Si Le seul représentant de votre pays à Davos est le Chef de l’État alors il y a clairement un problème dans votre pays. Davos est un rendez-vous pour personnes riches et économiquement influentes. Donc soit votre Chef d’État est le seul homme riche de votre pays et c’est une catastrophe de gestion publique. Soit il ne l’est pas (tant que ça) et il est venu s’adresser aux fortunes du monde car ses interlocuteurs politiques traditionnels ne peuvent manifestement plus rien pour son pays. Et c’est là aussi un constat terrifiant car cela signifie que votre pays est à la merci des humeurs d’un CEO.
1. Aliko Dangote. « Un Américain a plus de facilités que moi pour circuler sur mon continent« . Je vois ce que tu as voulu faire là Aliko, mais malheureusement pour toi lepetitnegre veille au grain. Nous avons déjà démontré que par un jeu habille sur la pléthore d’organisations sous-régionales africaines il est possible pour un blédard assez malin de traverser le continent de Nord à Sud sans demander de VISA. Mais je reconnais que ton intention est louable Aliko: tu voulais dire que les biens ne passent pas les frontières aussi aisément que les personnes ou du moins aussi légalement. Il fallait que tu dises exactement cela plutôt que de donner une image choc pour nous taper encore plus la honte.
2. 85 personnes les plus riches du monde ont autant de richesse que 3.5 milliards des plus pauvres. Encore une phrase choc rien que pour faire peur aux gens … ou pour faire rêver ceux d’entre vous qui souhaitent rejoindre le top 100. Déjà le fait d’assimiler la notion de richesse à la seule richesse matérielle est une aberration totale. Ensuite je dirais à tous ceux qui présentent ce bilan comptable avec un air choqué que l’on ne peut pas condamner le capitalisme totale et en même temps mettre autant d’énergie à enterrer le communisme total.
3. La technologie est destructrice d’emplois. Au moment où on poussait tous les blédards à se lancer à fond de balle dans l’ICT, car là au moins on n’avait pas trop de retard sur le train, voilà ce qu’on nous balance en direct de Davos. La réponse à ce genre de constat sera toujours la même: tous les bons plans sont toujours déclarés mauvais dès que les Nordistes, qui en ont usé et abusé pour s’enrichir, sentent qu’ils en perdent le monopole ou le contrôle. Oui la technologie supprime des emplois, c’est à cela qu’elle sert: supprimer les emplois pénibles pour que l’on s’occupe enfin de choses plus « valorisantes ».
4. Le bled se résume à l’Afrique anglophone. Cudos à nos amis SudAfs, nos amis du Nigéria, du Kenya et tous les autres anglos déclarés et assumés. Vous étiez les stars blédards du Salon. Les francophiles ont brillé par leur absence. Ils étaient sans doute occupés à préparer le Davos de La Culture (remarquez comment je reste poli avec cette boutade – ndlr). Les anglos sont tellement actifs que l’on est tenté à tort de croire que leur succès et notre échec sont uniquement liés à la langue.
5. Il n’y a pas de fond en prêt pour les PME et les petits entrepreneurs: un mythe blédard. Ce qui se passe en fait c’est qu’il n’y pas d’accès aux fonds mais les fonds eux existent bien en quantité (des milliards présent au bled même selon la Standard Bank) et qualité (à des taux défiant tout concurrence). En d’autre termes les institutions bancaires de vos pays vous considères « non fiables » et préfèrent garder leur magot plutôt que de le risquer sur vos idées et vos projets.
Conclusion: on sera 2 Milliards de blédards en 2050. C’est Davos 2014 qui me l’a appris. Comme quoi les efforts des haterz pour démarrer une Troisième Guerre Mondiale en ouvrant plusieurs fronts au bled sont vains. Le véritable malheur c’est qu’il se peut bien que je sois encore en vie en 2050. Au delà de ça, on a pas vraiment parlé du bled à Davos. Il faut bien se rendre à l’évidence que la Machine est actuellement en panne et les problèmes du bled et des blédards ne sont réellement pris en compte par le Club des Riches que en période d’opulence.