En ce moment se déroulent à Delhi en Inde l’édition 2010 des British Commonwealth Games (BCG). A l’instar des VIème Jeux de la Francophonie que l’on vous a commenté l’an passé, le monde anglophone a lui aussi ses jeux, et ce, depuis 1930! Cette XIXème édition est donc une bonne occasion pour lepetitnegre.com et ses lecteurs de s’intéresser de plus près à la « petite » histoire de cette ligue de gentlemens extraordinaires.
Comme vous le savez la seule matière dans laquelle je supporte le communautarisme et toute forme de chauvinisme mal placé c’est le sport. Pourquoi ? Parce que ça facilite la composition des équipes. Aussi l’existence des BCG ne me pose aucun problème bien au contraire. Car si les peuples passaient plus de temps à se défier dans les stades, ils auraient moins de temps à consacrer au fait de se taper dessus.
Ceci étant dit j’ai été un peu surpris de découvrir que en dix neuf éditions, les BCG n’avaient jamais eu lieu au bled. Cela est d’autant plus étrange que c’est moins compliqué à organiser qu’une Coupe du Monde ou bien des J.O. En y regardant de plus près, la réponse à mon interrogation se trouve peut être dans le concept même de la formule. En effet ces jeux mettent un point d’honneur à vulgariser les jeux d’inspiration typiquement british. On peut ainsi assister à des démonstrations de rugby à sept, de lawn bowl (ndla: « boulingrin » en français ou « pétanque sur herbe » en petit nègre) ou encore de netball (ndla: « netball » en français et « basket pour filles » en petit nègre). Étrangement, des sports plus populaires qui sont pourtant créés par des anglais sont absents. Donc on n’y verra pas de football et encore moins basketball. De la à se demander pourquoi les blédards snobent ces jeux il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement.
L’hymne des XIX Jeux du Commonwealth par AR RAHMAN.
Et il n’y a pas que les blédards africains qui montrent de la mauvaise volonté dans cette affaire. L’organisateur indien a préparé tout ça de manière laxiste. Les premières délégations ont voulu rebrousser chemin après avoir trouvé une cité des jeux vétuste et infestée de serpents. Hélas pour l’Inde le monde ressortait d’une Coupe du Monde Sud Africaine 32 carats et il souffre d’une comparaison impitoyable.
Ah oui j’en oubliais la compétition proprement dite. Et bien à vrai dire il y a rien de bien intéressant qui se passe sur le tapis vert. Rien d’intéressant pour les blédards bien sur cela va sans dire. D’ailleurs le tableau des médailles montre un duel entre australiens, anglais et indiens. La présence en embuscade de l’Afrique du Sud renforce mon idée que cette compétition amputé des sport les plus populaires ne jouit pas d’un réel soutient populaire y compris dans les pays de l’ancien empire britannique. En fait, pour l’instant l’actualité est surtout marquée par deux fait de dopages tout deux émanant de deux athlètes blédards. Ces deux coureurs nigérians ont eu recours à des produits dopants pour tenter de gagner une compétition qui compte pour du beurre. Le pire reste que si la fille a été déchue de sa médaille d’or, le garçon pris sur le fait a lui terminé la course en onzième position!!
A l’époque, je n’avais pas bien compris quand les francophones ont ajouté de la culture à leurs jeux. Au regard des joutes qui se déroulent à Dehli, je pense comprendre la philosophie derrière. Pour redonner du lustre à un évènement que les médias ont fui il n’y a plus de réel choix. Mais comme contrairement à la Francophonie, le Commonwealth est plus une affaire de sous, l’introduction de la culture dans le programme sera plus difficile. A moins qu’elle se décide enfin à lancer les très attendus « Commonwealth Has Talent » et « C-Factor ».