Revue: VIVA RIVA !

L’idée générale:
Après 10 années passées à faire le larbin pour le compte de César à Luanda (Angola), Riva décide de rentrer à Kinshasa. La Capitale du RD Congo est justement une nouvelle fois victime de pénurie de carburant et Riva compte en profiter pour y écouler sa cargaison de carburant subtilisé à César. Mais il doit attendre que le cours de l’essence plafonne. C’est donc un  Riva aux poches pleines et  accompagné de son acolyte JM qui va passer son temps à flamber dans tous les lieux de débauche de Kin-La-Belle. Mais c’est sans compter le perspicace et dangereux César qui n’a pas dit son dernier mot. Accompagné de deux gros bras, il débarque à Kinshasa et recrute malgré elle une agent de douane pleine de ressources pour l’aider à récupérer son bien … de gré et de force.

Ce qu’il y a de bien:
On dit souvent qu’un film est réussi lorsque le vilain est réussi. Hoji Fortuna crève littéralement l’écran dans le rôle de César, le trafiquant d’hydrocarbure sans pitié. Angolais dans la vie comme à l’écran, il a littéralement crée un nouvel emblème pour tous ces jeunes égarés qui avaient collé un poster de Scarface dans leur chambre. Je parle du personnage des César, mais tous les autres « vilains » de ce films sont « formidables » dans le sens cinématographique du terme. Que ce soit le voyous notoires, les hommes de mains sans scrupule ou tous les membre de la communauté économique de la débrouille de Kinshasa: tous sont présents et assurent leur rôle.
On dit aussi que pour qu’un film moderne soit remarqué il faut que les personnages féminin soient réussi. Je peux sans aucune hésitation vous dire que ici on est servi. La prostitué, l’agent de douane, la mère maquerelle, la femme flic, la Maman au sens noble: toutes les femmes de ce films ont un rôle consistant, des répliques percutantes et sont superbement interprétées. Vu le manque de volume de la production cinématographique congolaise, elles sont chacune d’entre elles instantanément catapulté au rang de représentant d’un catégorie sociale au cinéma pour la postérité.
Dernier point et non le moindre: VIVA RIVA est un film et c’est surtout cela que je retiens et qui m’a positivement impressionné. Il ne s’agit pas d’un documentaire ou d’une thèse sur ceci ou celà. Il s’agit d’une œuvre de fiction pure, avec un sujet adulte et une valeur de divertissement certaine.

Ce qu’il y a de moins bien:
Je n’ai pas trouvé de point négatif à ce film. Et pourtant croyez-moi j’ai cherché car on n’échappe pas à sa nature de hater professionnel. En y repensant, je crois que pour y trouver des défauts il aurait fallu que je sois quelqu’un d’autre.  Que je ne soit pas un blédard, que je n’ai aucun lien particulier avec le bled, du genre je n’y suis jamais allé. Alors et alors seulement, je me surprendrais à dire des inepties comme celle que j’ai entendu après séance. Oui les africains ont des tensions larvés entre pays. Oui ils s’exploitent les uns les autres.  Oui il y a du sexe, de l’argent et de la violence dans le coins chaud du bled. Si vous ne le saviez pas vous serez choqué par VIVA RIVA. Si vous le savez déjà, tant mieux car c’est le socle sur lequel Djo Manga raconte l’histoire du retour de  Riva, l’enfant prodigue.

Conclusion:
Bravo à Djo Munga le réalisateur qui a réussi l’exercice difficile de réunir dans un seul film les deux styles cinématographique qui nous ont influencés nous autres les blédard. Le cinéma US lui a apporté l’action et la beauté des images et le cinéma européen la qualité du texte et le travail sur les personnages. Ce film ouvre tellement de porte en terme d’histoires blédardes qui peuvent être portées à l’écran que j’invite toute personne qui a perdu espoir en le cinéma africain à le voire. En conclusion je donne à VIVA RIVA la note de 8/10 auquel je rajoute 2 points chauvinisme dans ma tête 🙂

Viva Riva! – Official Trailer [HD] posted by trailers

Le film:
Genre: Drame / Action
Réalisateur: Djo Munga
Acteurs: Patsha Bay (Riva), Manie Malone (Nora), Hoji Fortuna (César), Marlene Longange (Commandante)
Durée: 98 minutes

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