Le sommet du G-20 vient de se terminer dans l’euphorie générale. Il semble que tous les gros de ce monde se sont entendus sur les voies et moyens pour relancer la machine capitaliste économique. Comme d’habitude, les africains ont brillé par leur absence. Si j’en crois Dominique Strauss-Khan du FMI, nous ne sommes pas encore concerné par la crise financière mondiale ( car nous n’avons pas de finances, voyez-vous ) mais la 3eme vague de cette crise va nous frapper de plein fouet. C’est un dommage collatérale dût au fait que la plupart de nos pays ont une économie se reposant en grande partie sur l’aide extérieur. J’ai donc profité du week-end pour m’intéresser à la thèse en contre pieds développée par une économiste zambienne basé à Londres: Dambisa Moyo.
La thèse surprend et séduit aux premiers abords: il faut casser le modèle d’économie basé sur l’aide car il n’a rien apporté de concret en 50 ans de pratique. Et l’économiste de passer en revue tout les pays sub-sahariens en montrant.. qu’il n’y a rien à montrer. Elle ne se limite pas à fustiger le fait que cette masse d’argent n’a servit à rien ( à défaut de à personne ) elle propose des voies alternatives. En toute simplicité elle demande que les africains essaient des modèles différents qui ont fait leur preuves ailleurs ( pays de l’est, dragons d’Asie, Inde, etc …) . Elle propose qu’au lieu de faire de l’assistanat, on investisse massivement dans la création d’emploi pour que les populations puissent elle même s’assumer et les états s’auto-financer. Comment créer des emplois ? En développant les télécoms, le bâtiment et en industrialisant un maximum pour ne pas dépendre uniquement des importations des produit transformés. Cerise sur la gâteau: en créant un marché financier en Afrique (je sais, ça semble osé étant donné la crise actuelle).
Ce qui est intéressant avec ces thèses c’est qu’elles sont biens défendues. Mme Moyo a eu le temps et l’expérience d’étudier son sujet. De plus elle est rejoint dans ça démarche par un nombre croissant de chef d’états dont le plus actif est le président rwandais Kagame. Mais voilà toutes les révolutions on leur ennemis et ceux de Mme Moyo s’organisent. Il y a eu Bono le leader de U2 et son initiative Red. Ils en ont pris plein la gueule en étant accusé de favorisé le misérabilisme et de truster la position d’image dominante de l’Afrique. Ils ont répondu que Mme Moyo vivait dans un monde de fantaisie loin des réalités du terrain. Depuis, on a surnommé Mme Moyo: l’Anti-Bono. Il y a eu tous les acteurs du secteur de l’aide. J’ai appris qu’il emplois des milliers de personnes qui seront mises à la porte en cas de cessation complète. Ils se défendent en montrant un bilan positif quand cela est possible. Quoi de plus normal si c’est pour défendre leur emploi.Il y a finalement tous les dirigeant qui ne se rallient pas à ce constat et à la nécessaire solution proposée. Ils sont accusé d’avoir vécus des largesses de l’aide. Car celle-ci a tué les exportations créer un marché parallèle des produit issue de l’aide et favorisé au passage la corruption à tous les étages de la structure economico-politique du pays.
Il est normal que Dambisa Moyo prône un virage vers un capitalisme extrême: c’est la société dans laquelle elle a fait ses armes avec succès. Cependant, et cela transparaît quand elle débat avec quelqu’un de posé, elle doit bien reconnaître que le changement doit être progressif. Cesser l’aide ? Peut être pas. Mais alors éviter de signer un chèque en blanc aux pays africains. L’aide doit être limité à des opérations ciblés et ponctuelles dans le temps. Pour le reste je note quand même une certaine naïveté de l’auteur quand à sa connaissance de la nature réelle des politiciens du contient. Permettre un capitalisme totale au bled revient a permettre l’émergence de fortunes personnelles qui échappent au contrôle de l’armée et des membres de l’état. C’est une chose que les politiciens africains redoutent comme la peste. Car tôt ou tard, se disent-ils, les nouveaux riches vont vouloir avoir accès au pouvoir politique. En attendant, certains pays politiquement stables ont tenté ou vont tenter l’expérience de la vie après l’aide. On ne peux que leur souhaiter le meilleur car le statut d’assisté n’est pas un chose enviable par les temps qui courent.
4 Commentaires
nyamsprod
Si j’ai bien compris Dambisa Moyo, elle n’a jamais envoyée de Western Union en Afrique, ou plus précisément, elle ne le fera plus.
Pointe de vue intéressant… et elle compte rentrer au pays un jour car sa famille et ses proches l’attendrons de pied ferme, mais je m’avance peu-être un peu 😀 .
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