Il y a des jours comme ça où le surfeur que je suis prend le temps de la réflexion et se met en mode analyse de ce qui se passe autour de lui. Le monde bouge, que dis-je, le net bouge et on peut se demander si le bled suit encore les changements multiples et variés du monde virtuel ?
Bienvenue au html5
Ce nom peut sembler barbare pour les néophytes mais, croyez moi, il est au bout des lèvres de la majorité des web-évangélistes du moment. Sous ce mot se cache une flopée de nouvelles technologies et de manières de la consommer qui vont beaucoup chambouler les habitudes de consommation de la toile. Exit, Bye bye, le Web 2, bienvenu au html5. De la manière dont on regarde les vidéos sur le net à la façon dont les webservices seront conçus, utilisés et échangés dans un avenir proche, le html5 et ceux qu’il amène va changer notre rapport au net. Mais la question qui demeure, dans tous ce charabia que j’essaie de rendre compréhensible, c’est où est la place du bled et comment en défendre les intérêts ?
Comment accéder au consommateur final
Alors que beaucoup d’utilisateurs de smartphones pensent que l’avenir du web est dans le téléphone, d’autres pensent qu’ils résident toujours et encore dans de nouveaux navigateurs de bureaux, chaque jour, encore plus performant. Enfin, il y a ceux qui disent que sans bande passante tout cela ne servira à rien… au bled 🙂 . Moi je suis de ceux qui disent que l’avenir sera à ceux qui seront développer leur application une fois et qui seront capable de la rendre consommable pour une majorité d’utilisateurs, et ce, indépendamment de la plateforme de développement ou du média final d’accession au service: Il faut que le villageois au fin fond de la forêt tropicale puisse accéder à la même information que le geek de San Fransisco non pas avec la même expérience utilisateur mais plutôt avec la même aisance. Ce ne doit plus être l’outil mais le service lui-même qui doit définir l’expérience de l’utilisateur final.
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Notion de Hackabilité
Lorsque j’ai lancé la notion d’#afroflop, certains pensez que le but était de montrer du doigt les pires sites du WAF pour mieux se moquer d’eux, mais croyez moi, il n’en est rien. L’internet a ceci de particulier que l’on peut le triturer, le bidouiller, Tristan Nitot parle de Hackabilité ou pour les amoureux de la langue de Molière de Bidouillabilité, la capacité de faire quasi ce que l’on veut d’outils que l’on met à notre disposition. Si nos sites sont des #afroflop c’est que l’on est justement passé à côté de cet notion ô combien cruciale. Le net ne répondra pas à toutes nos attentes mais ne pas profiter de cet énorme potentiel de bidouillage est un #afroflop en soit qu’il convient de corriger au plus vite.
Le WAF de demain commence aujourd’hui
Dans ce contexte peut-on dire que le WAF est réellement en retard ? Oui et Non. D’un côté, les infrastructures ne répondent pas assez aux normes d’aujourd’hui ou même de demain. Mais d’un autre côté, des initiatives uniques et des applications ciblées exclusivement vers le bled montre bien que le Web Africain participe bien à l’évolution générale, qu’il le veuille ou non. Le Web Africain, et le WAF en particulier, à ceci de différent qu’il est balbutiant par rapport au restant du monde. Le Web du bled c’est le Far West où tout y est quasi encore possible, ce n’est pas l’occident ou des habitudes de consommation sont déjà apparues. En clair, ce qui marche au bled à plus de chance de révolutionner le web dans son entièreté que l’inverse. Pris dans ce sens nous avons, en ce moment, une chance qu’il faut saisir. Il faut qu’on se le dise et que l’on remonte nos manches en conséquence. Le WAF de demain sera la résultante des choix que nous faisons aujourd’hui. Le WAF mature et prospère doit encore être créé, il ne tient plus qu’à nous d’en faire un exemple de réussite à la blédard 😉 .