Et voilà c’est reparti pour un tour. Alors que la Star Academy française a clairement montré ses limites après 7 ans de bons et loyaux services, Africa Star, lui, reprend du poil de la bête. Qui va succéder à Sidney ? Parlons en vite avant que l’émission ne prenne sa vitesse de croisière et rende nos commentaires caduques.
Revenons, si vous le voulez bien, rapidement sur le principe de l’émission. Dans Africa Star Il s’agit de prendre un groupe d’aspirants chanteurs, de leur fournir un coaching artistique, de les faire passer en direct devant un jury de « professionnels » et, cerise sur le gâteau, de les faire découvrir les joies de l’appréciation d’un public africain, de préférence, muni d’un téléphone mobile avec unités.
Le but de l’émission n’est donc pas, à mon grand regret, de proposer de la télé réalité et c’est dommage car ça fait toujours rire de voir les relents nationalistes faire surfaces quand on met en présence plusieurs blédards issus de pays différents. Non, il s’agit plutôt ici de créer une star trans-blédarde en un temps record en se basant uniquement sur ses talents sur scène.
Pour cette seconde saison, il a fallu quand même toute une année de casting (ndla: rappelez vous que l’édition précédente a eu lieu en 2008) à l’équipe pour trouver ses candidats dans un panier de 14 pays. Certains candidats sont d’agréable surprises comme Ahmar d’Algérie et d’autres provoqueront sans nul doute la polémique avec un représentant de France d’Outre-Mer.
Il y a dans ce concept des choix qui ont été retenus et reconduit pour la seconde édition qui me chiffonnent. Cela va de la limitation du concours aux francophones malgré le nom anglais de l’émission, à la présence d’invités non africains surfant sur le fait qu’ils sont noirs (c’est donc un « Black Star » et pas un « Africa Star« ), en passant par le fait de ne pas définir clairement le style musical choisi: moderne blédard, classique blédard , super blédard, traditionnel , moderne USA , moderne Europe, World Music (ceci est une blague:ndlr) et j’en passe. Bref c’est un foutoir musical dont la stabilité repose surtout sur un et un seul point de repère, j’ai nommé le très joviale Claudy Siar. Car il faut bien mettre une tête sur un responsable et qui d’autre peu faire l’affaire que le Monsieur Entertainment Afrique Caraïbe Pacifique ?
Grand communicant devant l’éternel Claudy Siar ne se dérobe pas au questionnaire de ceux qui s’interrogent sur le show. C’est tout à son honneur. Hélas certaines réponses font parfois tomber par terre même les mieux assis d’entre nous. Comme par exemple son argumentaire sur le choix de l’installation au Sénégal suite au forfait technique du Gabon ou bien sa défense du succès relatif qu’on eu les participants à l’édition précédente. Et que dire quand on l’entend souligner son allégeance indéfectible à Ali 9:
(…) le pays parrain d’Africa Star reste le Gabon, d’ailleurs nous montrerons des images du président Bongo Ali sur une scène en train de faire du rap.
A force de caresser le lion dans le sens du poil, il finit par morde.
AfricaStar 2010 : Les candidats
Mettons la jalousie de côté au risque de perdre de l’embonpoint car il y a quand même du bon dans cette mission de service publique que nous propose l’ami Claudy Siar. Tout d’abord comme toute chose panafricaine elle a l’avantage de faire sortir nos bleds de leur logique nationalo-nationaliste. Tous les pays ayant en candidats se placent directement en mode compétition comme si c’était la CAN 2010 qui recommençait. L’honneur et la fierté nationale reposent donc sur les cordes vocales et/ou les déhanchement d’un(e) candidate(e). Autre point positif, le passage de 8 à 14 candidats montre bien que malgré l’absence de chiffres d’audiences officiels l’engouement pour le phénomène est certain. Tous le monde veut être dans le coup car c’est aussi populaire que la CAN, moins cher et ça rapporte autant si pas plus pour un investissement moindre.
A force de le relever, je commence à avoir l’air d’un gars aigri qui radote mais le casting des invités musicaux, déjà connus, témoigne d’un problème récurant au bled. Je ne sais pas si il s’agit d’un complexe d’infériorité par rapport aux stars dites « internationales » soit une difficulté chronique à identifier qui est vraiment une star au bled mais ce casting est pour moi plus que tendancieux. C’est ce dernier point qui rapproche sans doute le plus Africa Star de sa « grande sœur » française. De la à déduire que l’émission de Claudy Siar tiendra encore 5 éditions c’est un pari que je n’aurais pas pris il y a peu tant les pays ont fini par développer un formule locale plus modeste et satisfaisant à leur besoin locaux. Il ne tient qu’à Claudy Siar et à son équipe de faire ressortir le show comme étant une Champion’s League du genre. Bon courage aux candidats, on se reverra à la finale. Et en attendant revoyons encore une fois Sidney le dernier vainqueur de l’émission
Sidney interprète Sexual Healing
2 Commentaires
Babongue Guillaume
Je crois que Claudy Siar fait un travail formidable.j’ai toujours eu l’impression qu’il est plus africain que ultra-marins.en tout cas il fait plus pour l’Afrique que pour sa région natale. Regardons d’abord les talents et non les nationalités.Merci Claudy et que Dieu te bénisse.
abbey
slt,,erci pour vos efforts ,tout juste je veux etre fan.