Sucre de Cannes

Dans un monde où les infos qui marquent ne passent plus en exclusif à la télé, il faut rivaliser d’ingénuité pour se faire repérer, pour que l’on parle de soit ou de la cause que l’on defend. C’est ainsi que seize soeurs on pris sur elles de frapper un grand coup dans les consciences à Cannes. Comment ? Et bien en montent les marches pardi. Analyse d’un plan com que j’ai subi sans le comprendre.

Aïssa Maïga, Sara Martins, Marie Philomène Nga, Sabine Pakora, Firmine Richard, Sonia Rolland, Maggaiyia Silberfeld, Shirley Souagnon, Assa Sylla, Karidja Touré, France Zobba, Nadège Beausson-Diagne, Mata Gabin, Maïmouna Gueye, Eye Haidara et Rachel Khan. Voici les seize protagonistes de ce flash mob qui a eu lieu sur les marches du Festival de Cinema de Cannes.

Le choix du lieu. Deja on est en droit de se poser des questions quand au lieu du happening: le festival de Cannes. Comme tout les endroits selects, Cannes n’est par definition pas un endroit pas très populaire. Dans le sens que ce n’est pas le nombre de personnes présentes qui fait son attrait mais la qualité (tout est relatif) du peu de gens qui y sont admis. Donc le message « Noir n’est pas mon metier » était porté à un endroit select qui était deja occupé à faire la chasse aux prédateurs sexuels et aux producteurs qui refusent de payer les actrices à la hauteur de le contre partie masculine.

Le public cible. On veut attirer l’attention des gens sur cette non diversité des personnages mais de quel cinema parle t on ici ? Du cinema français de France. Soit, mais alors qui est ce que ça gene ? La plupart des renois en Europe ont deja decide de se replier sur le cinema de leur pays/region d’origine. Un ami qui bosse sur les audiences des TV afro (Nigeria, Cote d’Ivoire, East Afrique et j’en passe) me disent qu’elles montent en flèche en Europe. Donc le public visé est le public majoritairement blanc et de afro descendant sans attaches au continent. Ils veulent se voir dans les filmes pour que ça colle avec (ahem) la réalité dans laquelle ils se vivent.

Le casting. Franchement je dois avouer que les 16 protagonistes du flash mob ne m’étaient toutes pas connues. Difficile pour un africain d’avoir mon attention accroché par un truc dans le quel je ne connais personne. Firmine Richard, je vois qui c’est du fait de « Romuald et Juliette » et ses nombreux pret de voix dans les series/films. Sonia Roland, je vois qui c’est parce que, hein, voilà quoi. J’ai du googler Aissa Maïga après l’avoir vu bien parler dans une video sur Youtube. Les 13 autres soeurs j’ai le regret de ne les connaitres ni d’Adam ni d’Eve.

Heureusement pou ma gueule je ne suis ni scénariste ni réalisateur car j’aurais pris cher pour cette dernière affirmation. Ceci dit je saurais également tombé dans le piège si mon histoire avait besoin d’une femme noire car c’est le critère que j’aurais noté sur l’offre d’emploi. Comment sortir de ce foutoir alors ?
Le film Black Panthère ( et pour moi Coming To America ) constitue la réponse. Il faut avoir le courage de faire un film 100% negro mais qui est clairement destiné au grand public. Donc pas un Marly Gomont ou un La Première étoile, qui soit dit en passant sont des films forts sympathiques mais un putain de film 100% négros assumé mais tellement bon que le box office francophone ne se remettra pas et ne pourra que plier. Car après tout le seul argument qui fait bouger les choses dans ce secteur, c’est l’argent.
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