Aujourd’hui je vais parler de musique. Non, pas vraiment de musique car je n’ai hélas pas la culture de cybearDJM et cela risque de se retourner contre moi. En même temps quand je parle des « à côté » de la musique, le fan club de l’artiste pris en exemple me tombe dessus comme la foudre. C’est pour cela que pour les besoins de ma démonstration du jour je vais parler de musique qui n’en ai pas une et d’un « artiste » au fan club extrêmement réduit, si pas nul, j’ai nommé le désormais célèbrissime Bangs.
Je tire mon chapeau (no homo!) à celui de mes lecteurs qui sait de qui je veux parler sans avoir au préalable lancé une recherche rapide sur Google. Car en effet, si Bangs est ce que l’on appelle aujourd’hui un « phénomène internet », sa popularité est limitée au monde anglo-saxon, américain et adepte de la culture hip-hop. Ce jeune soudanais, parfait clone vivant de Omar Sy (ndla: le blédard du duo comique « Omar & Fred ») a quitté le bled pour la destination la plus logique pour un ado blédard: l’Australie. Une fois au pays des kangourous, il se découvre une passion pour la musique hip-hop. Hélas, nous somme à ce moment là en 2003 et le hip-hop est déjà dans un mauvaise posture. Qu’à cela ne tienne Bangs le Soudanais absorbe ce concentré de « culture américain » et devient Bangs le Rappeur. Très vite il lache ses premiers sons et c’est sans se décourager que Bangs va jusqu’à tourner la vidéo de son titre « Take U To Da Movies » qu’il offre gratuitement au monde.
Bangs dans le désormais cultissime: « Take U To Da Movies ».
Et là, c’est le déclic. La vidéo fait le tour du net et explose tous les compteurs. La blogosphère américain s’empare du phénomène et massacre littéralement le frangin. Le pinacle de haine est atteint lors d’un passage en live sur la radio de Eminem Shade 45 où même les auditeurs blédards volants à son secours se font atomiser. Mais, étrangement, plus Bangs se fait descendre plus sa popularité augmente. Dans un monde où le buzz est un véritable fond de commerce, Bangs devient un filon « bancable ». Il est contacté par des prospects, des artistes en panne d’actualité (au grand dame d’un public convaincu de sa « nullité » au micro) et il obtient même ceci.
Bangs dans la publicité de la Jazz de Honda
Il est des choses que les afro-américain considèrent comme leur chasse garder et dans lesquelles il faut montrer patte blanche pour entrer. La musique noire américain (qui se résume aujourd’hui en grande partie au hip-hop) est l’une de ses chose. Mais voilà Bangs est un africain, un africain qui adore la culture américain. Beaucoup si pas tous les d’artistes blédards qui assument une forte influence américaine sur leur création, revendiquent également de la vivre à leur façon. Et c’est là où ils clachent avec les ricains et tous les mélomanes qui sont immergés dans cette culture au point de la prendre pour seule référence. Pendant des lustres les USA ont emprunté les cultures étrangères. Ils les ont édulcoré et n’en ont gardé que ce qui leur plaisait au risque de complétement les dénaturer. Grâce au succès de Bangs, ils vivent aun véritable retour de flamme qui ne me déplaît pas et je semble ne pas être le seul dans ce cas.