Les rares fois où je me rend dans un aéroport c’est soit pour accompagner un parent en partance pour le bled (moi y compris) soit pour aller rechercher ce même parent de retour du bled. Et à chaque fois, le manège des blédards dans les aéroports me surprend. Non pas qu’il ne m’est pas familié mais je constate qu’au cours de ces 30 dernières années, notre comportement dans les aéroports n’a pas évolué. Certes notre sape a changé mais globalement, les blédards se présentent de la même manière depuis toutes ses années et soyons bons joueurs, cela craint.
Que les choses soient claires, ce qui craint, ce n’est pas tant que l’on voyage, mais comment on voyage. Récemment encore, je me suis retrouvé dans le premier aéroport français en train de faire une file pour enregistrer des bagages, dont les promoteurs des parcs d’attraction n’auraient pas à rougir. Et, ce faisant, je me suis rendu compte des choses suivantes:
Chez certains blédards, se conformer aux instructions, pourtant répéter dans tous les coins d’aéroport et repris dans toutes les agences de voyages physiques ou virtuelles semblent être au dessus de leurs forces. Lorsque l’on dit et écrit 23 kilos, on entend bien 23 kilos, pas 24 et encore moins 27.
Si on vous indique que vous avez droit à 2 valises, cela ne sert à rien de débarquer avec 3 ou 4 valises, en pensant que parce que c’est vous, la compagnie vous fera une fleur, parce que hélas ou heureusement (biffer la ou les mentions inutiles) vous n’êtes pas le seul à y avoir penser. Il y a certains blédard qui pousse le vice tellement loin que je suis près à parier que si une compagnie offrait 1 Tonne de bagages pour voyager, il serait capable de débarquer avec 1 Tonne et demi, histoire de tester la résistance du personnel de l’aéroport.
Je passe sous silence, les nombreuses sollicitations que j’ai eu à l’aéroport pour que prenne les kilos en trop de telle ou telle personne que je ne connaissais ni d’Adam, ni d’Eve, sous prétexte qu’étant blédard et que faisant la file, c’est que je devais forcément aller au même endroit que la personne. Et comme tout blédard est censé le savoir, la solidarité du bled m’obligerait à accepter sans me poser de question puisque j’aide là un frère, une soeur, un père ou une mère.
Mais au-delà de ce constat sévère sur nos frangins, il le faut pas être dupe, il y a également un comportement assez original, pour ne pas dire une certaine incompétence organisée, dans le chef des compagnies qui déservent le bled, je m’explique. Si moi, le pauvre quidam du coin qui ne passe que rarement dans un aéroport blondin (ou pas d’ailleurs, les même scènes se répètent également au bled dans le sans inverse :ndlr), j’ai réussi à faire ce constat, je suppose que les fins analystes des grandes compagnies, oui, Air France, SN Brussels Airlines, Air Maroc et autres, je parle de vous, ont du le constater depuis plus longtemps que moi et pourtant…
Chaque fois que j’arrive à l’aéroport, j’ai l’impression que les compagnies découvrent le phénomène. Elles ne sont jamais préparées au phénomène du blédard qui vouyage et pourtant, nous les blédards, on l’est puisqu’il nous arrive d’être à l’aéroport même 3 heures à l’avance pour espérer être dans le début de la file!! Et voila comment un enregistrement qui doit durer au total 45 minutes peut prendre 1heure 30 et retarder tout ce qui suit de l’embarquement à l’heure de décollage de l’avion.
Et pourtant grâce aux blédards à problèmes nombreux, les compagnies et l’aéroport se fond de l’argent à coup de 150, 200 voire 300 euros la valise et/ou les kilos en trop, et je n’évoque même pas le problème des bagages en mains. Si, en plus de cela, on compte le prix du billet, le client blédard c’est le jackpot assuré pour les compagnies aériennes. Service minimum ou moins pour profit maximum. Car si il y a bien une chose que les compagnies aériennes ont intégré c’est que le client blédard, à la différence des autres clients visiblement ne se plaint jamais, ou quand il le fait, c’est au travers d’un billet dans blog qui ne risque pas de faire bouger leur fonctionnement, sauf si pour une fois, le blédard est près à réclamer son dû.