L’Impasse Schengen

Le but premier des réunions au sommet des chefs d’états et d’aplanir les différents et de forger des alliances sur ce qui s’apparente à un bien commun. C’est dans cette perspective que plusieurs pays européens se sont unis au sens de ce que l’on appelle aujourd’hui l’Espace Schengen. Mais voilà comme tout système bien huilé, l’Espace Schengen possède des  faiblesses que ne manquent pas de déceler et exploiter les non affiliés et en première ligne, les blédards.

Pour un blédard qui a connu l’avant et l’après Shengen, je  peux témoigner du fait que nous plus que quiconque avons senti le changement. Les interminables files à la frontière entre deux pays européen, on a connu. Les douaniers qui arrêtaient systématiquement les véhicules avec un ou plusieurs passagers un peu trop bronzés, on a connu. Les rames de trains qui s’immobilisent en rase campagne le temps que les douaniers montent, circulent, demandent leur passeport 3 fois à tous les blédards réels ou supposés, nous avons connu tout cela. Comprenez donc que lorsque tout cela a volé en éclats on a senti avec un certain soulagement et même un soulagement certain la différence. Ce qui pour nous était un soulagement est apparu comme une évidence pour des européens qui se rendaient compte à quel point ils étaient semblables dans les mœurs et dans leurs modes de vie.

Il est donc incontestable que l’avènement de l’Espace Schengen, n’en déplaise à la perfide Albion bastion d’irréductibles « haterz », est un succès politique majeur. Même vu du bled, cela parait plus clair de demander un seul et même VISA pour aller chez les mundélés (ndla: bamindélés en lingala correct) car il faut dire que on a parfois la faiblesse de tous les mettre dans le même panier.  « One visa to rule them all » aurait dit l’écrivain Sud Africain J.R.R Tolkien.

C’est justement sur cet amalgame de fait que naît le problème qui nous interpelle aujourd’hui. La Suisse qui avait un différent latent avec un des fils du leader libyen Mouamar Khadaffi, l’a résolu sur son sol en sanctionnent l’intéresse. Le père de son fils a réagit avec les moyens qui sont les siens c’est à dire les moyens que lui confèrent sa position de Chef de l’Etat libyen. En représailles donc, une chasse au Suisse a été ouverte en Libye et deux business men helvètes ont eu droit à un traitement de faveur. Las, l’escalade aboutit à un blocage diplomatique et à un refus de delivré des visas de part et d’autre. Mais comme la Suisse a entre temps rejoint le club Shengen (ndla: rappelez vous que ce  n’est pas le même club que l’Union Européenne dont la Suisse n’est toujours pas membre) la sanction est collective. Tous les ressortissants de l’Espace sont ainsi entraînés dans cette spirale dans laquelle ils ne sont pas impliqués car ils se sont bien gardés d’accueillir un rejeton Khadaffi sur leur sol.

La Suisse et la Libye s’est une histoire qui fonctionnent visiblement (source)

Mais alors quelle solution proposer ? Je ne parle pas ici d’une solution pour colmater la passoire (ndla: nom technique de la frontière de l’Espace Schengen). Je parle d’une solution permettant d’éviter aux européens une escalade malheureuse du a des traité bien pensants mais trop contraignant. Un peu comme celles qui ont conduit aux deux guerres mondiales. Il convient de confier complétement l’octroi des visas à un organisme central européen afin de le détaché de la politique spécifique d’un pays. Cette organisme existe déjà mais les pays ont quand même un dernier droit de regard et c’est lui qui cause tant de tracas. Le coût a payer ? Riens de plus qu’une perte de souveraineté supplémentaire pour les pays signataires.  Schengen est trop entré dans les meurs pour que l’on revienne en arrière. Les états signataires doivent donc osé faire un pas supplémentaire dans l’intégration … ou bien viré les suisses qui n’ont jamais rien compris au concept de monde mondial.

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