Le débat serait en train de battre son plein en Belgique si cette fin d’année n’avait pas connu le hold up médiatique des gilets jaunes puis celui de la crise gouvernementale. Mais il est claire que la réouverture prochaine du musée royale de l’Afrique centrale est l’occasion rêvée pour ramener au devant de la scene l’éternel débat sur la restitution des ouvres d’arts du bled. J’ai malheureusement perdu au tirage au sort ce qui fait que je dois défendre ceux qui veulent à tout prix le retour des biens mal acquis. Je ne vous cache pas que j’avais de succulent arguments abondant dans l’autres sens mais bon je vais essayer de faire honneur au camp des « réstitutionistes ».
Raison 1: Parce que ça fait désordre:
Je présente à la cours la pièce à conviction numero un. Comme vous pouvez le voir sur l’image contemporaine du Temple de Louxor en Egypte, le parallélisme est rompu. Pourquoi ? Parce que un quidam français trouvais que une obélisque en solo ça fait bien place de la Concorde. Il faut donc bien rendre les éléments de decors et autres pièces de la sorte à leur propriétaire lorsque de manière évidente on a cassé l’arrangement originel. Je suis convaincu que aucun citoyen belge ne trouverait normale que l’a molécule de fer de l’Atomium de Bruxelles n’ai que 8 boules parce qu’on en a piqué une qui trône au centre de Le Caire où elle donne un chic certain à la place Tahrir.
Raison 2: Impossibilité d’accès
C’est vraiment sympa de conserver au frais des objets pour nous. Ceci dit certains de ses objets sont beaux et nous aimons admirer la beauté de nos propres yeux et pas sous le prisme d’une camera. Il est donc important pour nous de pouvoir visiter le musée à notre convenance. Ceci dit si j’en crois les recents événements survenus en Europe, les autochtones n’apprécient pas vraiment la venue inopinés des nôtres sur le continent. Ils veulent pouvoir réguler et contrôler qui vient , quand, comment et pourquoi. Ceci va évidemment à l’encontre de notre liberté de jouir de notre patrimoine culturel. Pour éviter des débats longs et houleux , autant nous rendre le matos et ainsi nous ôter d’une raison supplémentaire de traverser la Méditerranée.
Raison 3: Bien mal acquis.
Un bien mal acquis ne profite jamais. Sauf lorsqu’il s’agit d’un bien mal acquis en Afrique. Il est conservé dans un lieu où les gens doivent payer des sommes parfois importante pour admirer lesdits objets. Je ne parle même pas des collections « privés » qui elles s’échangent parfois à coup de million. Bon nombre de statuettes par exemple ne peuvent être ni datée , ni localisée avec precision quant à leur origine. la raison en est macabre: elles sont le butin d’une opération punitive réalisé contre les propriétaire d’origine. Plusieurs chefs militaires de la colonie ont ainsi remonté des butins non réclamé car tout propriétaire potentiel a été éliminé. Il semble donc juste de réclamer un audit de tout cela afin d’en définir la propriété.
Raison 4: Responsabilisation.
On dit parfois que l’art est une activité élitiste réservée à une certain public aisé. Cet argument est utilisé pour déposséder les gens d’objets « qu’ils ne sont pas à même de conserver ». Il n’empêche que les objets d’art n’ont que la valeur qu’on leur donne. Ainsi si moi pays africain je ne me bat pas pour un objet en ta possession c’est qu’il n’a aucune valeur dans mon contexte. Nous assistons là à l’inverse de la manipulation des « bijoux de pacotille ». C’est beau, ça brille du coup on arnaque les africains pour l’échanger contre des objets, matières premieres et parfois des personnes que l’on présente comme aillant moins de valeur. Si vous êtes familier du circuit touristique afro vous savez qu’il est plus que facile de ramasser un simple bout de boit et de le vendre comme un objet sacré pour un bon paquet de CFA au premier touriste de passage. Si les musées veulent savoir lesquelles des pieces en leur possession ont de la valeurs qu’ils observent pour lesquelles nous sommes prêts à monter au créneau.
Raison 5: Popularité
En cette période trouble de repli identitaire partout dans le monde et particulièrement en Europe, il y a lieu de se demander si ce continent est bien l’endroit ou nos bilokos sont le plus en sécurité. Les gens qui se sentent envahi sont prêt a se retourner contrer tout symbole qui rappelle ses envahisseurs ce qui mets nos affaires en péril. De plus pour une simple raison mathématique, ces objets auront plus de fans / admirateurs chez eux que à l’étranger. J’ai vu le Louvre ouvrir une succursale au Moyen-Orient l’autre jour. Et bien il est tant que le musée du Quai Branli en face de même ou bien qu’il déménage carrément plus prêt de sa source d’approvisionnement.