durable et que de toute façon elle coutait plus cher au départ. Certes, vous avez sans doute raison, mais mon propos ne se focalise pas tant sur le montant des transactions mais sur leurs natures. En occident, on s’endette sur une longue durée pour pouvoir utiliser un bien, un service immédiatement, au bled, à contrario, on thésaurise autant qu’il faudra pour acquérir un bien et n’avoir plus de compte à rendre à qui que ce soit. Et cette différence de mentalité, de perception dictent la plupart des gestes posés par l’un ou l’autre. Un blédard ne dépensera jamais l’argent qu’il n’a pas mais en revanche fera état de son pactole, aussi maigre soit il, si il en a. A contrario, le blondin peut volontiers prendre un crédit mais sera très près de ses sous au moment de les dépenser pour tout autre chose.

Si vous analysez blédards et blondins à la lumière de mes propos, vous comprendrez pourquoi leurs appréhensions des problèmes économiques et totalement différentes. Vous comprendrez pourquoi les blondins ont besoin de leurs banques et pourquoi les blédards non!! Mais plus important vous comprendrez pourquoi quand un blédard vous invite au restaurant, il vous paie votre repas… et pourquoi le blondin ne le fera jamais. A bon entendeur LPN vous salue 😉 .

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Un commentaire

Des blondins qui achètent des terrains, ça existe aussi. Des blondins qui s’improvisent plombier ou maçon, ca existe aussi. Des blondins qui habitent le chantier aussi (ok, pas couramment).

Par contre, tu pourras développer en faisant remarquer qu’il y a même 2 types de blondins : l’amerloque et le franchouille. Ou les anglos-saxons (qui en plus achètent tout à crédit, jusqu’au McDo, on donne même des crédits à des gens qui peuvent pas rembourser, après ça fait des crises à la subprime. Par contre, ils sont très dépensier -tant qu’on leur fourgue du crédit- et vous payeront le repas) et latins (qui ont aussi tendance à accumuler des sous… et à pas les dépenser). Caricaturalement.

Bon, en fait c’est encore plus compliqué encore. La blague du crédit « immobilier » néerlandais m’amuse toujours (ils remboursent jamais l’emprunt, mais s’en servent comme d’un crédit à la consommation parce que … fiscalement c’est plus intéresant).

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